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vendredi 12 mai 2023

Fiche historique, le donjon du château du Louvre









 
Le Louvre en 1380






۝   Le donjon du château du Louvre,  à Paris.

   Construit sous Philippe Auguste à deux pas de la Seine au centre de la capitale, le donjon, juché sur son socle surplombe le château,  Paris. Comme un point de défense, il s'érige, laisse apparaitre son architecture Philippienne qui en ce temps donna vit à d'autres donjons d'Ile-de-France. 







Dénomination :  Donjon

Localisation :  Paris

Région :  Ile-de-France

Année de construction : XIII e Siècle.
Anciennement : Donjon de château-fort







Avant son départ pour la troisième croisade en 1190, Philippe Auguste veut protéger Paris sa capitale, notamment vis-à-vis des Anglais avec qui il a été longtemps en conflit. Il veut aussi disposer d'un emplacement sûr pour son trésor, ainsi que pour ses archives qu'il avait perdues à la bataille de Fréteval (1194) contre Richard Cœur de Lion et qu'il avait reconstituées depuis. Il fit construire un château composé d'une forteresse de plan approximativement carré (78 × 72 mètres), entourée d'un fossé noté d'une dizaine de mètres de large alimenté par l'eau de la Seine toute proche. Au centre de la cour se trouve un donjon ou Grosse tour construit en 1200. Il est circulaire de 15,6 mètres de diamètre avec une épaisseur de mur de 4,25 mètres à sa base, et une hauteur de 30 mètres. Il est entouré d'un fossé de 9 mètres de large et 6 mètres de profondeur. Ce fossé est sec (non inondé), pavé de grosses pierres irrégulières. Il se franchit par un pont-levis. Les volumes intérieurs sont voutés en pierre pour limiter les risques d'incendie. Le donjon a un toit conique en ardoise au-dessus des mâchicoulis. Il dispose d'un puits et d'une grande citerne pour supporter un long siège. Philippe Auguste avait choisi par expérience de construire un donjon rond et non pas carré ou rectangulaire pour des raisons militaires. En effet, les pionniers ennemis pouvaient plus facilement réaliser un travail de sape sur chaque côté d'un angle d'une tour carrée que sur la paroi d'une tour de plan circulaire. Le donjon avait une fonction initialement militaire (ultime refuge du roi), mais il abrita essentiellement les archives et le trésor royal sans doute jusqu'à Philippe le Bel. Il servit également de prison au XIIIe et XIVe siècles. 
Le comte Ferrand de Flandre, vaincu et capturé à la bataille de Bouvines en 1214, y a été enfermé treize ans. Les travaux prennent fin en 1202. Une vaste fosse en forme de tronc de cône renversé a donc été creusée. Au centre, on a élevé l'énorme socle et massif donjon, dont le diamètre est d'environ 15 mètres à sa base, de 18 mètres à la partie supérieure qui est conservé sur une hauteur de près de 7 mètres. L'encorbellement formé de pierres irrégulières lancées dans ce socle du côté sud (et qui avait laissé Berty perplexe) apparaît maintenant comme l'assise d'une construction postérieure au comblement du fossé (1528), élevée à cheval sur le socle solide du donjon, rasé et sur le remblai qui était de tenue incertaine. Le château primitif, ouvrage avancé de l'enceinte construite par Philippe Auguste, était donc ainsi décrit jusqu'à ces derniers temps (1977) : à l'intérieur, un peu décentré vers le nord, un puissant donjon entouré d'un fossé circulaire, dont le socle comportait un puits et un retrait. Une cour défendue par une enceinte extérieure garnie de tours aux angles et au milieu des côtés nord et ouest, la face sud et la face est ouvrant vers la Seine d'une part, et la Ville, de l'autre, par des portes aux tours jumelles. Un corps de logis attesté au revers de la courtine occidentale, un autre supposé avec vraisemblance du côté sud, pour le logement d'une garnison, et nullement pour le séjour royal habituel, puisque le Louvre est resté hors les murs jusqu'au milieu du XIVe siècle. 
 Dernier réduit défensif, le donjon avait naturellement sa propre alimentation en eau : un puits et une vaste et profonde citerne rectangulaire (dans laquelle Berty a vu, à tort, un retrait). La hauteur de la tour (environ 31 mètres) est connue par le texte de Sauvai et l'aspect de son couronnement nous est donné par la miniature des Très Riches Heures, mais nous ne savons presque rien de ses dispositions intérieures. Nous pensons en avoir retrouvé des éléments d'architecture dans le démontage d'une construction accolée à la contrescarpe du fossé, dans laquelle nous voyons un puisard établi lors du comblement de 1528 et dont les matériaux de remploi ont donc toute chance de provenir de la démolition du donjon. Parmi ces remplois, qui n'ont pu encore être tous étudiés, citons des pierres de parement intérieur recouvertes d'enduit rougeâtre. Enfin, Berty avait, certes, dégagé l'arasement horizontal du socle de la Grosse Tour, mais la gravure donnée dans sa notice était imprécise. Nous avons fait établir un relevé minutieux.


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Fouilles aux Louvre


Le château, le donjon au centre






































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