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dimanche 6 octobre 2019

Fiche historique, les châteaux-forts. Saint-Prix













Fiche N° XIV








۩   Le Château de la chasse, à Saint-Prix

A demi enchassée dans la forêt domaniale de Montmorency, Saint-Prix, située sur le flanc méridional de la vaste butte-témoin portant la forêt de Montmorency domine la vallée de Montmorency. Au coeur de la triangulation Saint-Denis, Roissy-en-France, Auvers-sur-Oise, dans l'axe Sud-Sud-Est de Pontoise, Saint-Prix fut place forte, résidence de chasse, son petit fort accueilla des rois de France et a appartenu à des grandes familles.








Dénomination : Château-Fort


Localisation :   95 390, Saint-Prix
département du Val d'Oise

Région : Ile-de-France


Année de construction : IXe siècle



L'existence du village de Tour est attesté en 1099 lorsque Raoul Deliès, Comte de Pontoise donne ses droits sur ce village ainsi que le village voisin dénommé de Métiger à l'abbaye Saint-Martin-des-Champs. Le village ne compte que 40 habitants en 1470, il est alors la seigneurie des Montmorency qui fondèrent au XIIe siècle dans la forêt de Montmorency, un prieuré transformé en rendez-vous de chasse en 1460 et qui reçut la visite de Louis XI. Pendant la Révolution française, la commune prit le nom de Bellevue-la-Forêt. Elle devint, pendant la Terreur, le refuge de Roland, La Révellière-Lépeaux, Bosc et des proscrits girondins.

Saint-Prix, place forte
Petit château féodal, il est constitué d'une bâtisse carrée de 20 mètres de côté, flanqué de quatre tours rondes de 6 mètres de diamètre. Situé au cœur de la forêt de Montmorency, il est entouré de deux étangs, un de six arpents devant, et l'autre de trois arpents derrière. Au IXe siècle, l'historien de Charlemagne (Eginhard), fait mention d'un château fort dans cette région de la Forêt de Montmorency sous le nom de Castellum de Chassia, qu'il décrit comme château fort imprenable.
Au début du XVe siècle, le château de la Chasse eut un rôle militaire : au mois de décembre 1418, les Bourguignons étaient à Paris depuis le 29 mai, et le château fut confié à cinq « serviteurs ». A Noël, ont cru nécessaire d’y ajouter huit arbalétriers et un archer pavoiseur, sous le commandement d’un capitaine. Le château fut également le théâtre d’évènements guerriers de la lutte entre Armagnacs et Anglais. Les Anglais s’étaient emparés du Château de la Chasse qui leur servit de base pour aller piller les alentours.
Les courtines tiennent en même temps lieu de murs au logis, elles sont reliées entre elles par des courtines. Les tours se situent exactement au Nord, à l'Est, au Sud et à l'Ouest. Elles ont été arasées en 1728 et dotés de toitures à pente unique, couvertes de tuiles plates. Ce remaniement confère au château sa silhouette bien particulière, mais va à l'encontre de son architecture d'origine. De même, la démolition de la courtine Sud-Ouest, la construction d'un nouveau logis, le bouchage des fenêtres d'origine et le percement de nouvelles fenêtres apportent davantage de confort à l'habitation, mais dénaturent fortement le caractère authentique du château médiéval.

Le château servit aussi de garnison pendant la guerre de Cent Ans. Le musée de Chantilly possède plusieurs quittances datées de 1418, données à des soldats pour avoir gardé le château de la Chasse.


L'histoire
Le château de la Chasse, qui appartenait aussi aux Montmorency, passe pour avoir été édifié dès le XIIe siècle. Ses douves et ses étangs étaient alimentés par le ru du Nid-d'Aigle qui recueillait les eaux des vallons situés en amont.
En 1207, Matthieu II (1189-1230), grand connétable de France, y donna une fête en présence de son beau-frère, Simon IV de Montfort (~1165-1218), et du comte Mathieu III de Beaumont (~1155-1208). Plusieurs fois pris et repris pendant la guerre de Cent ans, ce rendez-vous de chasse accueillit les rois de France jusqu'à Henri II (1519-1559).
En 1392, Jacques de Montmorency (1370-1414) avait bâti à proximité deux tuileries et un logis pour sa mère, Pernelle de Villiers.Ces constructions ont été brûlées en 1429 par les Anglais qui pillèrent le couvent du Bois-Saint-Père.
Au XVIIe siècle, un petit hameau s'élevait au sud-est de la forteresse, dont le corps central sur plan carré était flanqué de quatre hautes tours. Le Grand Condé (1621-1686) y fit quelques réparations. Un document daté de 1692 décrit un « fort château bien ancien, fossé sur lequel il y a un pont-levis pour rentrer [...], basse-cour fermée de hautes murailles, devant un étang de six arpents, derrière un autre étang de trois arpents. » Après son dérasement partiel en 1728, on peut citer parmi ses propriétaires Louis Bonaparte (1778-1846) ou le dernier prince de Condé, Louis VI Henri de Bourbon (1756-1830). Le château (inscrit au titre des monuments historiques) appartient aujourd'hui à l'office national des forêts. http://www.valdoise.fr/778-saint-prix.htm

