Fiche Historique N° 01
Située dans un recoin circulaire au Nord du département de l'Oise, la ville est enclouée entre deux départements mitoyens, la Somme et l'Aisne. Noyon, proche de Compiègne plus au Sud, sa "compagne" royale distante d'une quinzaine de kilomètres, de Roye au Nord-Ouest, d'Ham au Nord, de Laon à l'Est est entourée de grands noms militaire du moyen-âge. Elle fut place-forte, citadelle, place religieuse puis ville au fil du temps, d'une histoire peu commune pour une agglomération...
Dénomination : Cité médiévale
Localisation : 60400, Noyon, département de l'Oise.
Région : Hauts-de-France
Siècle de construction : XIIe
La cité s´entoure d´une enceinte, formée sans doute au début d´un fossé et d´une levée de terre palissadée, puis de murailles. Une charte du XIIe siècle en fait foi : « les fossez de la ville de Noyon étoient tenus à blanc d´eau », formant des viviers où il y avait du poisson ; en 1192, l´évêque Etienne en ayant alors la disposition en donna aux frères de l´hôpital Saint-Jean « une partie depuis la porte d´Wez jusqu´à la porte Coquerelle avec pouvoir d´y pescher, leur recommandant toutefois de ne point endommager ni les fossez ni les murailles ».
Il semble que l´on puisse situer la date de construction des remparts avant 1178, date de la fondation de l´hôtel-Dieu, que l´on n´imagine pas construit extra-muros. L'enceinte médiévale est probablement construite dans le 3e quart du XIIe siècle. Elle fera l'objet d'une importante modernisation (remparage et reconstruction partielle) dans la 1ère moitié du XVIe siècle. Vers 1553, un ouvrage d'artillerie appuyé sur le côté nord-est de l'enceinte est construit sur les plans de l'ingénieur italien Jean-Baptiste Porcell. A partir de 1591, une citadelle est construite sur le flanc ouest des fortifications à l'emplacement de l'ancienne abbaye Saint-Eloi (étudiée), sur des plans attribués à Errard de Bar Le Duc. Le démantèlement de la citadelle commence dès le 2e quart du XVIIe siècle, celui des fortifications a lieu dans le 2e quart du XIXe siècle, à partir de 1837.
Matériaux: l'enceinte a été bâtie de pierre calcaire, de terre, de pierre, de brique moyen appareil, de pierre avec brique en remplissage.
Durant le Haut Moyen-Âge, les faubourgs s’urbanisent progressivement, malgré les raids normands du IXe siècle. Ils sont englobés à la fin du XIIe siècle par le nouveau rempart médiéval. Cependant, le rempart gallo-romain demeure un élément topographique fort, dont témoigne encore la forme arrondie des îlots de maisons construits sur ses fondations.
Ville ligueuse pendant les guerres de religion, Noyon a connu deux sièges par les armées du roi de France Henri IV peu après son avènement. Par deux fois, les canons ont tonné et la ville s’est soumise. Une fois de trop, sans doute : durant quatre
décennies, Noyon sera placée sous la surveillance militaire d’un gouverneur installé avec sa garnison dans une citadelle construite à cet effet sur l’emplacement de l’abbaye Saint-Eloi (actuellement entre le rond-point de l’Europe et la gare).
Au Moyen-Âge, Noyon acquiert le surnom de « bien sonnée » en raison de l’omniprésence des établissements religieux. L’ancien castrum devient le quartier cathédral, profondément remodelé entre les XIIe et XIIIe siècles. Le rempart gallo-romain est en partie détruit par la construction de la nouvelle cathédrale gothique. La ville est structurée par un réseau de dix paroisses. Abbayes et monastères se développent jusqu’à la Révolution. C’est alors que la quasi-totalité des clochers présents depuis des siècles
disparaît du ciel noyonnais. Selon Moët de la Forte-Maison, la citadelle aurait pu être construite par l’ingénieur militaire Jean Errard (1554-1610), de Bar-le-Duc. Peu d’éléments de cet édifice sont connus, hormis ses matériaux de construction en pierre de réemploi agencés selon un plan carré autour d’une place d’armes. La gravure de Claude de Chastillon, datée des environs de 1610, est sans doute la représentation la plus précieuse de la citadelle dominant Noyon la ligueuse. La citadelle contrôla la ville durant quatre décennies. La garnison royale de Noyon eut à sa tête un gouverneur en la personne de François de Faudouas d’Averton, comte de Belin. Ce gouvernorat passera par la suite sous la coupe du gouverneur de Paris.
A plusieurs reprises, les Noyonnais réclamèrent le départ de la troupe et le démantèlement de la citadelle. Ce n’est qu’en 1630 que leur demande fut entendue d’une part par Hercule de Rohan-Montbazon, gouverneur de Paris, Soissons, Noyon, Coucy et Chauny, qui accepta de perdre cet office moyennant subsides et, d’autre part, par le roi en son conseil qui fit oeuvre de « clémence et de bonté ». Le 30 mars 1630, un arrêt du conseil du roi ordonna la démolition de la citadelle après trente-neuf années d’existence dans la ville. L’abbé de Saint-Eloi, Charles de l’Aubespine, seigneur et marquis de Châteauneuf, en réclama alors la possession pour y réinstaller son abbaye.
Le patrimoine de la ville
Un document sur la ville
L'inventaire de la ville
Une synthèse archéologique urbaine
Le tourisme
La Ville de Noyon
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
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