Ivry-la-Bataille est une commune française située dans le département de l'Eure en région Haute-Normandie toute proche d'Anet, vraiment à la limite du département de l'Eure-et-Loir à 15-20 kilomètres à vol d'oiseau de Mantes-la-Jolie dans le sud-est du département.
Les ruines encore visibles à d'Ivry nous emmènent vers une forteresse militaire et d'habitation dont la construction commence à la fin du Xe siècle. Elle est entièrement détruite en 1424.
Dénomination : Forteresse
Localisation : 27540, Ivry-la-Bataille,
département de l'Eure.
Région : Normandie
Année de construction : Xe Siècle
Architecture :
Commencée vers 960 (cette date n'est pas confirmée à ce jour), la construction primitive était un quadrilatère de murailles à contreforts de 32 mètres sur 25.
Ce logis-donjon, ou aula, s'élevait sur au moins deux niveaux et englobait une petite chapelle dite de Saint-Ursin.
À la base des murs d'une épaisseur de 3 mètres, on remarque un appareil en arête-de-poisson caractéristique des constructions carolingiennes ainsi que l'emploi de chaînage en briques sur quelques éléments dont un contrefort. Cet ensemble imposant est dû, selon la légende, à l'architecte Lanfred (ou lanfroi), qui aurait ensuite été exécuté par Alberède, la première femme du comte Raoul.
La tour maîtresse du château d’Ivry, édifice monumental soutenu par d’imposants contreforts, présente une ressemblance certaine avec celle de Pithiviers, totalement détruite, mais dont on possède plusieurs gravures anciennes. Selon la petite histoire, ce serait plutôt la femme du Comte, Dame Alberède (ou Aubray), qui aurait supervisé les travaux. Elle aurait fait appel à Lanfroy, l’un des architectes les plus réputés de son époque, puis l’aurait fait exécuter pour qu’il ne puisse plus faire la démonstration de ses talents ailleurs.
Ce logis-donjon, ou aula, s'élevait sur au moins deux niveaux et englobait une petite chapelle dite de Saint-Ursin.
À la base des murs d'une épaisseur de 3 mètres, on remarque un appareil en arête-de-poisson caractéristique des constructions carolingiennes ainsi que l'emploi de chaînage en briques sur quelques éléments dont un contrefort. Cet ensemble imposant est dû, selon la légende, à l'architecte Lanfred (ou lanfroi), qui aurait ensuite été exécuté par Alberède, la première femme du comte Raoul.
La tour maîtresse du château d’Ivry, édifice monumental soutenu par d’imposants contreforts, présente une ressemblance certaine avec celle de Pithiviers, totalement détruite, mais dont on possède plusieurs gravures anciennes. Selon la petite histoire, ce serait plutôt la femme du Comte, Dame Alberède (ou Aubray), qui aurait supervisé les travaux. Elle aurait fait appel à Lanfroy, l’un des architectes les plus réputés de son époque, puis l’aurait fait exécuter pour qu’il ne puisse plus faire la démonstration de ses talents ailleurs.
Ivry et les grandes tours du début du XIe
siècle
À l'époque où s'élevait la tour d'Ivry, le concept de grande tour barlongue intégrant les fonctions d'apparat, de résidence et de défense, s'imposait par ailleurs dans la construction princière féodale : à vrai-dire, il semble émerger dans le courant du Xe siècle, et s'imposer progressivement un peu partout en Europe – on citerait ainsi, parmi les plus anciennes identifiées par leurs restes maçonnés, celles de Château-Thierry (Aisne), Doué-la-Fontaine (Maine et Loire), Ename (Belgique) –, le bâtiment carolingien récemment mis en évidence à Mayenne (fin IXe -début Xe siècle) n'en étant qu'un précurseur en forme de logis haut à petite tour carrée flanquante.
