Fiche N° VI
Cité Briarde d'origine Gallo-romaine, à l’histoire riche et mouvementée ancrée au cœur de la Brie, Coulommiers est traversée en son centre par le Grand Morin, elle fut élevée très tôt, ses remparts et son château furent construits par Clovis. Posée dans la vallée du Grand-Morin, au nord du département de la Seine-et-Marne, proche de Provins et Meaux, à deux pas de Crécy-la-Chapelle, elle fut place forte.
Dénomination : Château-Fort
Localisation : 77120, Coulommiers, département de la Seine-et-Marne
Région : Ile-de-France
Année de construction : VIII-IXe siècle
Le château fut assis sur un plan presque carré de 2170 mètres de superficie, entouré de fossés larges de 24 m. Ces fossés se prolongeaient parallèlement vers l'Est et se réunissaient à l'extrémité d'un parterre carré contenant 1 hectare 75 ares, donc 132m par 132mètres. Un pont de 8m de largeur donnait accès au château du côté Ouest, un autre pont placé sur le fossé parallèle établissait une communication entre le château et le parterre; un pont-levis fermait t'entrée principale,ainsi le château et le parterre étaient isolés et inabordables quand les chaînes de ce pont étaient relevées.
La construction du Donjon remonte au XIe siècle avec des compléments de la fin du XIIe siècle, il était protégé par une enceinte. Il s'élève sur une motte artificielle qui est entourée de Douves encore remplies d'eau. Elle a sans doute été endommagée au moment de la Guerre de Cent Ans et non reconstruite. Bien que faisant partie du Vendômois la seigneurie de Coulommiers relevait des sires de Beaugency. A partir du XIe siècle l'Abbaye de la Trinité de Vendôme y possède de nombreux domaines. Ce n'est pourtant qu'en 1329 que le rattachement au comté de Vendôme est définitif. Au XIIe siècle les comtes de Champagne et de Brie égalaient et surpassaient peut-être en puissance le pouvoir royal. Leurs vastes domaines étaient florissants, l' industrie enrichissait la région, les villes de Meaux, Lagny, Provins, Coulommiers possédaient des manufactures importantes, leurs foires étaient fréquentées par les marchands de toute l' Europe et celles de Provins, surtout, rapportaient des sommes considérables. D'origine gallo-romaine, Coulommiers fut réunie près de dix fois au domaine royal. Son histoire est aussi étonnante que mouvementée. Ses antiques remparts et son château furent reconstruits par Clovis. Le château-fort joua un rôle important au cours des guerres de Cent Ans et de religions. Une tour ou plutôt un castrum paraît avoir été, auparavant, l'édifice autour duquel s'est groupée successivement la ville de Coulommiers. De cette tour mal définie, on a fait un colombarium ou monument funéraire des Gallo-Romains. Selon un historien, vers la fin du Ve siècle, le roi Clovis aurait fait reconstruire les remparts de Coulommiers, renversés par les hordes de la Germanie, et élever, sur l'emplacement de la tour détruite, un nouveau castrum fortifié qui reçut dès lors ou postérieurement le nom d'hôtel des salles à cause de la vastitude des salles qu'il contenait. M. Cordier assure que des titres des VIII et IXe siècle font mention du castrum-colombarium, dénomination applicable non seulement au château, mais encore aux habitations élevées en-dehors de son enceinte, à la ville. Par conséquent, le vieux château ou hôtel des salles était renfermé dans une petite île piriforme, baignée au Sud par le bras principal du Morin, à l'Ouest et au Nord par un petit bras creusé par les habitants qu'on appela d'abord "petit bras de la tour puis Brasset breneux". Les caractères architectoniques des bâtisses (moulin, écuries,etc...) indiquent une époque bien postérieure au règne de Clovis: ce sont des piles à arêtes aiguës s'amortissant supérieurement en pointe, comme celles des ponts au XIIIe siècle. Une partie de l'hôtel des salles (manoir) servit au logement de religieuses. Les bâtiments reçurent différentes destinations industrielles, et l'ancien oratoire a servit depuis 1830 de théâtre et d'écurie. L'autre portion du vieux château, restée en la possession du seigneur de Coulommiers, fut prise à rente du duc de Chevreuse, le 3 mars 1738, par les échevins de la ville moyennant 375 livres de rente et 3 livres de cens, pour y loger les chevaux d'une brigade de gardes du corps, tenant alors garnison à Coulommiers, qui étaient dispersés dans toutes les écuries de la ville. Depuis ce temps, ces bâtiments ont pris et conservé le nom d'Ecuries des gardes. En 1841 ils furent détruits entièrement pour faire place au nouvel hôtel-de-vilIe.
Il est présumable que par la suite le château, qui n' avait peut-être été jusque là qu' un manoir rural, devint une forteresse qui occupa la totalité de l' île formée au sud par la rivière et au nord par le Brasset. On a encore prétendu que la fondation de cette forteresse remontait au règne de Clovis et qu' en démolissant on trouva une pierre sur laquelle étaient gravés des caractères où l' on crut reconnaître le monogramme de ce prince. Mais on pense bien que cette opinion n est qu une pure hypothèse Les seigneurs de Coulommiers occupèrent le château jusqu' en 1649.
Matériaux : Pierre
Coulommiers sur la base pop.culture
Le château neuf
Les seigneurs de Coulommiers, page 60
Histoire de la ville, page 83
Le tourisme
La ville de Coulommiers
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
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