A la lisière du département de l'Oise, proche de Beauvais et Gisors, Gournay se situe dans le pays de Bray, au confluent de l'Epte et de la Morette, dans le département de la Seine-Maritime. Jusqu' au Xe siècle Gournay ne forma qu' une bourgade sans autre importance que celle d' être située au lieu de communication entre deux peuples voisins. Mais après l' invasion des Normands ce lieu ne tarda pas à prendre un aspect redoutable...
Dénomination : Château-Fort (détruit)
Localisation : 76220, Gournay-en-Bray,
département de la Seine-Maritime.
Région : Normandie
Année de construction : X e siècle
L'Architecture
Au Moyen-âge Gournay fut d'abord une forteresse destinée à garder les frontières de la Normandie contre la Picardie, le Beauvaisis et la France. Aussi son premier château fut immense, au Xe siècle, cette citadelle, entourée d' un triple fossé et munie d' un donjon appelé la Tour Hue, couvrait la moitié de ce qui fut la ville au moyen-âge. Celle-ci, formée des demeures groupées à l' abri du château, ne communiquait avec lui que par une porte appelée la Porte de l' Horloge Fondu, plus tard sous un seul nom, l' ensemble fut environné d' une ceinture de fortifications qui ne faisait défaut qu' au nord-est où deux grands marais connus sous le nom de Grand et de Plat Virier formaient des défenses naturelles. Le reste était clos de murs épais en pierre de taille garnis de tours rondes au nombre de vingt, le tout entouré de fossés larges et profonds. Ces fossés et huit à dix de ces tours subsistaient encore , du moins en partie, au XIXe siècle, depuis la tour du Catel l' hôtel de ville jusqu' au pont des Planquettes. Deux, qui sont assez bien conservées, sont d' une architecture qui indique le XIII ou le XVe siècle. A cette époque, quatre portes flanquées de tours et de ponts-levis faisaient office d'entrée dans la ville.
La porte de Ferrières, la porte Ibert, la porte Cantemêle et la porte de Notre Dame ont subsisté jusqu' en 17oo. La seule qui ait subsisté mais transformée au XVIIIe siècle est la porte Ibert ou de Paris, qui, sur une place de la ville, montrait encore ses deux pavillons et ses deux grands piliers de brique et de pierre qui furent élevés en 1781. Ils portaient les armes des Montmorency que 1792 a effacées. Les chaussées de Ferrières et de Cantemêle étaient précédées d' une tour énorme qui faisait tête de pont.
Ces fortifications sont de grosses et épaisses murailles de pierres grises avec des parapets, flanquées d'espace en espace de grosses tours avec des créneaux, accompagnées en dehors de profonds et larges fossés, le tout à l'antique et à la manière que l'on avait coutume de fortifier avant qu'on eut l'usage du canon.
Le château primitif fut détruit pendant la révolution.
Matériaux : Pierre
L'histoire
Le château de Gournay eut pour premiers seigneurs les Hues ou Hugues qui conquirent vingt quatre villages en Beauvaisis appelés les Conquéts Hue de Gournay et spéciautez du Beauvaisis, dont ils obtinrent la confirmation de la part des rois de France. En Angleterre le vieil Hue de Gournay si vaillant à la bataille de Hastings obtint le comté de Norfolk où ses descendants vivent encore. La terre et châtellenie de Gournay a compté trente deux seigneurs, depuis Rollon jusqu à Louis XVI. Le château et la ville furent assiégés et pris tour à tour par Louis VII et Henri II en 116o, par Philippe Auguste en 12o2, par les Anglais en 1419, par Mayenne en 1589, et par Biron en 1591. Collégiale de Saint Hildevert fondée vers 99o et supprimée en 1790.
984 : peu à peu le bourg se développe et se fortifie. La tour Hue (du nom de Hugues, premier Sire de Gournay) , élevée rue de Ferrières, date de cette époque. Elle sera démantelée au 18ème siècle..
En 1202, Philippe-Auguste en guerre contre Jean Sans Terre met le siège devant Gournay, après avoir pris Eu et Drincourt. La ville fut reprise après que les troupes du roi de France ont ouvert le barrage qui retenait les eaux de l'Epte et de la Morette qui, une fois libérées, emportèrent les défenses de la ville. Il fait chevalier dans l'église Saint-Hildevert Arthur Plantagenêt, et le fiance à sa fille Marie.
En 1204, le roi de France confisque les domaines d'Hugues V de Gournay qui quitte la France. La ville et le comté appartiennent alors à la couronne de France jusque sous le règne de Louis XI de France qui la donne à la famille d'Harcourt, comtes de Tancarville, avant de passer aux mains des princes d'Orléans-Longueville en 1488 puis à la maison des Montmorency-Luxembourg à partir de 1724.
Depuis septembre 1589 la ville était en effet aux mains des Ligueurs catholiques qui ne reconnaissaient pas le roi de France, alors encore protestant, Henri IV. Sur le plan du siège, on trouve des annotations sur la stratégie envisagée pour prendre la ville d’assaut et on distingue clairement les forces en présence : le camp des Suisses, les quartiers du maréchal de Gontaut-Biron – l’un des plus grands capitaines des Guerres de Religion -, les Anglais. Il faut préciser que la reine d’Angleterre Elisabeth Ière a certes accepté d’aider Henri IV à reconquérir plusieurs villes ligueuses de Normandie, mais contre monnaie sonnante et trébuchante. Le siège de Gournay-en-Bray intervient juste avant le siège de Rouen par Henri IV, de décembre 1591 à mai 1592, qui fut terrible pour la ville.
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