Dans une récente étude de la tour de Londres, E. Impey a montré que ce phénomène de multiplication des grandes tours est attesté dans le courant du Xe siècle par les textes dans une bonne dizaine d'autres cas (Laon, Coucy, Chalons, Blois, Chartres, Rouen, Bayeux etc.). Les études de chronologies ont permis d'attribuer à la première moitié du XIe siècle bien des édifices jusque là attribués à la fin du XXe siècle : ainsi peut-on citer Loches (Indre-et-Loire), Vaudémont (Meurthe-et-Moselle), Salives (Côte-d'Or), Broue (Charente-Maritime), et bien d'autres font l'objet d'études archéologiques les plaçant dans cette lignée, tels Beaugency (Loiret), Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), Montbazon (Indre-et-Loire), etc. . Cependant, même si ces grandes tours se multiplièrent durant la seconde moitié du XIe siècle, celle d'Ivry conserva son prestige et sa renommée au point d'être considérée comme « très grande, fameuse et extrêmement forte » par l'historien, qui pourtant devait avoir d'autres références à son époque, comme les tours bâties outre-Manche par Guillaume le Conquérant, ou en Normandie même par Henri Ier. .
La distribution tripartite (salle/ chambres/ chapelle) et la chapelle débordante figurent parmi les traits communs à ces très grandes tours anglo-normandes, dont les programmes finirent par se complexifier d'une façon considérable ; il s'agit d'une disposition que l'on ne retrouve guère en dehors de cet espace – même si certaines tours angevines, comme Loches, étaient pourvues de petites tours annexes pouvant abriter la chapelle. Les tours plus tardives de Grez-sur-Loing et de Beaumont-sur-Oise, construites dans l'orbite royale française, ne peuvent être considérées comme des succédanés de ces très grandes tours ; les chapelles y sont de véritables appendices greffés sur le volume prismatique de la tour, et on ne peut les considérer comme « intégrées » au même sens que leurs antécédentes, même si vraisemblablement elles résultent d'une réflexion programmatique similaire.
Lire plus en détail le cheminement architectural de la forteresse page 68 et 136.
http://www.mesqui.net/Articles_fortif/pdf/LES-SEIGNEURIES-ivry-breval-anet.pdf
Historique :
À l'époque où s'élevait la tour d'Ivry, le concept de grande tour barlongue intégrant les fonctions d'apparat, de résidence et de défense, s'imposait par ailleurs dans la construction princière féodale : à vrai-dire, il semble émerger dans le courant du Xe siècle, et s'imposer progressivement un peu partout en Europe – on citerait ainsi, parmi les plus anciennes identifiées par leurs restes maçonnés, celles de Château-Thierry (Aisne), Doué-la-Fontaine (Maine et Loire), Ename (Belgique) –, le bâtiment carolingien récemment mis en évidence à Mayenne (fin IXe -début Xe siècle) n'en étant qu'un précurseur en forme de logis haut à petite tour carrée flanquante.
Dans une récente étude de la tour de Londres, E. Impey a montré que ce phénomène de multiplication des grandes tours est attesté dans le courant du Xe siècle par les textes dans une bonne dizaine d'autres cas (Laon, Coucy, Chalons, Blois, Chartres, Rouen, Bayeux etc.). Les études de chronologies ont permis d'attribuer à la première moitié du XIe siècle bien des édifices jusque là attribués à la fin du XXe siècle : ainsi peut-on citer Loches (Indre-et-Loire), Vaudémont (Meurthe-et-Moselle), Salives (Côte-d'Or), Broue (Charente-Maritime), et bien d'autres font l'objet d'études archéologiques les plaçant dans cette lignée, tels Beaugency (Loiret), Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), Montbazon (Indre-et-Loire), etc. . Cependant, même si ces grandes tours se multiplièrent durant la seconde moitié du XIe siècle, celle d'Ivry conserva son prestige et sa renommée au point d'être considérée comme « très grande, fameuse et extrêmement forte » par l'historien, qui pourtant devait avoir d'autres références à son époque, comme les tours bâties outre-Manche par Guillaume le Conquérant, ou en Normandie même par Henri Ier. .
