Espace exposition

samedi 26 novembre 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Vallery


























۩   Le Château-fort de Vallery, à Vallery




Vallery, que sa proximité de Sens a fait incorporer dans le département de l'Yonne, est un village du Gâtinais traversé par un affluent du Loing que l'on appelle l'Orvanne. On doit à ses seigneurs deux châteaux dont la construction remonte, pour l'un, au XIIIe siècle, pour l'autre au règne d'Henri II.








Dénomination :  Château-fort


Localisation :  89150 Vallery, 
département de l'Yonne

Région : Bourgogne-Franche-Comté


Année de construction :  XIIIe siècle






Architecture : 
Aucun document concernant le premier château n'est parvenu jusqu'à notre connaissance. C'était pourtant une forteresse, dont la possession, aux confins du comté de Champagne et du domaine royal, présentait un intérêt d'autant plus grand que, si l'on peut se fier à un calcul fait au siècle dernier, ses dimensions lui permettaient d'abriter une garnison de 4 à 5.000 hommes. Cette estimation pèche peut-être par optimisme. Pour le moins, les seigneurs de Vallery, grands vassaux du comte de Champagne, étaient gens d'importance qui ont laissé quelques traces dans l'histoire.
 Le plan de du Cerceau montre qu'en plus de la partie du vieux château dont subsistent aujourd'hui des vestiges, le maréchal de Saint-André avait conservé les remparts jusqu'à l'alignement ouest de sa propre construction. On peut en inférer que les fondations anciennes furent utilisées pour l'œuvre de la Renaissance. S'il en est ainsi, l'enceinte serait maintenant réduite de moitié et la forteresse du Moyen-âge aurait eu environ 150 mètres de long sur un peu plus de 100 mètres de large. Dans la partie la mieux conservée, au nord, la hauteur de la muraille atteint encore 8 mètres ; plus à l'est, les vestiges ne dépassent pas partout 2 mètres, mais sont nettement visibles au-dessus du sol.
 Le petit appareil, d'une pierre extrêmement dure, permet de dater ces fortifications du XIIIe siècle. Elles sont renforcées par des tours qui, alternativement, ont des bases circulaires ou reposent sur des piles carrées. Sur chaque côté de ces piles s'appuie une trompe permettant de passer à un plan circulaire. La partie supérieure ronde, en blocage, est une réfection que rien ne permet de dater.

Encore que chaque trompe soit évidée en son centre pour disposer d'un assommoir, la valeur défensive de ces tours paraît assez médiocre. A moins qu'une bretèche défendît la face extérieure de la pile, l'approche de la sape devait être assez facile, Aussi ne saurait-on s'étonner que le procédé n'ait pas fait école. Le seul dispositif comparable existe au château de Gand. Les portes de Moret, qu'on peut dater du XIVe siècle, sont de même flanquées de piles carrées que surmontent des tours rondes, mais ici le passage du carré au cercle, dont les dimensions sont plus proches entre l'un et l'autre qu'à Vallery, n'exige l'utilisation que de simples corbeaux au lieu de trompes. Dans un cas comme dans l'autre, la partie haute est une réfection en blocage, ce qui permet difficilement de tirer une conclusion.
Des fossés renforçaient l'enceinte. Il ne semble pas qu'ils aient jamais contenu d'eau. Leur fond actuel est sensiblement au-dessus du niveau supérieur de la levée construite sur l'Orvanne du temps de Jacques d'Albon. Seule cette petite rivière aurait été susceptible d'alimenter les douves, à la condition qu'ait été édifié sensiblement en amont un barrage et creusé à flanc de colline un canal dont il serait surprenant qu'ils aient existé sans qu'il en reste aujourd'hui aucune trace.
Il est difficile de concevoir quelles raisons ont déterminé le choix d'un tel site pour y aménager un ouvrage défensif de cette importance. Le château est placé à mi-pente, trop haut pour que l'eau vienne l'entourer ; sa face nord est située tout auprès de l'endroit où, après avoir été presque insensible, la pente devient brusquement assez forte; de ce côté la courtine n'aurait dominé qu'à peine l'assaillant arrivant par le plateau.
Le maréchal de Saint-André avait conservé les deux portes qui donnaient accès au château du Moyen Age, l'une au nord, l'autre au sud. Seule cette dernière subsiste ; encore a-t-il fallu, il y a quelques années, déposer par mesure de sécurité les charpentes de ses poivrières dont la couverture avait été laissée sans entretien. A l'intérieur, on peut voir deux cheminées à manteau en briques d'un type assez particulier et qui semblent dater du début du XVIIe siècle. La face nord porte la marque de percements s'échelonnant du XIIIe au XVe siècle.
Du côté sud, on ne relève de trace de rainure que pour la herse, mais le dessin de Sengre, dont il va être question, montre qu'existait un petit ouvrage avancé avec double pont-levis qui a entièrement disparu.
A droite en entrant s'adosse à la muraille un bâtiment encore utilisable pour l'habitation, dont ne demeure d'ancien qu'une porte du XVe siècle. Pour nous rendre compte de ce que fut dans toute sa splendeur le Vallery du maréchal de Saint-André, il est nécessaire de se reporter aux cinq planches de du Cerceau. Fort précieux aussi sont les dessins exécutés en 1682 pour le prince de Condé par Henry Sengre et conservés à Chantilly qu'a publiés M. Pierre du Colombier.





