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dimanche 20 août 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Argenteuil





















Fiche N° I 




 



۩   Le Château du May ou du Mail, à Argenteuil

Argenteuil est une commune française située dans le département du Val-d'Oise, en région Île-de-France. C'est la plus peuplée du département, et la 4e d'Île-de-France après Paris, Boulogne-Billancourt et Saint-Denis. Cette commune d'origine très ancienne est célèbre pour le séjour d'Héloïse au Moyen Âge et le pèlerinage de la Tunique d'Argenteuil (tunique revendiquée comme la Sainte Tunique du Christ). Situé aux pieds de la Seine, Argenteuil se positionnait proche d'autres places fortes, Montmorency, ville de pouvoir déjà importante à cette époque, Montmagny, Cormeilles-en-Parisi...









Dénomination : Château-Fort (détruit)


Localisation :  95100, Argenteuil
département du Val d'Oise

Région : Ile-de-France




L'origine du château du May ou du Mail qui se dressait sur la butte de Sannois a été longtemps débattue. L'abbé Lebeuf le faisait remonter à l'époque mérovingienne. Plus près de nous, André Vaquier pensait qu'il aurait été construit vers 880 pour défendre l'abbaye de Saint-Denis contre les incursions des Vikings, mais ses fouilles de 1966 n'en n'ont pas apporté la preuve : les vestiges - des murets d'une quarantaine de centimètres de large liés au plâtre - ne dataient pas du Moyen Âge. La forteresse fut ruinée au début du XIIe siècle lors d'une expédition armée conduite pour régler un conflit entre l'abbaye de Saint-Denis et Bouchard IV de Montmorency. Elle dut être en tout ou partie relevée car en 1359, le régent Charles de France, futur Charles V (1338-1380), ordonna la destruction du « chastel du Mail » pour éviter qu'il ne soit investi par les Anglais. En 1472, l'ordre des Hospitaliers loua à Jean Haze, maréchal à Montmorency, une place vide autrefois occupée par des « maisons, granges, étables et autres édifices jadis appelés la grange auxerroise [au sorrois en 1284] et que on dit depuis le château du Mail ». La tour d'un moulin à vent y subsistait en partie.

La seigneurie du village était partagée entre le prieuré d'Argenteuil, lui-même rattaché à l'abbaye de Saint-Denis, la famille des Montmorency et les Hospitaliers, sans compter divers petits fiefs dont il est difficile de retracer l'histoire. Entre 1575 et 1582, Regnault Penelle († 1618), maître couvreur et bourgeois de Paris, reconstitua les deux fiefs de Hugot et du Grand-Hôtel. Henri III (1551-1589) l'autorisa à faire creuser des fossés autour du château et ajouter un pont-levis. L'aveu passé en 1618 précise que l'église, le cimetière et le presbytère dépendaient du fief du Grand-Hôtel. D'après un acte de 1693, on y pénétrait au sud par deux portes ; l'une était cantonnée de tourelles dont une servait de prison. Un pigeonnier s'élevait dans la cour ; au fond, le pont-levis donnait accès au château composé d'un corps de logis flanqué de deux pavillons. La justice, moyenne et basse, était rendue dans l'auditoire bâti sur une place plantée d'ormes. Cet hôtel seigneurial était situé à l'ouest de l'église, entre les rues du 8-mai-1945, Félix-et-Roger-Pozzi, Hippolyte-Jamot et Carnot.
Argenteuil est entouré d'une enceinte flanquée de tours défendues par un fossé, cette enceinte à 950 mètres de circonférence, il y avait seize portes; huit le long du port et huit du côté de la campagne. On le trouve figuré en profil dans la topographie de France du sieur Chastillon gravée vers 1610

Le nom d'Argenteuil apparaît pour la toute première fois dans la charte de la fondation de Childebert III en 665 qui accorde le droit d'élever un monastère à Argentoialum. On ne connaît pas l'origine étymologique du nom d'Argenteuil, les trois hypothèses les plus courantes sont :
Argent, couleur de gypse et du plâtre affleurant (carrières), suivi du suffixe celtique -ialo (clairière), ayant évolué en -euil ; Argent, dans le sens de rivière (surface miroitante...) ; Ar Gen Ti Eul, qui en langue celtique signifierait « la petite maison blanche ». À cette époque, un bourg se développe sur les rives de la Seine, grand axe commercial, le long de l'actuelle rue Paul-Vaillant-Couturier qui constitue l'axe historique de la cité. Des implantations humaines se multiplient sur cet axe et dans son prolongement, rue Henri-Barbusse, près de la chapelle Saint-Jean-Baptiste, sous l'emprise du centre commercial « Côté Seine », et au sud de l'ancien château du Marais. Aux IVe et Ve siècles, les invasions germaniques ruinent la bourgade.

Les premières traces d'un réel développement urbain remontent aux XIIIe et XIVe siècles. L'abbaye Notre-Dame, qui apparaît pour la première fois dans les textes en 697, constitue le centre du bourg puis de la ville médiévale. Le monastère est reconstruit au IXe siècle ; il occupe une vaste surface comparativement à la ville, en bordure du fleuve (approximativement du boulevard Héloïse, alors bras de la Seine, à l'actuelle rue Notre-Dame, et de la rue du 8 mai 1945 à la ruelle de l'Hôtel-Dieu). Argenteuil est une seigneurie ecclésiastique sous le contrôle du prieur ; l'abbaye y possède de nombreuses terres qu'elle exploite ou qu'elle loue, et détient le pouvoir économique. Le marché ne s'y tient pas devant l'église paroissiale, mais devant l'église abbatiale, bien plus vaste. Durant tout le Moyen Âge, Argenteuil connaît un important développement qui n'est interrompu que par les guerres, la Grande Peste ou les famines.




Matériaux : Pierre









Notice communale de la commune

Une notice historique sur la commune


Tourisme Val d'Oise


La ville d'Argenteuil







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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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Le monde des châteaux
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