Marly est à la base une propriété des seigneurs de Montmorency jusqu'à son acquisition par Louis XIV en 1676 qui y fait construire par Jules Hardouin-Mansart « son » château de Marly, plus intime que Versailles et où il pourra s'adonner aux plaisirs personnels. Il acquiert ainsi par échange la seigneurie de Marly pour y construire son château de Marly.
En 1676, Louis XIV achète un domaine à Marly et réunit les deux anciennes seigneuries de Marly-le-Chastel et Marly-le-Bourg qui deviendront Marly-le-Roi. À partir de 1679 Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte travaillent à l'édification d'un château de plaisance pour le Roi et quelques privilégiés. Ces travaux seront pratiquement terminés en 1684 lorsque Louis XIV s'y rend pour la première fois (le 23 juillet).
L'architecture :
Cette allusion convenait d'autant plus, que le Château de Marly était un lieu de repos, où Louis-le-Grand allait ordinairement se délasser des pénibles soins de l'État, dont il avait la charge.
Historique :
Les Marlys
En 1686, a lieu le premier «Marly». C'est sous cette appellation qu'étaient nommés les séjours du Roi et de ses invités au château. Dès l'origine, les jardins et le château de Marly sont prévus pour que le roi Louis XIV puisse s'éloigner de Versailles et des pesanteurs et tracas de la cour, en compagnie de la famille royale et de quelques invités. Ceux-ci attendent parfois des mois avant d'avoir le privilège d'être invités dans le saint des saints. Être convié à Marly est considéré comme l'extrême faveur royale. Les noms des élus figurent sur une liste diffusée quelques jours avant le départ. Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, Saint Simon, dans ses Mémoires, décrit non sans ironie les courtisans suppliant le secrétaire du Roi pour y figurer ou implorant Louis XIV en lui disant «Sire, Marly...» à son passage. Mais ce ne sont jamais plus de 60 à 100 personnes qui y séjournent. Plus le pavillon attribué à un invité est proche du pavillon royal, plus celui-ci est censé avoir les faveurs du monarque. Les princes de sang n'y vont pas de droit et doivent, comme n'importe quel autre courtisan, être invités par le Roi.
Les écuries et les bâtiments des officiers furent édifiés de 1684 à 1692 sur les plans de Jules Hardouin-Mansart comme le reste du château, et vendus en 1799, dépecés à partir de 1806.
Le 1er juin 2009, Marly a été rattaché à Versailles, ce qui lie le sort des trois domaines fondés par Louis XIV : Versailles, Trianon et Marly. Ce rapprochement ouvre de nouvelles perspectives à la recherche archéologique sur le site de Marly. Il a été inauguré par une intervention réalisée en avril 2011 : un relevé lidar, commandité par le service des plans de l’établissement public de Versailles.
Dénomination : Château
Localisation : Avenue de l'abreuvoir ,78160, Marly-le-roi,
département des Yvelines.
Région : Ile-de-France
Année de construction : 1679 - XVIIe Siècle.
Année de démolition: Destruction courant XIXe.
En 1676, Louis XIV achète un domaine à Marly et réunit les deux anciennes seigneuries de Marly-le-Chastel et Marly-le-Bourg qui deviendront Marly-le-Roi. À partir de 1679 Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte travaillent à l'édification d'un château de plaisance pour le Roi et quelques privilégiés. Ces travaux seront pratiquement terminés en 1684 lorsque Louis XIV s'y rend pour la première fois (le 23 juillet).
L'architecture :
L'avant-cour, séparée du jardin par deux grilles dorées : contient deux pavillons, derrière lesquels les écuries et les remises ont été construites. Dans celui de droite se trouve la Salle des Gardes et les logements des Officiers de sa Majesté, dans celui de gauche se trouve la Salle des Gardes de la Porte (entrée). A côté, se trouve la chapelle.
Le grand Pavillon a été bâti sur les dessins de Jules Hardouin Mansart, le corps du bâtiment est un carré, un cube parfait de quarante et un mètres cinquante en tout sens; le comble est rempli de figures et d'autres ornements. Ce Pavillon Royal, en son intérieur, est orné de quatre grandes salles égales qui ont chacune un perron et un degré, ornés de groupes (voir si ce ne sont pas des gros pots de fleurs) et de vases...
En extérieur, les deux ailes du jardin, situées à droite et à gauche du Château ont été aménagées de douze pavillons (six d'un côté et six de l'autre) égaux en grandeur, en distance les uns par rapport aux autres, mais beaucoup plus petits que le château.