Matériaux: Pierre 




Historique :
Sur l'emplacement d'un château-fort du XIIIe siècle édifié par les seigneurs de Vallery dont subsiste une enceinte, le château fut construit à partir de 1548 pour le maréchal de Saint-André qui en avait acquis les terres le 16 avril de la même année. Son élévation fut confiée à Pierre Lescot et le chantier fut rapidement mené car le palais était déjà bien avancé en 1550, date à laquelle le roi Henri II et sa cour y séjournèrent. De somptueuses fêtes y furent données à cette occasion comme à celles d'autres passages du roi et de hauts personnages du moment. La construction était de fort belle facture à tel point que Jacques Androuet du Cerceau la compare à celle du Louvre de l'époque dans son ouvrage "Les plus excellents bastiments de France", tout en précisant que les matériaux utilisés diffèrent complètement, ainsi que sa conception, mais que la beauté de l'œuvre les réunit;

« Ce lieu de Vallery, seigneurie ainsi nommée, était autrefois un vieil château que feu le seigneur maréchal de Saint-André a enrichi et augmenté de son temps, de tout ce qui y a été fait de neuf, comme de présent apparaît. Le logis est élevé sur un tertre, au-dessus du bourg. Or fait icelui seigneur abattre une partie dudit vieil bâtiment et en la place, lever deux corps d’hôtel avec un pavillon au coin de très belle ordonnance et suivant l’art antique, le parement desquels, tant dedans que dehors, sont de pierre et brique, à savoir les croisées, encoignures, moulures, portes, et enrichissements de pierre blanche et le reste brique, l’un et l’autre autant bien assis et paré qu’il est possible de faire. Ce pavillon a été suivi en partie sur celui du Louvre, non pas que ce soit la même ordonnance, ni aux enrichissements, ni aux commodités, mais pour ce qu'il n’y a rien que beau et bon. Pour le regard des aisances du dedans, vous les pouvez connaître par les plans, tant du premier que second étage, que je vous en ai dessiné. Et quant au reste du vieil château, avec partie du clos d’icelui, cela sert aujourd’hui de basse-cour. Le lieu est accompagné d’un parc, d’assez bonne grandeur, (ainsi qu’il se voit par le toisage des mesures du plan) clos et bien fermé. Joignant icelui est un autre clos, pareillement fermé, contenant dix-sept arpents, où sont de toutes sortes de plans de vignes, tant d’Orléans, Coucy, Beaune, Muscat, Anjou que tous autres des plus exquis. Outre ce, y a un grand jardin, distant quelque peu du logis, du côté de midi, fermé en parement par dedans d’arcs de brique, à l’occident duquel est une galerie qui contient vingt-neuf arceaux et au bout de chacun côté d’icelle, un pavillon d’assez belle monstre et suffisante commodité. À l’opposite de cette galerie, outre le jardin, est une chaussée faisant séparation d’icelui et d’un étang. Cette maison, depuis la mort dudit seigneur maréchal, advint à feu monsieur le prince de Condé et la tiennent pour le jourd’hui ses hoirs. Elle est distante de Fontainebleau de V lieues et de Sens, IIII lieues et demie, ayant Fontainebleau pour septentrion et Sens pour midi. Devers le septentrion, se voient plusieurs sortes d’arbres plantés à la ligne, ensemble un grand commencement de clôture fait du vivant dudit feu seigneur maréchal qui, par son décès, est demeuré imparfait. Au reste, ce lieu est accompli de plusieurs singularités, comme Heronnerie, et telles autres choses qui pourraient y être requises » — Jacques Ier Androuet du Cerceau, Premier volume des plus excellents bastiments de France, Paris, 1576-1579