« Si nous en croyons Eginhart, dans sa Vie de Charlemagne, le Château de la Chasse, jouissait d’une réputation de forteresse presque imprenable, grâce à un double rang de fossés, qu’alimentaient plusieurs rapides cours d’eau » expliquait l’historien Lucien Double, en 1869, dans ses Chroniques des pays de Rémollée. Avant lui, c’est André Duchesne (1584-1640), géographe et historien, qui en narrant l’histoire de la maison de Montmorency, parle « d’un viel château avec double fossé qu’on nomme le château de la chasse ». Auguste Rey, historien, maire de Saint-Prix de 1884 à 1893, précise quant à lui qu’il s’agissait d’un bâtiment carré de 12m de côté, avec des angles engagés dans des tours rondes de 16 m de diamètre. Ce château est donc des plus anciens. A la limite des communes de Domont, Bouffémont et Montlignon, il est aujourd’hui l’un des plus remarquables édifices de la Commune de Saint-Prix.

L’origine la plus probable du toponyme viendrait du gaulois cassanus, le chêne, nom qui s’accorde parfaitement avec son implantation sylvestre. La famille de Montmorency reste longtemps propriétaire du domaine. En 1207, Mathieu de Montmorency y reçoit, au nom du roi, Philippe Auguste, le serment du comte de Saint-Pol pour deux fiefs. Guillaume de Montmorency, quant à lui, y accueille le roi Louis XI pour une chasse en forêt. Le château devient ensuite propriété des Condé, puis de Louis Bonaparte, qui l’acquiert sous le premier Empire. Le roi de Hollande y réside avec la reine Hortense (d’où le chemin Madame entre Saint-Leu et La Chasse, passant par Saint-Prix) et son fils, futur Napoléon III. Puis la famille de Condé reprend possession du château, qui est ensuite cédé à la baronne de Feuchères, à la suite de la mort du dernier Condé.

Histoire de la ville
http://www.valmorency.fr/30.html





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mercredi 2 octobre 2019

Fiche historique. Les donjons. Ambleny
























۝   Le donjon d'Ambleny à Ambleny.



 

Flirtant avec le fleuve Aisne, sur sa rive gauche, entre Soissons et Compiègne à la limite Est du département de l'Oise, Ambleny, placée dans la vallée de l'Aisne, était entourée de places fortes plus ou moins grande, telle: Cuise-la-Motte, Longpont, Coucy-le-château, Soissons,...   Située au Sud-Est du département de l'Aisne, dans l'axe Nord-Est de Pierrefonds à quelques encablures de Soissons, la terre et le village d' Ambleny appartenaient dès le Xe siècle aux chanoines de la cathédrale de Soissons. Plusieurs fiefs composaient se village. 











Dénomination : Donjon


Localisation :  02 290, Ambleny, département de l'Aisne


Région : Hauts-de-France


Anciennement : Donjon de château-fort








Le donjon 

Des constructions analogues permettent de constater que l'on enfermait de murs de sept à huit mètres de haut une enceinte très exigüe que l' on flanquait de tours réparties équitablement sur sa circonférence, elle était toujours précéder d' un large fossé pour en défendre l' accès. Au centre ou à l' une des extrémités, était placée une  tour maîtresse plus forte, plus élevée que les autres, que l' on qualifiait du titre de donjon. Disposition que nous retrouvons à Coucy, à Vic-sur-Aisne et ailleurs. Or, c' est évidemment ce qui a eu lieu pour Ambleny, sa nature de forteresse du second ordre et de la dépendance de Pierrefonds, les fragments de remparts qui subsistaient plus encore au XIXe siècle au Nord, les substructions qui ont été mises à jour à l'Ouest-où se trouvait très probablement le principal corps de logis- tout porte à admettre qu' il a dû en être nécessairement ainsi.

