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mercredi 14 décembre 2016

Fiche historique. Les donjons. Vic-sur-Aisne

















۝   Le donjon de Vic,  à Vic-sur-Aisne










Au centre de la région, dans la vallée et le département de l'Aisne, entre Compiègne et Soissons, à l'extrême limite du département de l'Aisne, touchant presque le département de l'Oise à son Sud-Ouest, Vic, cette petite commune, est très liée d'un point de vue historique et culturel à la Champagne et l’île-de-France voisines.

Vic fut une place forte au moyen-âge, un point stratégique sur les bords de l'Aisne.








Dénomination : Donjon


Localisation : 02290 Vic-sur-Aisne, département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France


Année de construction : VIIIe siècle

Anciennement : Donjon 


Année de destruction ou démolition du donjon : Existe encore



Si le tout premier château de Vic-sur-Aisne a pu avoir une certaine importance stratégique qu’il a peu à peu perdue au cours des siècles, en se démodant, à la fin du XIIe siècle. ce n’était déjà plus qu’une forteresse de second ordre. Cette situation fut entérinée lors de sa reconstruction en pierre et l’on n’a pas cherché à lui donner une grande importance stratégique. Dès lors, il n’est pas surprenant que nous n’entendions peu parler de lui pendant tout le moyen-âge.

Vic sur Aisne était dès l'époque romaine un point stratégique sur la rivière de L'Aisne. La voie romaine qui reliait Noyon à Soissons, franchissait l'Aisne par un gué à Vic-sur-Aisne.
Le donjon de Vic-sur-Aisne existe depuis le VIIIe siècle: c'était alors une forteresse médiévale, construite en bois sur des fondations de pierre et entourée de fossés. C'est ainsi que le décrit Berthe, la fille de Charlemagne, qui demandait à son père dans une lettre de l'an 814, de donner "la terre de Vic à l'abbaye St Médard de Soissons". Cette forteresse arrêta l'invasion normande, venue de Compiègne, qui remontait la rivière...
 Au XIIe siècle, le donjon fut construit en pierre : "une tour carrée, flanquée de deux tours circulaires à contreforts, dont l'une abrite une chapelle; cette tour maîtresse figure parmi les plus sophistiquées de XIIe siècle" Jean Mesqui.
Le prieuré Sainte-Léocade fut créé à la place des actuels communs... Gauthier de Coincy en sera le plus célèbre des prieurs... Ses vers seront connus dans toute l'Europe du Moyen-Age. Les guerres de religions vont fortement endommager le donjon de Vic-sur-Aisne qui sera restauré à partir de 1604 par l'abbé commendataire François Hotman : les tours furent découronnées, les créneaux, mâchicoulis et chemin de ronde disparaîtront et le donjon sera transformé en tour résidence (des fenêtres seront percées et une tour d'escalier sera créée). Un "nouveau château" sera construit sur les douves des anciennes fortifications (le château actuel), ainsi que des communs, un nouveau prieuré, une chapelle, un pigeonnier, une glacière... la borne millière sera déplacée près du donjon...


Le donjon
Il domine la place du village de Vic-sur-Aisne et vous accueille dès votre arrivée. Existant depuis le VIIIe siècle, il vous apparaît comme il est depuis le début du XVIIe siècle : en pierre, ayant gardé son apparence médiévale, mais transformé en demeure habitable.

D’une hauteur de 25 mètres, il a des murs de deux mètres d’épaisseur à la base. Lors des guerres de religion au XVIe, après avoir été pris et repris,les défenses du donjon seront détruites, disparition des mâchicoulis et des créneaux. Le donjon va être transformé en habitation avec l’adjonction d’un escalier dans la tour façade Ouest.
Le château verra passer le Cardinal de Mazarin et Philippe de Savoie. Les trois étages du donjon présente la même structure, à savoir une grande pièce centrales avec des petites salles dans les tours.

Il est visitable individuellement ou en groupe. Il accueille également les animations scolaires réalisées avec des marionnettes. Parfois, il sert éventuellement pour de petits cocktails ou de petits séminaires.