Très probablement, le site est au cours du XIIe siècle, le centre principal des vicomtes de Sens (Salo, son fils Garin, la sœur de ce dernier Ermensent, Galeran le second époux d'Ermensent). Au décès d'Ermensent, les domaines vicomtaux qui couvrent une quarantaine de communes actuelles sont partagés entre ses petits-fils issus de sa première union avec le Champenois Laurent de Vendeuvre, et sa fille Helissent, dame de Chaumont dont procède la branche des Barres possesseur de la seigneurie de Chaumont (sur-Yonne). Les frères Jean et Hugues de Vallery, sires de Vallery, Saint-Valérien et de Marolles-sur-Seine, fils de Bouchard de Vendeuvre et de Mahaud de Roucy, jouent un rôle important sous Louis VIII. Jean est au chevet du Roi lors de son décès à Montpensier. Erard de Vallery, fils de Jean, est un professionnel de la guerre qu'on trouvera sur les champs de bataille de tout l'Occident : Hollande, Acre, Sicile-Naples, Tunisie, etc ... Charles d'Anjou lui doit en partie la couronne de Sicile. Les Croisés de Carthage lui doivent leur rembarquement après la mort de saint Louis. La famille nivernaise de Thianges succède par héritage aux Vallery.








* Le site du château



* Vallery sur la base Pop culture


* Deux très beau documents sur le château




Tourisme Yonne



La ville de Vallery





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Fiche historique, les édifices. Mons-en-Laonnois






























Fiche N° 4  





Eglise fortifiée 



Village de l'ancien Laonnois bâti aux alentour d'une colline sur une plaine boisée, proche de Laon, qui fut une ancienne cité qui resta le centre des pouvoirs, le roi et l'évêque étant co-seigneurs de la ville, Mons est placé au Sud de son département, l'Aisne. Mons a bénéficié au XIIIe siècle d'un château-fort, en 1589 les habitants s' étant déclarés pour la ligue, transformèrent leur église en forteresse en l'entourant d'une ceinture de murailles flanquées de tourelles et garnies de palissades.





Dénomination : Eglise fortifiée

Localisation : 02000 Mons-en-Laonnois, 
département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France  (Picardie)


Année de construction : XVIe siècle



Matériaux : Pierre




Au XIIIe siècle on voyait un château-fort à Mons en Laonnois, c était peut-être le siège du franc alleu qui avait été donné à la fin du XIe siècle à l' abbaye de Sauve Majeure par Renaud châtelain de Coucy au moment de l'établissement du prieuré de St Paul aux Bois.

Montes en 985, Mons in Laudunesio.  Joli village de l'ancien Laonnois bâti en amphithéâtre au pied d'une haute colline sur la vieille chaussée gauloise de Laon à Anizy à 6 kms à l' Ouest de Laon. Autrefois de l' intendance de Soissons, des bailliages élection et diocèse de Laon.
Le village de Mons en Laonnois faisait autrefois partie du domaine des évêques de Laon, il entra en 1174 dans la commune confédérée du Laonnois. Les Anglais le pillèrent et le brûlèrent en 1373, Charles IX traversant le pays en 1563 s'arrêta à Mons en Laonnois pour y coucher. Pendant la nuit le plancher de sa chambre s' écroula et il aurait péri sous les décombres si l'on n'était venu à temps pour le secourir, sa mort eut peut-être épargné la Saint-Barthélemy à la France.
En 1589 les habitants s' étant déclarés pour la ligue, transformèrent leur église en forteresse en l'entourant d'une ceinture de murailles flanquées de tourelles et garnies de palissades puis ils se mirent à faire des courses aux environs rançonnant tous les gens qui ne tenaient pas le même parti. Le gouverneur royaliste de Crépy résolut alors de les surprendre, le 24 février 1 590 il attaqua inopinément leur forteresse, la força et les mutins de là dedans juraient bien  comme ils le méritaient dit un historien contemporain qui n' était pas ligueur.