La disposition de ces treize Pavillons (le château étant un pavillon à l'origine) est symbolique, elle fait allusion à la Fable et champ; aux Signes du Zodiaque, que les Poètes ont appelés les douze Maisons du Soleil. Ces douze Pavillons signifient les douze Maisons qu'il parcourt dans l'année.
Les douze pavillons ont été construits entre 1680 et 1683 sur un plan unique, disposé symétriquement par rapport à l’axe formé par le grand bassin. Ils étaient divisés en deux logements chacun : l’un au rez-de-chaussée et l’autre à l’étage. Tous étaient équipés d’un cabinet d’aisances. Les cabinets d’aisances n’étaient pas intégrés aux appartements princiers mais relégués dans les pièces de service. Il semble donc qu’ils étaient destinés non pas aux princes, mais aux domestiques, pour leur propre usage ou pour la vidange des pots de chambre qu’utilisaient leurs maîtres.
En 1675 les pavillons n’apparaissent donc pas encore sur la gravure de Lepautre, ils sont rehaussés d’un attique richement décoré qui leur donne une forme exactement cubique. De plus, chaque façade est pourvue, dans son axe central, d’un fronton au centre duquel est peint un soleil rayonnant, flanqué des représentations des mois avec leurs attributs. Chacune des douze façades des pavillons est donc placée sous le signe d’un mois.
Le Château Royal quant à lui, fait allusion au Palais de Thétis, où les Poètes ont peint le Soleil couchant (texte original en vieux Français ; saisoit sa retraite ordinaire, & se délasibit des satigues que son exercice journalier lui causoit.) le soleil battait en retraite se soulageant ainsi des fatigues et des inquiétudes que lui causait une journée.
Le grand Pavillon a été bâti sur les dessins de Jules Hardouin Mansart, le corps du bâtiment est un carré, un cube parfait de quarante et un mètres cinquante en tout sens; le comble est rempli de figures et d'autres ornements. Ce Pavillon Royal, en son intérieur, est orné de quatre grandes salles égales qui ont chacune un perron et un degré, ornés de groupes (voir si ce ne sont pas des gros pots de fleurs) et de vases...
En extérieur, les deux ailes du jardin, situées à droite et à gauche du Château ont été aménagées de douze pavillons (six d'un côté et six de l'autre) égaux en grandeur, en distance les uns par rapport aux autres, mais beaucoup plus petits que le château.
La disposition de ces treize Pavillons (le château étant un pavillon à l'origine) est symbolique, elle fait allusion à la Fable et champ; aux Signes du Zodiaque, que les Poètes ont appelés les douze Maisons du Soleil. Ces douze Pavillons signifient les douze Maisons qu'il parcourt dans l'année.
Les douze pavillons ont été construits entre 1680 et 1683 sur un plan unique, disposé symétriquement par rapport à l’axe formé par le grand bassin. Ils étaient divisés en deux logements chacun : l’un au rez-de-chaussée et l’autre à l’étage. Tous étaient équipés d’un cabinet d’aisances. Les cabinets d’aisances n’étaient pas intégrés aux appartements princiers mais relégués dans les pièces de service. Il semble donc qu’ils étaient destinés non pas aux princes, mais aux domestiques, pour leur propre usage ou pour la vidange des pots de chambre qu’utilisaient leurs maîtres.
En 1675 les pavillons n’apparaissent donc pas encore sur la gravure de Lepautre, ils sont rehaussés d’un attique richement décoré qui leur donne une forme exactement cubique. De plus, chaque façade est pourvue, dans son axe central, d’un fronton au centre duquel est peint un soleil rayonnant, flanqué des représentations des mois avec leurs attributs. Chacune des douze façades des pavillons est donc placée sous le signe d’un mois.
Le Château Royal quant à lui, fait allusion au Palais de Thétis, où les Poètes ont peint le Soleil couchant (texte original en vieux Français ; saisoit sa retraite ordinaire, & se délasibit des satigues que son exercice journalier lui causoit.) le soleil battait en retraite se soulageant ainsi des fatigues et des inquiétudes que lui causait une journée.
Cette allusion convenait d'autant plus, que le Château de Marly était un lieu de repos, où Louis-le-Grand allait ordinairement se délasser des pénibles soins de l'État, dont il avait la charge.