le donjon était terminé à la hauteur de l' entablement à trente mètres environ du sol par une plate forme avec un parapet crénelé, quatre échauguettes s élevaient en flèches circulaires très aiguës et couronnaient les tourelles angulaires. Le milieu était couvert par un pavillon qui avait pour bases les parties rectilignes des murs. L' entrée principale se trouvait à l' Est vers l' église. Nous serions très embarrassés de déterminer quels étaient les travaux de défense qui existaient au Sud et au Sud-Est si nous n' avions recours, pour recomposer ce vieux fort, aux murs crénelés garnis de vigoureux éperons comme celui qui étaye encore l' angle du rempart Nord-Ouest. Ces constructions militaires très variées, revêtues quelquefois de bastions avancés, se rattachaient souvent à la chemise ou l'enveloppe extérieure du donjon. Un fossé ou canal de dix mètres était creusé en avant des fortifications. C' est au centre de ce plateau retranché que fut bâti l' imposant donjon qui subsiste encore grâce a sa solidité et au peu d' avantage qu' a présenté sa destruction à toutes les époques.
Pour vous faire une idée nette et précise du plan de cette tour, rappelez-vous l' antique donjon du château d' Etampes, vous trouverez beaucoup de ressemblance, une sorte d' affinité entre ces deux constructions. On peut même ajouter que celle-ci est bien aménager au point de vue de la régularité du plan et de sa belle conservation extérieure. Le donjon d' Ambleny composé de la réunion de quatre tours cylindriques rapprochées laissant une portion de mur rectiligne entre chacune d' elles, forme une espèce de quadrilatère régulier cantonné à ses angles d' une tour engagée et demi-sphérique. Cet agencement vous a paru comme à moi présenter une certaine analogie avec ces gros piliers d' églises flanqués de colonnes cylindriques, avec cette différence toutefois, qu' ici, le cantonnement a lieu aux angles tandis qu' ailleurs il occupe le beau milieu de la ligne. Il est aisé de voir quel aspect pittoresque offre une construction de ce genre et quelle force de résistance elle doit opposer à l' ennemi puisque ses lignes rectangulaires se trouvant abritées par la saillie des tours sont en partie à couvert des attaques, tandis que de leurs étroits créneaux peuvent partir des engins meurtriers. Du reste les ouvertures étaient peu multipliées dans ces donjons, à peine y avons nous reconnu quelques fenêtres étroites, les embrasures plus larges ne se pratiquaient que dans la partie supérieure. Celles que l' on voit dans le plein des murs ne remontent-elles pas toutes à l' origine de la construction, ce ne sont que des modifications que le temps ou l' usage auquel elles étaient destinées a introduit par la suite. Ces créneaux situés dans la partie inférieure n' étaient positivement que des fentes oblongues et sans évasement et l' on n' accédait au cœur de la forteresse qu' au moyen d' un pont-levis volant établi au dessus du rez-de-chaussée. On voit encore l' entrée de celui-ci à l'Est vis à vis du portail de l église.

Cette tour d' environ 45 mètres de circonférence et de 20 mètres de hauteur ressemble à une énorme colonne tronquée portant une base de 5 mètres, un fût d' environ 15 mètres malheureusement le couronnement de mâchicoulis ou l' entablement crénelé qui se figuraient tel un chapiteau sont tombés ainsi que le toit conique et peut-être les fortins qui s' élevaient comme une guérite pour le chevalier du gué. Comme au donjon d' Etampes l' entrée était placée au niveau du premier étage entre la convexité des tours d' accompagnement, on y arrivait par un pont-levis qui s' abaissait sur le mur d' enceinte. Au-dessus de cette porte, on remarque aussi un couloir qui communiquait dans la tour voisine d' où l' on rejoignait un escalier qui était au-dessus. Les désastres ont été bien plus considérables à l' intérieur, le donjon a perdu depuis longtemps ses voûtes, ses planchers et une partie de ses escaliers, on dirait depuis deux siècles, une vaste et immense cuve donnant au vent, à la tempête et à la pluie, un libre passage. Sa distribution comportait quatre grands étages de 6 à 7 mètres chacun, des arcades en plein cintre mettaient l' intérieur des tours angulaires en communication directe avec la partie centrale, chacune d' elles était éclairée par un créneau. Elles étaient voûtées en pierres sans nervure sans doute que de fortes poutres s' appuyant sur un pilier central soutenaient le plancher de la grande salle du premier étage. Au second étage, le plain des murs rectilignes s' évidait et procurait une position aux soldats qui recevaient le jour entre deux cintres superposés. Au troisième étage, deux des tourelles servant au dégagement de l' escalier présentent des fenêtres carrées ou cintrées. Le sommet du donjon offre une vue délicieuse sur la vallée et embrasse un beau et riant paysage. Nous ne sommes pas surpris que ce panorama enchanteur ait séduit le propriétaire de ce pacifique donjon. On pense qu' il se propose de l' habiter en lui donnant toutefois une destination à la fois utile et artistique. Nous avons lieu d' espérer que M Liénard, qui joint à un génie inventeur le goût des œuvres d' art, n' altérera en rien le caractère monumental de cet édifice qui se recommande suffisamment de lui-même et qu' il aura à cœur de conserver aussi pur que possible ce souvenir de la grandeur et de l' importance de ce pays qu' il aime et chérit comme un pays natal.  