La distribution tripartite (salle/ chambres/ chapelle) et la chapelle débordante figurent parmi les traits communs à ces très grandes tours anglo-normandes, dont les programmes finirent par se complexifier d'une façon considérable ; il s'agit d'une disposition que l'on ne retrouve guère en dehors de cet espace – même si certaines tours angevines, comme Loches, étaient pourvues de petites tours annexes pouvant abriter la chapelle. Les tours plus tardives de Grez-sur-Loing et de Beaumont-sur-Oise, construites dans l'orbite royale française, ne peuvent être considérées comme des succédanés de ces très grandes tours ; les chapelles y sont de véritables appendices greffés sur le volume prismatique de la tour, et on ne peut les considérer comme « intégrées » au même sens que leurs antécédentes, même si vraisemblablement elles résultent d'une réflexion programmatique similaire.
Lire plus en détail le cheminement architectural de la forteresse page 68 et 136.
http://www.mesqui.net/Articles_fortif/pdf/LES-SEIGNEURIES-ivry-breval-anet.pdf
Matériaux : Pierre
Historique :
Le donjon s'élève vers l'an 1000 et représente pour l'époque un des premiers emplois de la pierre; les châteaux féodaux étant jusque là en bois.
De nos jours ne subsiste plus que le premier niveau, c'est la plus ancienne construction médiévale de pierre de Normandie.
Des études récentes avancent que ce château aurait servi de modèle pour la Tour de Londres (vers 1070). Une vaste enceinte, moins défendue, s'étend au Sud du donjon, constituant la basse-cour. Durant les siècles suivants, une enceinte de défense, entourant le donjon, est ajoutée, flanquée de tours et d'un châtelet d'entrée.
Après sa destruction et son arasement, les vestiges devenus carrière de pierres et comblés de terre, tombent peu à peu dans l'oubli.
Vers 1960, seule une colline boisée, où quelques pans de murs émergent, marque encore l'emplacement de la forteresse.
C'est en 1968 que Robert Baudet, ébéniste à Ivry, entreprend, avec un groupe de bénévoles, le dégagement des substructures. Après vingt ans de travaux titanesques, le sol d'origine réapparaît et les ruines du château ressortent de terre. Classés monument historique depuis 1990, les vestiges, redevenus imposants, appartiennent à la commune et sont en visite libre.
De nos jours ne subsiste plus que le premier niveau, c'est la plus ancienne construction médiévale de pierre de Normandie.
Des études récentes avancent que ce château aurait servi de modèle pour la Tour de Londres (vers 1070). Une vaste enceinte, moins défendue, s'étend au Sud du donjon, constituant la basse-cour. Durant les siècles suivants, une enceinte de défense, entourant le donjon, est ajoutée, flanquée de tours et d'un châtelet d'entrée.
Après sa destruction et son arasement, les vestiges devenus carrière de pierres et comblés de terre, tombent peu à peu dans l'oubli.
Vers 1960, seule une colline boisée, où quelques pans de murs émergent, marque encore l'emplacement de la forteresse.
C'est en 1968 que Robert Baudet, ébéniste à Ivry, entreprend, avec un groupe de bénévoles, le dégagement des substructures. Après vingt ans de travaux titanesques, le sol d'origine réapparaît et les ruines du château ressortent de terre. Classés monument historique depuis 1990, les vestiges, redevenus imposants, appartiennent à la commune et sont en visite libre.
* Un document retraçant les seigneuries, d'Anet, Ivry, et Bréval
au XI-XIIe siècle, l'histoire de leurs château-fort, forteresses...
au XI-XIIe siècle, l'histoire de leurs château-fort, forteresses...
Page 68 et 136, il est possible de lire la description de la forteresse D'ivry-la-Bataille
* Une reconstitution virtuelle du château
* Un document sur la forteresse
Le tourisme
La ville d'Ivry-la-Bataille
*
Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
1 commentaire:
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