En 1655 l' armée française commit de grands désordres à Mons-en-Laonnois et le livra au pillage. Deux sinodes furent tenus dans l' église de ce village par les évêques de Laon le premier en 1240, le second en 1353. 
Dès le XIIIe siècle, Mons-en-Laonnois est devenu l’un des principaux domaines de l’évêque de Laon grâce aux droits seigneuriaux afférents à la vicomté acquis en 1236. La guerre de Cent Ans fut pour le Laonnois une période de ravages et de misères, le village assailli par les Anglais en 1373 ne fut pas épargné, l’église Saint Pierre et Saint Paul connût à cette période sa première destruction.



Le village de Mons-en-Laonnois



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Fiche historique, les châteaux-forts. Saint-Gervais






















Fiche N° VII


Armorial appartenant à la France des capétiens

 





۩   Le Château-fort de Magnitot, à Saint-Gervais

Essai de reconstitution de la forteresse d'après forteresses de France








Le village se situe sur le rebord du plateau du Vexin français, à deux pas de la limite départementale avec le département de l'Oise, proche de la vallée de l'Epte, entre Mantes-la-Jolie et Gisors au nord. Un manoir seigneurial y régnait, l'on pourrait penser à un château-fort généreux accompagné de son église, ses bâtiments et cerné de fortification...








Dénomination :  Château-fort


Localisation :  95420 Saint-Gervais,
 département du Val d'Oise

Région : Ile-de-France 


Année de construction : 








Architecture : 

 Ancien manoir seigneurial, ce château s'élève sur une grande terrasse bordée de rampes à balustres, le pavillon central, couvert d'ardoises est encadré de deux ailes couvertes en terrasse où l'on retrouve des rampes à balustres. C'est la fille du botaniste Jussieu, Sophie, qui conçut le parc en 1780 et le planta d'arbres majestueux. La chapelle du château, dédiée à la Vierge, est antérieure : elle fut fondée en 1322 par Guillaume des Essarts, agrandie au XVe siècle et remaniée à nouveau à la Renaissance puis au XIXe siècle.
Le château-fort de Magnitot se présente aujourd’hui sous la forme d’un corps de bâtiment du XVIIIe, d’un reste de talus, d’une enceinte, d’une chapelle castrale du XIIIe et d’une tour pigeonnier du XIXe sur base plus ancienne (à vérifier), peut-être du XIIe. On peut imaginer au XIIe, un château-fort de vastes dimensions, comportant à l’Ouest une motte castrale accolée d’une chapelle castrale et à l’Est une tour donjon, le tout enveloppé d’une enceinte.




Matériaux: Pierre 




Historique :

Classé aux Monuments historiques, ce château ne se visite pas mais vaut d'être admiré, ne serait-ce que de l'extérieur. C'était à l'origine un vieux manoir seigneurial, fief depuis le début du XVIe siècle de la famille d'Isque. Changeant de propriétaire en 1771, il fut reconstruit à la fin du XVIIIe siècle par Baraguey, un élève de l'architecte Gabriel. La demeure évoque Palladio, l'Italie - et, non loin, le Petit Trianon.








Un document sur le château-fort


Tourisme Val d'Oise



La ville de Saint-Gervais 






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* Saint-Gervais sur la base Mérimée  

Une notice ancienne sur la ville

La chapelle du Château

samedi 12 novembre 2016

Fiche historique. Les donjons. Montchauvet












Fiche N° 8






۝   Le donjon de Montchauvet,  à Montchauvet 


Entre Mantes-la-jolie et Houdan à 5 kms à la limite avec l'Eure-et-Loir, au Nord-Ouest du département des Yvelines, Montchauvet, enclavée sur une butte de calcaire environnée de vallons du plateau du Mantois fait face à Ivry-la-Bataille. Du haut de ses quarante mètres ce donjon du XIIe siècle, ancien symbole d'un château à présent détruit, subsiste encore sous forme de vestiges...








Dénomination : Donjon


Localisation : 78790 Montchauvet, département des Yvelines

Région : Ile-de-France


Année de construction : XIIe siècle


Anciennement : Donjon 


Année de destruction ou démolition du donjon : Existe encore, vestiges.




Il y avait, à l’époque médiévale, un grand donjon au centre du village, mais celui-ci a malheureusement été rasé par Henri IV (qui y a séjourné quelques temps juste avant la bataille d’Ivry). Les restes du donjon sont encore visibles et sont les vestiges d’un château du XIIe qui lui, a été détruit.