Ce donjon d' une conservation si parfaite, a failli cependant disparaître à la suite de la révolution de 1789. Il fut vendu en 1793 pour être démoli, mais les difficultés qu' on éprouva pour opérer cette démolition, fit que les acquéreurs, dans des frais inutiles, furent obligé de renoncer aux destructions projetées. Le monument ne fut pas sauvé pour cela. Une dénonciation faite au Comité de Salut Public faillit, dit-on, obliger l' acquéreur à consommer au plus vite cet acte d' un ignoble vandalisme. Obéissant quoiqu' à regret aux iniques prescriptions qui régissaient alors la France, le malheureux propriétaire dut, bon gré, mal gré, mettre la main à l' œuvre et essayer de décapiter le plus lentement possible la tête altière de l' inoffensif donjon. Heureusement cette sauvage injonction ne dura pas longtemps, on laissa alors les possesseurs de ruines tranquilles et une foule d' édifices précieux par leurs souvenirs, durent, à cette circonstance inespérée et au peu d' avantage que présentait leur démolition, voir la prolongation de leur existence demeurée.  

suite page 180  https://books.google.fr/books



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Les seigneurs d'Ambleny

1157. Ansculfe d'Ambleny, chev.
1178-84. Hugues Ier d'Ambleny, damoiseau.
1184-88. Wibald , chev. d'Ambleny; femme, Juliane ; Jean, son frère.
1190. Adam d'Ambleny.
1195. Herbert Ier d'Ambleny.
1200. Jean d'Ambleny. Il prit part à la conquête de Constantinople.
1202-04. Hugues II d'Ambleny, chev.; femme, Elizabeth.
1209. Roger d'Ambleny.
1211. Hugues III d'Ambleny, chev.
1225. Herbert II d'Ambleny; femme, Elizabeth.
1250. Gilles le Brun de Trasignies , seigneur d'Ambleny. Il échangea cette terre avec le roi , en 1258, contre celle de Roupy.
1260. Jean II dit Basins, chev. d'Ambleny.
1266. Thomas d'Ambleny dit de Bagneux ; femme, Stismas.
1295. Pierre de St-Germain, seigneur d'Ambleny.
En 1296, le roi vendit la terre et la seigneurie d'Ambleny au chapitre de Soissons.
1301-07. Jean de St-Germain, seigneur d'Ambleny.
1427. Guyard Basins, d'Ambleny, écuyer.


Si les seigneurs de Pierrefonds n’ont jamais possédé la seigneurie d’Ambleny, il parait certain qu’ils étaient les avoués du Chapitre. C‘est à ce titre que celui-ci les autorisa de construire un château, moyennant une redevance de 10 livres par an que le roi de France payait encore en 1296, comme successeur de ces seigneurs. C‘est parce qu’ils étaient chargés de protéger la seigneurie qu’ils percevaient sur les habitants de celle-ci un droit de vin d’avouerie et qu’ils pouvaient réquisitionner trois chevaux pour leur armée.



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Les fiefs

Il y avait jadis à Ambeny trois fiefs nobles nommés l'un de la Tour ou du Donjon, l'autre du Châlel, et le troisième du Pressoir, chacun avec des seigneurs particuliers.


 Le Fief du Donjon était nommé aussi la forteresse du Rondail ou de Fouace.

1200. Yves-Gervais Tristan de Passy, chev., seigneur du Donjon, chambellan du roi Philippe-Auguste, et frère du fameux Pierre Tristan de Passy; femme N., surnommée la Trésorière; enfant, Barthélemi.
12... Bartbélemi de Passy, seigneur du Donjon; femme, Pétronille; enfants: Guillaume, Gervais, Perrette.  
12.. Guillaume de Passy, seigneur ; femme, Isabeau ; enfants : Gentian, Jacqueline, Agnès dite la Marcelle.
1300. Gentian Tristan , chev., seign. dudit ; d'abord huissier d'armes du roi, puis amiral de France; femme, Marguerite de Poilvilain ; enfants, Gentian et Tristan.
1325-49. Gontian Tristan II, seigneur dud., maître enquesteur des eaux et forêts de France. Le fief du Châlel ou de Margouil appartint longtemps aux religieux de Valsery, qui le vendirent à Antoine d'Estrées, seigneur de Coeuvres.


 Le Fief du Pressoir.

1206. Enguerrand d'Ambleny, s. du Pressoir?
1295. Michel le Paumier dit Monthabren, seig. du Pressoir.
1307. Baudet de Montbabren, seigneur dud.
1657. Nicolas de Homblières , écuyer, seigneur dud.; femme, Louise de Bethencourt, veuve de Claude Poulain.


Vu page 13  https://play.google.com/books










La ville d'Ambleny

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L'enceinte Gauloise d'Ambleny
 https://www.persee.fr/doc/bmsap_num_1_1_5934




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vendredi 20 septembre 2019

Fiche historique, les châteaux-forts. Mello














۩   Le Château de Mello, à Mello

Situé au Sud-Ouest du département de l'Oise entre Creil et Beauvais, plus proche de Creil, la commune flirte avec le Thérain (un affluent de l'Oise) à l'Ouest. A demi encerclée par un flot d'étangs dans la vallée du Thérain, la forteresse de Mello, au moyen-âge fut place forte, elle accueilla Henri IV et Louis XIII qui séjournèrent à Mello pour chasser ; on chassait encore le loup dans les bois de Mello sous Louis XIII. Dominant le bourg à l'Ouest, ce château, flanqué de tours et de tourelles, a été bâti en premier lieu par Dreux de Mello et fut gérer par une grande maison.








