Armorial du royaume de France (ancien)
Au XVIIe siècle |
La commune de Sorel-Moussel se situe au carrefour des régions Centre, Haute-Normandie et Ile de France en département d'Eure-et-Loir. Elle s'est implantée sur les plateaux, jusqu'en bordure de la forêt de Dreux et le long de la vallée de l’Eure de part et d’autre de la départementale 116 qui relie Anet à Dreux. Sur les bords de l'Eure son château-fort s'est développé vers le Xe siècle.
Dénomination : Château-Fort
Localisation : 28260, Sorel-Moussel, département de l'Eure-et- Loir
Région : Centre Val-de-Loire
Année de construction : XIIe siècle
L'Architecture
Le promontoire de Sorel, en aval de Dreux sur l’Eure, offre une position de repli stratégique en cas d’attaque surprise. La motte qui s’y dressait probablement à cette époque (petite tour édifiée sur une élévation palissadée de bois) est un fief des seigneurs du Thymerais (Châteauneuf). Le site est progressivement fortifié par la construction d’un donjon et de remparts de pierre et devient possession de Gervais, grand sénéchal de France. Le château-fort sera malheureusement détruit au XIIIe siècle par le comte de Dreux, avant d’être reconstruit par son neveu.
Au XIVe siècle, la fortification appartient à Pierre d’Alençon, descendant de Saint-Louis, aux familles de Laval puis d’Albret au XVe. Le château renforce, sous Louis XI, le système de défense de l’Île de France contre les attaques anglaises. Il devient la propriété de Pierre Séguier au XVIe siècle. Eminent juriste, le nouveau seigneur de Sorel est le « président à mortier » du Parlement de Paris (un des plus hauts magistrats de France sous l’Ancien Régime). Hélas pour le château, devenu entre temps manoir de plaisance, son fils prendra parti durant les guerres de religion pour le très protestant roi de Navarre (futur Henri IV de France), provoquant la colère de la Ligue catholique et la destruction du domaine. C’est son successeur qui reconstruira la noble demeure au début du 17e siècle, dans le style qu’on lui connaît aujourd’hui. Elle comporte alors un large bâtiment central de pierres blanches et de briques, couvert par de hautes toitures et flanqué de deux pavillons perpendiculaires à ses extrémités. Le très élégant portail sera édifié à la génération suivante.
Matériaux : Pierre
L'histoire
Son histoire remonte au Xe siècle, lorsque s'élevait en lieu et place de l'actuel château une forteresse tenue par le seigneur de Thymerais sur une motte du Xe siècle bâtie pour lutter contre les raids vikings.
Situé sur le promontoire de Sorel dominant l'Eure en rive droite en aval de Dreux et qui offrait protection contre ces attaques, elle appartenait alors en fief aux seigneurs de Thymerais (Châteauneuf-en-Thymerais). il prit les couleurs qu'on lui connaît à l'époque de Louis XIII. Il appartenait alors à la famille Séguier, puis devint notamment la propriété de la princesse Anne de Condé, de la duchesse du Maine, du roi Louis-Philippe et enfin du comte de Bazelaire, grand-père de l'actuel propriétaire.Le fief de Sorel est détaché du domaine royal au Xe siècle au profit des seigneurs du Thymerais. Il y est réintégré après la mort en 1248 de Jean de Châteauneuf, fils de Hughes III, baron de Châteauneuf-en-Thymerais, et d'Aliénor de Dreux.
Peu après l'an Mille s'élevait déjà une forteresse tenue par le plus puissant seigneur du Thymerais qui en fit une place forte sur la frontière anglo-normande. Ordéric Vital raconte, au livre IV de son Histoire Ecclésiastique, comment Robert Courteheuse, révolté contre son père Guillaume le Conquérant, trouva asile avec d'autres barons normands au château de Sorel, vers 1076-1077, auprès d'Hugues de Châteauneuf.
La motte se transforme progressivement en forteresse avec l'adjonction d'un donjon et de remparts construits en pierre, et devient la propriété de Gervais († env. 1116), grand sénéchal de France sous Philippe Ier. Au XIIIe siècle Philippe de Dreux, évêque-comte de Beauvais, détruit la forteresse qui est subséquemment reconstruite par son neveu. Il fut autorisé par Saint-Louis à jouir de Sorel sans lui en faire l'hommage jusqu'à la majorité de son pupille, à condition de laisser le château dans l'état où il se trouvait et de ne pas relever le donjon qu'il avait fait abattre. Sans doute Robert,qui venait de bâtir à Dreux le château de Danemarche, avait-il détruit cette tour avec l'intention de la rétablir plus fortement, mais la régente Blanche de Castille ne tenait guère à voir le comte de Dreux augmenter sa puissance bien qu'il soit resté fidèle au jeune roi lors d'une récente révolte de barons menés par Pierre Mauclerc, frère de Robert, qui n'avait toujours pas désarmé. Pourquoi renforcer Sorel qui n'avait plus d'intérêt stratégique depuis l'annexion de la Normandie? Au XIVe siècle la forteresse passe dans les mains de Pierre II d'Alençon (1340 - 1404), puis de la famille de Laval, et pendant le XVe siècle à la famille d'Albret.
Sous Louis XI elle est un élément-clé de la défense de l'Île-de-France contre les attaques des Anglais. Au XVIe siècle le château, devenue une résidence de plaisance, passe à Pierre Séguier (1504-1580), fondateur de la famille Séguier, l'une des plus puissantes familles de robe de l'Ancien Régime. Le fils de Pierre Séguier en hérite ; mais étant passé dans le camp de Henri de Navarre, protestant et futur Henri IV, la Ligue catholique détruit le château. Son héritier fait rebâtir le château au XVIIe siècle, sous sa forme actuelle ; le portail fort remarqué est quant à lui construit par la génération suivante. La forteresse fut cependant reconstruite par Jean de Sorel. L'on ne sait comment le fief sortit de la famille des seigneurs du Thymerais mais il fut vendu au XIVe siècle à Pierre d'Alençon, descendant de Saint Louis.
La forteresse fit place à un manoir. En 1452,Guy XIII de Laval doit l'hommage au comte de Dreux pour ce fief. Son fils Guy XIV, le vend en 1497 à deux de ses familiers, simples écuyers, pour la somme de 30 000 livres qu'ils eurent du mal à payer. Onze ans plus tard l'un des acquéreurs rendait hommage au comte de Dreux pour « la motte et chastel du dit Sorel... clos à grandes fosses, murailles, pont-levis,barrières,tours,tourelles et tout ce qui appartient à la garde, défense et protection du chasteau et tout droyt de capitainerie, avec la basse-cour, jardins en escroix (accroissement), tout en un tenant, contenant dix arpens ou environ... » (archives de la famille d'Orléans,325).
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