Matériaux : Pierre
Historique :
Le Château royal construit à la fin du XVIIe siècle sur un terrain vierge fût détruit au début du XIXe siècle, sans que son emplacement soit réoccupé, ses fondations et constructions souterraines ont été conservées, ensevelies sous des gravats de démolition riches en éléments décoratifs et en témoignages de la vie quotidienne. Le site est quasiment intact.
En 1676, Louis XIV achète un domaine à Marly et réunit les deux anciennes seigneuries de Marly-le-Chastel et Marly-le-Bourg qui deviendront Marly-le-Roi. À partir de 1679 Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte travaillent à l'édification d'un château de plaisance pour le Roi et quelques privilégiés. Le marché de travaux est passé le 22 février 1680 aux entrepreneurs Jean Bailly et François Lespée. Ces travaux seront pratiquement terminés en 1684 lorsque Louis XIV s'y rend pour la première fois le 23 juillet. Le roi à l'origine y invite ses intimes et résume ainsi la fonction de ses trois principales résidences : « J'ai fait Versailles pour ma Cour, Trianon pour ma famille, Marly pour mes amis ». Puis, à partir des années 1690, les invitations sont des marques de promotion politique et administrative et dans les deux dernières décennies du règne, « Marly tend à devenir une autre résidence ordinaire, un second Versailles, voire un anti-Versailles »
Lorsque Louis XIV décide de créer Marly, tout comme il avait décidé auparavant d’édifier Clagny, le Val, la ménagerie de Versailles ou le Trianon de porcelaine, c’est une institution tout entière, les Bâtiments du roi, qui se mobilise pour assurer la réalisation et la gestion du chantier. Comprendre comment Marly passe d’« un vallon étroit, profond, à bords escarpés, inaccessible par ses marécages, sans aucune vue, enfermé de collines », à cette résidence de plaisance si richement aménagée nécessite d’avoir à l’esprit le travail réalisé par les Bâtiments du roi, institution qui avait pour tâche essentielle de répondre aux envies d’un roi bâtisseur.
Une illumination du Grand Canal qui eut lieu en 1674, lors de la dernière journée des six jours de Divertissements de Versailles est connue par la gravure de Lepautre et par la description qu’en a faite Félibien. Lors de cette fête, le roi, suivi de sa Cour, avait traversé sur des bâteaux ce monde silencieux et enchanté qui, d’après Félibien, « ressembloit beaucoup à ce que les Poètes ont écrit des Champs Élysées ». Des architectures et des sculptures lumineuses et peintes de couleurs vives, reflétées par la surface de l’eau, bordaient toutes les rives du Grand Canal, des structures en papier et en toile étaient éclairées par 20 000 bougies placées derrière elles.
À l’intersection des deux bras du Grand Canal étaient érigés quatre pavillons, chacun était peint sur trois façades de quatre grands atlantes ou cariatides engainés, symbolisant des fleuves et des nymphes et encadrant deux à deux un oranger en fleur dans un vase en or.
Les bassins appartiennent à un aménagement tardif, puisqu’ils ont été construits, à la fin du règne de Louis XIV, entre 1712 et 1714, sur la grande terrasse du château. Ils eurent une existence éphémère et furent détruits en 1716. Ils forment un ensemble de six fontaines ayant chacune sa statue éponyme. Cet ensemble est constitué de deux sous-ensembles : il y avait quatre bassins des carpes, dont les statues représentaient quatre coureurs (Hippomène et Atalante, Apollon et Daphné), situés autour du château, et deux autres bassins avec une nymphe couchée (Amphitrite et Aréthuse), situés à l’écart, près des premiers pavillons.
En 1676, Louis XIV achète un domaine à Marly et réunit les deux anciennes seigneuries de Marly-le-Chastel et Marly-le-Bourg qui deviendront Marly-le-Roi. À partir de 1679 Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte travaillent à l'édification d'un château de plaisance pour le Roi et quelques privilégiés. Le marché de travaux est passé le 22 février 1680 aux entrepreneurs Jean Bailly et François Lespée. Ces travaux seront pratiquement terminés en 1684 lorsque Louis XIV s'y rend pour la première fois le 23 juillet. Le roi à l'origine y invite ses intimes et résume ainsi la fonction de ses trois principales résidences : « J'ai fait Versailles pour ma Cour, Trianon pour ma famille, Marly pour mes amis ». Puis, à partir des années 1690, les invitations sont des marques de promotion politique et administrative et dans les deux dernières décennies du règne, « Marly tend à devenir une autre résidence ordinaire, un second Versailles, voire un anti-Versailles »
Lorsque Louis XIV décide de créer Marly, tout comme il avait décidé auparavant d’édifier Clagny, le Val, la ménagerie de Versailles ou le Trianon de porcelaine, c’est une institution tout entière, les Bâtiments du roi, qui se mobilise pour assurer la réalisation et la gestion du chantier. Comprendre comment Marly passe d’« un vallon étroit, profond, à bords escarpés, inaccessible par ses marécages, sans aucune vue, enfermé de collines », à cette résidence de plaisance si richement aménagée nécessite d’avoir à l’esprit le travail réalisé par les Bâtiments du roi, institution qui avait pour tâche essentielle de répondre aux envies d’un roi bâtisseur.