Dénomination : Château-Fort


Localisation :   60 660, Mello, département de l'Oise

Région : Hauts-de-France


Année de construction : IXe siècle




Le bourg de Mello, autrefois clos de murs avec portes et de ponts-levis dont on ne voit plus de restes, est assis dans la vallée du Thérain, et est traversé par différentes branches de cette rivière. Mello tient immédiatement à Cirès. Mello est généralement bien bâti, percé de rues propres et pavées; il reste plus de chaume; on y voit beaucoup de maisons décorées d'ornements tels qu'on faisait au sixième siècle: néanmoins la position trop humide et trop ombragée de ce lieu rendait les maladies épidémiques fréquentes.
Le château est situé sur le haut du coteau qui domine le bourg immédiatement après l'escarpement de la colline. Ce château, flanqué de tours et de tourelles, a été bâti en premier lieu par Dreux de Mello; il existait déjà en l'An 800. Il fût réparé en 1400, puis rebâti vers 1480, et plus tard en 1770. Deux grosses tours, le dessous de la grande salle et un souterrain dans lequel il y a un puits, sont du temps des Dreux, la petite tour où est la chapelle gothique datent du XVe siècle. Il y avait, à la porte d'entrée, deux énormes tours qui ont été démolies en 1800; l'une d'elle, haute de 80 pieds était surmontée d'un donjon élevé de 60 pieds de haut duquel on découvrait Beauvais, la butte Montmartre et une immense étendue de pays. Des croisées du château on jouit d'une vue extrêmement agréable sur la vallée du Thérain. Un bélier hydraulique monte les eaux de la rivière jusqu' à 184 pieds dans un réservoir au-dessus des combes d'où elle se distribue aux communs et aux parterres. Des jardins anglais, nouvellement dessinés, ajoutent à l'agrément de cette belle propriété."

Henri IV et Louis XIII séjournèrent à Mello pour chasser ; on chassait encore le loup dans les bois de Mello sous Louis XIII. Lord Herbert de Cherbury (1583-1648), ambassadeur d’Angleterre, raconte dans ses mémoires les déplacements qu’il fit dans ce but, invité par le Connétable de Montmorency, de la famille propriétaire de Mello, jusqu’en 1768. La chapelle de La Forteresse fut édifiée par Charlotte-Marguerite de Montmorency, Princesse de Condé, en mémoire de son frère Henri II de Montmorency décapité sous Louis XIII en 1632. Mello resta propriété de la Maison de Montmorency jusqu’en 1768 et fut rendue à André-Claude Patu, fils du notaire des Montmorency. À sa mort en 1798, elle fut acquise par Monsieur Pillot qui la revendit, en 1819, à François Alexandre, baron Seillière, arrière grand-père de la Comtesse Bertrand de Durfort. Le Château de la Princesse fut achevé par Hippolyte Destailleur, élève de Eugène Viollet-le-Duc, en 1871. Il remplaça un ancien château, du temps de Louis XV, très simple, muni d'un fronton à horloge. La Forteresse de Mello et la Princesse de Mello sont des châteaux français du XVe siècle représentant le "Grand Mello", situé dans la commune de Mello dans le département de l’Oise et la région Hauts-de-France. Ils font tous deux l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 1er février 1989. Depuis 2004, les Châteaux de Mello accueillent des séminaires d’entreprises.

Ils surplombent le village à l'Ouest. Les façades et toitures de l'ancien château, du château du Second Empire dit petit château, ainsi que de la chapelle mortuaire des Seillière et de la chapelle Sainte-Anne sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques par arrêté du 25 juin 19861. Le château fut la propriété successive des familles de Mello, de Nesle, et de Montmorency, ils appartiennent aujourd'hui à une société de crédit-bail immobilier, louant les installations hôtelières au groupe Châteauform, qui y exploite 101 chambres, dédiées à l'accueil de séminaires.

La terre de Mello avait avant la révolution le titre de baronnie et appartenait anciennement à la maison de Montmorency-Luxembourg. Il y avait dans le bourg une collégiale dont l' église était paroissiale comme elle l' est encore et un prieuré dit de la Madeleine.

Les fondations du château de Mello plusieurs fois reconstruit remontent au IX siècle. Centre d'une importante châtellenie, il appartint aux maisons de Mello, de Nesle et de Montmorency et fut pris par les Anglais en 1422 Henri IV y séjourna en 1598.





Mello sur la base Pop culture




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samedi 6 juillet 2019

Fiche historique, les châteaux-forts. Tillières-sur-Avre














Fiche N° XV






۩   Le Château de Tillières, à Tillières-sur-Avre


Au coeur de la vallée de l'Avre, à la frontière entre la Normandie et le royaume de France au moyen-âge, la commune flirte actuellement avec le département de l'Eure-et-Loir, elle se trouve au Sud d'Evreux, proche de Dreux. Tillières, placé au Sud de son département, l'Eure, bénéficia d'un château-fort au XIe siècle, qui, sur un éperon rocheux, domina le village et la vallée. Un tout premier château fut construit par Richard il fut détruit en 1040.