Le château
Il fut construit de 1594 à 1636, les dernières modifications du XVIIIe siècle lui donnant son aspect d'aujourd'hui : Une très belle façade surmontée d'un fronton, entourée de 2 tours, ouvrant sur un perron qui domine une large terrasse donnant accès au jardin à la française. Il est privatisé pour les réceptions et les séminaires.



Historique :

Le château, qui était avant tout un point d’appui militaire et un lieu de refuge pour la population des environs, est rapidement devenu le centre administratif de la circonscription territoriale qui s’est organisée autour de lui. Le château de Vic était important pour la défense de Compiègne. La première mention de Vic se trouve en 814, date à laquelle Charlemagne, cédant aux sollicitations de sa fille Berthe, et de son. fils Louis, donna la terre de Vic-sur-Aisne à l'abbaye de St Médard. Le texte latin de la donation désigne la terre de Vic-sur-Aisne par a Castrum Vici super Axonam D. C'était donc déjà un lieu fortifié. Le Comte Eude de Paris, devenu roi de Neustrie en 888, reçut, pour lui et ses successeurs, I’église de St Médard en sa "mainbourdie", autrement dit sous sa protection ou avouerie en 893. C’est à cette occasion qu’il fit fortifier Saint-Médard à cause de l’audace des coups de mains Danois et des embûches des infidèles ennemis du Christ, et réparer le château de Vic : " Nous avons fait en sorte que fut réparées les fortifications de Vic-sur-Aisne à cause de l’audace de ces mêmes Danois et pour le souvenir de l’empereur Charles d’heureuse mémoire, qui, avait fait construire depuis longtemps ces mêmes fortifications à la demande de la vénérable Berthe et de l’empereur Louis, en souvenir du Souverain Pontife Grégoire, d’heureuse mémoire." 

A la fin du IXe siècle, les Normands avaient installé leur camp à Choisy, au bord de l’Aisne ; mais, selon Carlier, ils n’auraient pas osé pousser plus loin leur conquête sur le soissonnais, arrêtés sans doute par la garnison du château de Vic. Au cours du Xe siècle, la forteresse aurait été assiégée par un Comte Arnoul, qui s’empara du château et de la terre de Berny qu’il conserva pendant quelques années. Ce fait, rapporté par Carlier, est douteux : la source qu’il cite (Dom Bouquet p. 461) est erronée. L‘historien du Valois, recopié par tous nos auteurs, citant la chronique de Saint-Médard, a écrit qu’un Comte Etienne ayant enlevé le château de Vic-sur-Aisne, fut obligé de le restituer en 1031, par un seigneur nommé (Robert fils de Chapez D). Carlier n’a pas su reconnaître en ce nom celui du roi Robert fils de Hugues Capet, mort en 1031. Ce n’est pas lui, mais son fils Henri qui, comme nous le verrons, intervint pour la restitution du château. Carlier se trompe encore en écrivant que le château fut usurpé par un seigneur Hugue, qui le restitua à St Médard en 1047. Ce seigneur restitua des biens situés à Violaines et Vaurezis. Au Concile de Senlis de 1048, le roi Henri enleva l’avouerie de l’abbaye de Saint-Médard, après sept ans d’oppression, à Etienne Comte de Chartres et de Meaux qui (par son incurie et sa légèreté) avait laissé envahir le château de Vic et ses bénéfices par les barons du voisinage, en particulier par Robert de Choisy, et - selon l’abbé Pécheur - surtout par Renaut, le Comte de Soissons. Le roi Henri le fit ainsi restituer le château à l’abbaye (à la demande de Guillaume Prince des Normands et par l’adresse de. l’abbé Renaud, successeur de Richard, sous la clause expresse que les abbés n’en confiraient la garde à aucun membre de leur famille, ne le donneraient pas en bénéfice et n’y feraient aucun changement, sous la peine d’anathème portée par les évêques du Concile.) 

 L'historique du château sur son site http://www.chateau-de-vic.com/historique.html




Matériaux : Pierre










Deux documents sur le donjon et le château





Tourisme Picardie



Vic-sur-Aisne






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