Fiche N° 11
Villeneuve-sur-Yonne est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté, dans la basse vallée de l'Yonne. Villeneuve est traversée par l'Yonne à l'Ouest et bâtie entre Sens et Auxerre, un peu plus loin au Sud.
À l’arrivée au trône de France des capétiens descendants du comte Eudes, défenseur de Paris contre les Normands, la région de Sens fut entraînée vers le domaine capétien alors que Joigny et Auxerre continuaient à dépendre du duc de Bourgogne. Cinq cents ans plus tard, Villeneuve continuait à dépendre du roi de France.
Dénomination : Donjon
Localisation : 89500, Villeneuve sur Yonne, département de l'Yonne.
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Année de construction : XIIIe Siècle.
Anciennement : Donjon
Année de destruction ou démolition du donjon : encore existant
Architecture :
« Villeneuve-le-Roi », devenue Villeneuve-sur-Yonne sous la Révolution, fut fondée en 1163 par Louis VII dans la « marche séparante » qui s'étendait entre le domaine royal et le comté de Champagne.
L'enceinte fortifiée en était encore intacte en 1832, avec ses six tours et ses cinq portes. Outre les portes bien connues de Sens et de Joigny, il n'en reste aujourd'hui que de pauvres vestiges, mais la « grosse tour », isolée sur le flanc nord-est et reliée au château des « Salles », s'est heureusement conservée ; la Révolution n'en a démoli que l'étage supérieur.
C'est le donjon de Philippe Auguste. Tous les caractères des constructions de ce prince s'y trouvent d'ailleurs réunis : plan circulaire, soubassement en talus haut de 3m55, portes opposées au rez-de- chaussée et prises l'une et l'autre dans un encadrement rectangulaire, murs épais de près de quatre mètres, diamètre extérieur de 15 mètres environ, salles (il n'en reste que deux) couvertes de voûtes d'ogives à six branches (aujourd'hui écroulées), semblables à celles du donjon de Caen et portées sur des consoles, esca^ lier en vis pris dans le mur.
L'alternance, irrégulière, d'assises foncées en calcaire dur et d'assises claires en pierre tendre donne à la tour de Villeneuve une particulière beauté. On remarque aussi la présence de trous de boulin qui montent, deux par deux, en hélice de la base au sommet de la construction et qui prouvent que les matériaux ont été hissés sur une rampe inclinée fichée dans la muraille.
Si l'on compare le donjon tel qu'il a été réalisé au devis qui en prescrit les dimensions, on s'aperçoit que les maçons les ont quelque peu modifiées. Si la tour était bien entourée d'un fossé maçonné, pourvue de deux pont-levis et, sans doute, d'un hourd de bois renforcé de fer ainsi qu'il est stipulé, les cotes n'ont pas été tout à fait respectées : les murs n'ont que 3m90 d'épaisseur au lieu de 4m95, le diamètre intérieur étant porté à 7m60 au lieu de 6m60 ; par contre, la hauteur qui n'est plus que de 21m55, atteignait certainement les 27m26 indiqués au devis. D'après les descriptions anciennes, la tour d'Orléans montrait les mêmes différences par rapport à un devis rigoureusement semblable à celui de Villeneuve.
Historique :
À côté de la grosse tour à l'intérieur de l'enceinte, fut bâti le château royal des Salles. Philippe Auguste en fait une des huit résidences royales et y tient Parlement en 1204. Saint Louis y réside avant de partir pour la huitième croisade pendant laquelle il meurt à Tunis.
Ces « salles » peuvent avoir été des bâtiments de bois, elles ont été très rarement fréquentées par les souverains. À partir de la commise des domaines continentaux du roi d'Angleterre, Jean Sans Terre (donc la seconde moitié du règne de Philippe Auguste), les visites sont rarissimes. Les lieux n'en sont pas moins desservis par une chapelle royale dotée d'un chapelain.