Dénomination : Château-Fort

Localisation :   27570, Tillières-sur-Avre 
département de l'Eure

Région : Normandie




D’après la topographie actuelle de Tillières, l’Atlas Trudaine (ill. no 9) et le cadastre du XIXe siècle (ill. no 12), le bourg trouva sa place en s’insérant en longueur, entre la basse-cour Sud du château et de la rivière, sans toutefois franchir celle-ci. En contrebas du château et séparé par un mur, le bourg était donc totalement dissocié des structures castrales.

Le château de Tillières lui, placé sur un éperon rocheux domine le village et la vallée, un tout premier château fut construit par Richard, il fut détruit en 1040.
Apparement à accès unique, ce château faisait apparement partie de ses forteresses contemporaine du royaume anglo- Normand.
Le château reconstruit et modernisé par le roi de France, résista jusqu'à la guerre de cent ans, détruit par un incendie en 1492, il fut restauré en 1546 par la famille Le Veneur.
La partie sommital de l'éminence naturelle, du château était constituée d'une grande cour, close de murailles et pont-levis, elle englobait des bâtiments

Le château-fort de Tillières a été fondé vers 1013 par le duc Robert de Normandie, père de Guillaume le Conquérant. La forteresse occupe une position majeure en dominant la vallée de l'Avre, à la frontière entre la Normandie et le royaume de France. Incendié par Henri Ier de France en 1040, le château est reconstruit dès l'année suivante. La place forte est récupérée par Guillaume le Conquérant en 1057 et n'est rattachée à la France qu'en 1203 suite au siège de Philippe-Auguste. Le château est ruiné par les anglais lors de la guerre de Cent ans. Un incendie l'endommage une nouvelle fois en 1492, peu de temps après sa reconstruction. Restauré à la fin du XVIe siècle, le château est finalement détruit en 1823. Une grande maison à deux étages a été rebâtie vers 1835 tandis que le reste du domaine a été aménagé avec un parc à l'anglaise. Il subsiste encore d'importants vestiges des fortifications médiévales (tours, courtines, fondations du logis) qui témoignent de l'ancien intérêt stratégique du site.

 Au XVIe siècle, se château était formé de corps de logis, de communs et de jardins, il sera détruit en 1823 puis reconstruit en 1835

Dès le début du XIe siècle, le pôle dominant de Tillières fut constitué par son château. Ducal à l’origine, il n’avait pas vocation à être un chef-lieu seigneurial mais surtout à défendre l’accès méridional de la Normandie contre le comte de Dreux-Chartres. En 1040, ce premier château fut détruit par le roi de France qui, dans un premier temps, exigea du jeune Guillaume qu’il ne le reconstruise pas avant quatre ans, mais qui décida finalement de réédifier la forteresse pour son propre compte et la garnit de ses propres chevaliers. Dès les environs de 1057, le château revint à la Normandie et Gilbert Crespin y fut remis en place. Tillières subit ensuite quelques sièges, tous dus à sa vocation de défense frontalière. Guillaume de Chaumont, gendre du roi de France, y échoua en 1119. En août 1152, à défaut d’atteindre le château, Fouis VII brûla une partie du bourg. En 1198, la comptabilité ducale montre le soin particulier de Richard à mettre Tillières en défense. Le château accueillit de nombreuses troupes : 21 sergents à cheval (40 jours pour 208 livres), quatre garnisons de 10 mercenaires gallois (chacune pour 6 livres, 13 sous et 4 deniers pour quarante jours), ainsi que du matériel lourd : 8 balistes (pour 76 livres). Des « œuvres », probablement des travaux de renforcement, y furent effectuées pour la somme de 200 livres. En juin 1201, 80 marcs d’argent, puis 100 livres furent octroyés par l’Échiquier pour les « œuvres communes » de Tillières. Les 27 et 28 novembre de la même année, le roi Jean vint à Tillières. Des travaux y eurent encore lieu en 1203, pour 50 livres.

Le château de Tillières prit place sur un site naturel particulièrement bien adapté, un éperon dominant la rive française de l’Avre, probablement colonisé dès l’époque protohistorique. Les premiers vestiges du château sont extrêmement réduits du fait des modernisations successives, de destructions importantes au cours de la guerre de Cent Ans, puis de ses reconstructions aux XVIe et XIXe siècle. Il subsiste néanmoins quelques éléments éclairés par les sources écrites et iconographiques : l’Atlas Trudaine qui en donne un excellent plan masse réalisé avant 1747 et une reconstitution de 1734, où les éléments principaux semblent avoir été correctement observés mais leur agencement fut idéalisé autour d’une simple cour quadrangulaire, au lieu de deux cours successives.