Une illumination du Grand Canal qui eut lieu en 1674, lors de la dernière journée des six jours de Divertissements de Versailles est connue par la gravure de Lepautre et par la description qu’en a faite Félibien. Lors de cette fête, le roi, suivi de sa Cour, avait traversé sur des bâteaux ce monde silencieux et enchanté qui, d’après Félibien, « ressembloit beaucoup à ce que les Poètes ont écrit des Champs Élysées ». Des architectures et des sculptures lumineuses et peintes de couleurs vives, reflétées par la surface de l’eau, bordaient toutes les rives du Grand Canal, des structures en papier et en toile étaient éclairées par 20 000 bougies placées derrière elles.
À l’intersection des deux bras du Grand Canal étaient érigés quatre pavillons, chacun était peint sur trois façades de quatre grands atlantes ou cariatides engainés, symbolisant des fleuves et des nymphes et encadrant deux à deux un oranger en fleur dans un vase en or.
Les bassins appartiennent à un aménagement tardif, puisqu’ils ont été construits, à la fin du règne de Louis XIV, entre 1712 et 1714, sur la grande terrasse du château. Ils eurent une existence éphémère et furent détruits en 1716. Ils forment un ensemble de six fontaines ayant chacune sa statue éponyme. Cet ensemble est constitué de deux sous-ensembles : il y avait quatre bassins des carpes, dont les statues représentaient quatre coureurs (Hippomène et Atalante, Apollon et Daphné), situés autour du château, et deux autres bassins avec une nymphe couchée (Amphitrite et Aréthuse), situés à l’écart, près des premiers pavillons.
Les Marlys
En 1686, a lieu le premier «Marly». C'est sous cette appellation qu'étaient nommés les séjours du Roi et de ses invités au château. Dès l'origine, les jardins et le château de Marly sont prévus pour que le roi Louis XIV puisse s'éloigner de Versailles et des pesanteurs et tracas de la cour, en compagnie de la famille royale et de quelques invités. Ceux-ci attendent parfois des mois avant d'avoir le privilège d'être invités dans le saint des saints. Être convié à Marly est considéré comme l'extrême faveur royale. Les noms des élus figurent sur une liste diffusée quelques jours avant le départ. Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, Saint Simon, dans ses Mémoires, décrit non sans ironie les courtisans suppliant le secrétaire du Roi pour y figurer ou implorant Louis XIV en lui disant «Sire, Marly...» à son passage. Mais ce ne sont jamais plus de 60 à 100 personnes qui y séjournent. Plus le pavillon attribué à un invité est proche du pavillon royal, plus celui-ci est censé avoir les faveurs du monarque. Les princes de sang n'y vont pas de droit et doivent, comme n'importe quel autre courtisan, être invités par le Roi.
Les écuries et les bâtiments des officiers furent édifiés de 1684 à 1692 sur les plans de Jules Hardouin-Mansart comme le reste du château, et vendus en 1799, dépecés à partir de 1806.
Le 1er juin 2009, Marly a été rattaché à Versailles, ce qui lie le sort des trois domaines fondés par Louis XIV : Versailles, Trianon et Marly. Ce rapprochement ouvre de nouvelles perspectives à la recherche archéologique sur le site de Marly. Il a été inauguré par une intervention réalisée en avril 2011 : un relevé lidar, commandité par le service des plans de l’établissement public de Versailles.
Le Château
- Trois descriptifs du château
- La machine de Marly
- Visiter le domaine
- Des photos du Château (Anciennes et modernes)
* Le statuaire du château sous Louis XIV
* Restitution historique et virtuelle du château:
- En vidéo
La ville de Marly-le-roi
*
Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
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