En 1421, les Anglais d’Henri V, qui n’avaient pu se rendre maîtres de Melun et de Montereau, réussirent à prendre Villeneuve et y logèrent une garnison, chassée en 1430. Durant ces neuf années, les habitants de la région subirent les réquisitions, les pillages et les exactions des occupants. Après la reddition de Troyes et celle de Sens, la ville est reprise par Arnault Guilhem de Barbazan, un des plus grands capitaines au service de Charles VII, libérateur du Sénonais et du Troyen. Une garnison est maintenue car le duc de Bourgogne n'a pas encore signé le traité d'Arras. Parmi les capitaines de Villeneuve-le-Roi de la fin du XVe siècle, il convient de citer Guillaume Juvenel des Ursins, seigneur de Trainel (et de Thorigny du chef de son épouse) qui deviendra chancelier du royaume pour Charles VII et Louis XI.
C'est le donjon de Philippe Auguste. Tous les caractères des constructions de ce prince s'y trouvent d'ailleurs réunis : plan circulaire, soubassement en talus haut de 3m55, portes opposées au rez-de- chaussée et prises l'une et l'autre dans un encadrement rectangulaire, murs épais de près de quatre mètres, diamètre extérieur de 15 mètres environ, salles (il n'en reste que deux) couvertes de voûtes d'ogives à six branches (aujourd'hui écroulées), semblables à celles du donjon de Caen et portées sur des consoles, esca^ lier en vis pris dans le mur.
L'alternance, irrégulière, d'assises foncées en calcaire dur et d'assises claires en pierre tendre donne à la tour de Villeneuve une particulière beauté. On remarque aussi la présence de trous de boulin qui montent, deux par deux, en hélice de la base au sommet de la construction et qui prouvent que les matériaux ont été hissés sur une rampe inclinée fichée dans la muraille.
Si l'on compare le donjon tel qu'il a été réalisé au devis qui en prescrit les dimensions, on s'aperçoit que les maçons les ont quelque peu modifiées. Si la tour était bien entourée d'un fossé maçonné, pourvue de deux pont-levis et, sans doute, d'un hourd de bois renforcé de fer ainsi qu'il est stipulé, les cotes n'ont pas été tout à fait respectées : les murs n'ont que 3m90 d'épaisseur au lieu de 4m95, le diamètre intérieur étant porté à 7m60 au lieu de 6m60 ; par contre, la hauteur qui n'est plus que de 21m55, atteignait certainement les 27m26 indiqués au devis. D'après les descriptions anciennes, la tour d'Orléans montrait les mêmes différences par rapport à un devis rigoureusement semblable à celui de Villeneuve.
Matériaux : Pierre
Historique :
Ces « salles » peuvent avoir été des bâtiments de bois, elles ont été très rarement fréquentées par les souverains. À partir de la commise des domaines continentaux du roi d'Angleterre, Jean Sans Terre (donc la seconde moitié du règne de Philippe Auguste), les visites sont rarissimes. Les lieux n'en sont pas moins desservis par une chapelle royale dotée d'un chapelain.
En 1421, les Anglais d’Henri V, qui n’avaient pu se rendre maîtres de Melun et de Montereau, réussirent à prendre Villeneuve et y logèrent une garnison, chassée en 1430. Durant ces neuf années, les habitants de la région subirent les réquisitions, les pillages et les exactions des occupants. Après la reddition de Troyes et celle de Sens, la ville est reprise par Arnault Guilhem de Barbazan, un des plus grands capitaines au service de Charles VII, libérateur du Sénonais et du Troyen. Une garnison est maintenue car le duc de Bourgogne n'a pas encore signé le traité d'Arras. Parmi les capitaines de Villeneuve-le-Roi de la fin du XVe siècle, il convient de citer Guillaume Juvenel des Ursins, seigneur de Trainel (et de Thorigny du chef de son épouse) qui deviendra chancelier du royaume pour Charles VII et Louis XI.
* Une étude sur le donjon
* Une notice sur le château-fort, la ville
Le tourisme
Villeneuve-sur-Yonne
*
Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
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