Wace relata en détail sa construction suivie immédiatement du premier assaut du comte de Chartres15. Richard l’aurait fait garnir d’ouvrages de terre et de bois (fossés et palissades), construction rapide et économique, ainsi que de mortier et de pierres taillées. De leur position dominant la vallée l’Avre, les trois connétables purent suivre de loin l’avancée de l’armée chartraine. Ils se rangèrent pour la bataille devant la porte du château, Néel de Cotentin au centre, Raoul de Tosny à sa droite et Roger à sa gauche. Ce poème épique, bien que correctement documenté par les chroniques de Guillaume de Jumièges et de Robert de Torigny, reste cependant une œuvre littéraire largement postérieure aux événements, car composée dans les années 1160-1170. Wace n’a en aucun cas pu décrire le tout premier château de Richard, détruit en 1040. La description de ce château, apparemment à accès unique, a plus certainement été reconstituée idéalement à partir de toute forteresse contemporaine du royaume anglo-normand. Le château, reconstruit parle roi de France et progressivement modernisé, résista jusqu’à la guerre de Cent Ans malgré sa prise par les Anglais en 1417. Il fut détruit par un incendie en 1492 et restauré en 1546 par la famille Le Veneur, peut-être d’après des plans de Jean Goujon et de Philibert Delorme. Cœxistaient ainsi aux XVIe-XVIIIe siècles deux corps de logis d’époques différentes, plusieurs cours et jardins comprenant divers bâtiments et communs. L’ensemble fut finalement détruit en 1823 et le château reconstruit vers 1835 dans un style néoclassique très épuré.












rempart









jeudi 4 juillet 2019

Fiche historique. Les donjons. Guainville

















۝   Le donjon de Guainville à Guainville.







 La commune de Guainville située au Nord du département de l'Eure-et-Loir, proche d'Ivry-la-Bataille et d'Anet, dans un recoin au carrefour de l'Eure et des Yvelines, se place
pratiquement sur l'axe avec Saint-Germain-en-Laye, entre Evreux et Versailles. Au beau milieu d'un paysage accidenté entouré de côteaux et de vallons, elle gagna  avec sa voisine Gilles la dénomination de « Suisse de l’Eure-et-Loir ». Au Moyen-Âge, Guainville porta les noms de Gaen-Villaris (1132), puis de Gaonville (1170) et de Gaenvilla en 1250, il y eut un château et une forteresse, dont il subsiste encore d’importantes ruines. Il s'agissait d'un quadrilatère militaire formé par trois courtines qui était flanqué par quatre tours cylindriques.








Dénomination : Donjon

Localisation :  28 260, Guainville, 
département du L'Eure-et-Loir

Région : Eure-et-Loir


Anciennement : Donjon de château-fort ou tour de ganne







Le donjon 

Ce quadrilatère militaire formé par trois courtines mesurant respectivement 13,90 m, 15,15 m et 11,50 m avait pour chacune d'elles une partie verticale débutant au-dessus d'un niveau situé entre 129 et 130 m NGF, construite sur une base pourvue d'un important glacis dont les assises inférieures se situent environ à 125 m NGF, alors que le fond de fossé s'établissait deux à trois mètres plus bas suivant les faces. L'empattement horizontal de ce glacis était d'environ 3,35 m ; sa coupe, visible dans la brèche de la courtine Sud, montre qu'il s'agissait d'un simple revêtement des terres de l'escarpe, les courtines proprement dites étant fondées assez haut sur la craie formant substrat. Les courtines ont une épaisseur de 2,35 m ; chacune d'entre elles est percée d'une archère ménagée dans une niche rectangulaire de 1,50 m de profondeur. Ces niches sont assez particulières ; elles diffèrent assez fortement de la mise en forme traditionnelle, c'est-à-dire la couverture par une voûte en berceau plein cintre, ou brisé d'axe perpendiculaire à la courtine. Au contraire, elles étaient couvertes de voûtes à l'axe parallèle aux courtines, nécessitant vers l'intérieur du château la présence de murs minces pour recevoir les retombées des voûtes longitudinales. Ces murs minces ou diaphragmes ont aujourd'hui totalement disparu en raison du pillage de l'ensemble des pierres du parement des courtines, et donc de leur démontage intégral ; un dégagement mené en 2008 par Philippe Velin a cependant révélé la première assise d'angle du diaphragme de l'archère nord. Les niches étaient donc partiellement fermées côté intérieur. Mais, de façon tout aussi curieuse, le mode de couvrement n'en a pas été uniforme. La niche sud-est couverte d'une voûte en berceau longitudinale ; l'archère à ébrasement simple qu'elle desservait a été arrachée, mais le sommet de l'insertion de sa voûte conique en berceau brisé dans le berceau est encore visible. Au contraire, les niches ouest et nord sont couvertes de voûtes d'arêtes, permettant de disposer sur le mur de fond d'une paroi plate ; seule l'archère nord a conservé partiellement quatre assises de sa joue gauche, et l'on peut restituer dès lors une fenêtre de tir assez ébrasée, vraisemblablement couverte de dalles à ressauts.


Les parties défensive 

* Qui donnent sur l'extérieur
Les fentes d'archères étaient dotées d'une plongée. On notera enfin que le dégagement de la niche nord a révélé son sol empierré, situé à 131 m NGF, à un mètre au-dessus du seuil des portes des tours Nord; cette surélévation rappelle sans doute le souvenir de l'ancienne motte. La hauteur des courtines est aujourd'hui d'environ quatre à cinq mètres au-dessus du sol de la cour intérieure ; elles ne devaient guère être plus élevées originellement, mais elles ont perdu leur couronnement. Aucun dispositif d'accès à leur chemin de ronde depuis l'intérieur de la cour n'est plus visible ; cependant, l'arrachement des parements intérieurs sur des pans entiers, en particulier au sud-est et nord-ouest, empêche d'en tirer quelque conclusion. L'ensemble était flanqué par quatre tours cylindriques aux dimensions voisines : chacune d'entre elles a un diamètre intérieur de 3,50 m au niveau 0, et une épaisseur de murs de 1,20 m environ, sauf une tour dont les murs atteignaient 1,45 m d'épaisseur. Les tours étaient construites sur des socles pleins, très légèrement talutés et couronnés d'une assise chanfreinée. Ceux-ci venaient s'insérer dans l'intersection des glacis des courtines adjacentes suivant une géométrie complexe ; les raccords furent exécutés avec une parfaite science de la stéréotomie. La restitution de ces insertions montre qu'il devait subsister en diagonale un empattement triangulaire prismatique prouvant, une fois encore, la sophistication de la réalisation de l'ouvrage.


* Depuis l'intérieur
Depuis la cour, on accédait à des salles de tir par des escaliers droits implantés, pour les 3 tours Nord, le long du pan coupé ménagé à l'arrière des salles intérieures ; la disposition fut différente à la tour la plus reculée du Nord, parfaitement circulaire à l'intérieur, où l'escalier était constitué de deux rampes droites successives comprises dans l'épaisseur du mur. Ces dispositions d'accès semblent avoir été mises en œuvre de façon particulièrement maladroite : à la tour Nord-Ouest, il fallut pour accueillir l'angle entre les deux rampes créer un massif de maçonnerie collé au mur de la tour sur l'intérieur de la cour, le plan au sol n'ayant manifestement pas pris en compte les longueurs nécessaires pour placer l'ensemble des marches nécessaires. À la tour Nord-Est, le pan coupé fut édifié dans l'axe de la courtine Nord et non en diagonale, sans doute pour se raccorder à la porte d'accès prévue au niveau de la cour, occasionnant un fonctionnement peu satisfaisant pour l'archère d'angle et une mauvaise utilisation de l'arrondi intérieur de la tour. Depuis la cour, l'accès commun à ces escaliers bas, et au niveau 1 planchéisé qui se trouvait au-dessus, s'effectuait grâce à des couloirs voûtés en berceau accessibles par des portes aux vantaux de bois en plein cintre ; ces dispositifs présentent la particularité que les voûtes des couloirs, de même hauteur que l'arc des portes, n'auraient pas permis l'ouverture des vantaux si l'on n'y avait pas ménagé des petits berceaux perpendiculaires. Il s'agit ici d'une nouvelle preuve de la sophistication, peu utile ici, qui caractérise la mise en œuvre de bien des éléments du site. Le niveau 1 de toutes les tours étaient voûtés en coupoles, toutes en partie ou en totalité ruinées aujourd'hui ; cependant, les restes de ces voûtes laissent apparaître les difficultés auxquelles se trouvèrent confrontés les maçons pour réaliser les intersections de surfaces complexes des voûtes des salles et de celles qui couvraient les couloirs d'accès aux tours. Fut-ce une virtuosité, ou au contraire un rattrapage de maladresses, que ces encorbellements réalisés au débouché des couloirs des portes des tours Nord et Nord-Nord-Ouest ?

 Les salles de ces niveaux accueillaient, comme celles du niveau 0, des archères à ébrasement simple plus ouvert, et pourvues d'une plongée plus forte pour permettre le tir fichant. Quant aux niveaux supérieurs, ils sont aujourd'hui en grande partie ruinés. Si l'on en juge par les restes des tours Nord et Nord-Nord-Ouest, il pourrait avoir existé deux niveaux couverts (niveaux 2 et 3) au-dessus des voûtes des niveaux 1 ; le niveau 3 aurait été directement accessible depuis les chemins de ronde des courtines voisines, alors que le niveau 2 ne l'aurait été que par un escalier intérieur descendant, cette disposition reprenant celle existant dans le couple de salles inférieur. Enfin, il aurait pu exister au-dessus encore un niveau de chemin de ronde crénelé couvert d'un toit, mais il s'agit ici d'une simple supputation.











La ville de Guainville

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Guainville sur la base Pop culture
http://www.pop.culture.gouv.fr


 Documents sur le château-fort


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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, châteaux-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux


 Tourisme Eure-et-Loir