En 1155 Hugues III abbé de Saint Germain cède à Louis le Gros et à Amaury de Montfort un fond de terre pour construire le château de Montchauvet à la condition que le roi et Amaury paieront tous les ans à son abbaye, au jour de Saint-Remy, chacun cinq sols et toute la dîme des fruits que ces fonds pourront produire. L' abbé se réserve en outre la jouissance de deux moulins et d' un étang.  

Le château de Montchauvet étant construit en 1156, l' abbé Hugues obtient de l' évêque de Chartres, en 1157, la permission de bâtir une église paroissiale en l' honneur de Sainte-Madeleine hors de Montchauvet et une autre église dans Montchauvet même. Louis VI y établit une commune en même temps et lui accorda d' assez grands privilèges. A l' exception des hommes du roi et de son co-seigneur à Montchauvet, tous ceux qui venaient s' établir dans cette commune étaient libres et ne pouvaient être réclamés par leurs seigneurs. Les bourgeois de Montchauvet étaient exempts de taille de corvée et de péages dans toutes les terres du roi. Lorsqu'une guerre survenait entre le roi et le co-seigneur du roi les bourgeois devaient rester neutres. Ils ne pouvaient vendre ni hypothéquer leurs héritages qu' à d' autres bourgeois.

Ce donjon fut probablement flanqué d'un pan de courtine accolé à une tourelle cylindrique pleine construit en blocage avec un parement extérieur très soigné en pierre. Etait-ce un donjon polygonal ou quadrangulaire? c'est encore une question.

Conservées en l'état. Le maire actuel a fait remblayer la butte sur laquelle trône le donjon afin d'éviter les éboulements. Un mur de fortification part en direction de la forêt mais il n'est pas visible sans entrer dans le terrain (interdit d'accès).

Au Moyen Age, les villes, qui acquièrent progressivement une certaine indépendance, se dotent d’enceintes. Ces fortifications sont remaniées au gré des progrès de l’art militaire. Le département possède plusieurs exemples de ces enceintes urbaines dont il reste soit des vestiges, soit leur tracé, encore visible dans la forme des rues de la ville. A Mantes-la-Jolie, il en subsiste aujourd’hui quelques parties datant du XIIIe siècle comme la Tour Saint-Martin ou la Porte au Prêtre.




Matériaux : Pierre








Un document sur le moyen-âge en Yvelines

* Un document sur le château


Le patrimoine



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mercredi 9 novembre 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Montaigu






















Fiche N° XVI




 



۩   Le Château-fort de Montaigu, à Montaigu

Au XIVe siècle









Pratiquement à la limite départementale avec le département des Ardennes, Montaigu est situé dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.
Entre Reims et Guise, proche de Laon sur son flanc Ouest, Montaigu était entouré de ces deux villes, ces deux capitales riche d'histoire; Laon qui devint le siège du très important bailliage de Vermandois en 1237 et Reims qui honorait les rois.
Sur un piton dominant, le château, construit en 946 par Thibaud le Tricheur, comte de Blois, a siègé durant de longues années, très convoitée, cette place forte a subie de nombreux assauts.








Dénomination :  Château-fort


Localisation :  02820 Montaigu, département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction :  Xe siècle






Architecture : 

Mons Acutus in Laudunesio Village de l' ancien Laonnois bâti au pied d' une colline isolée ayant la forme d' un pain de sucre sur la vieille chaussée gauloise de Laon à Rethel à 15 kms à l' Est de Laon autrefois de l' intendance de Soissons, des bailliages élection et diocèse de Laon, aujourd' hui du canton de Guignicourt arrondissement de Laon, diocèse de Soissons, Patron St Jean Baptiste.

 Le village de Montaigu (Mons Acutus) s'est développé autour d'un château-fort, construit en 946 par Thibaud le Tricheur, comte de Blois, sur un piton dominant la localité (butte du Moulin). Ce château a probablement été construit en plusieurs étapes. Les vestiges d'aujourd'hui révèlent l'existence de deux enceintes en quelque sorte superposées, composées de grès et flanquées de place en place de demi-tours, ce qui rendait le château presque inexpugnable.
Les murs étaient entièrement en grès. Forteresse très convoitée fut attaquée de nombreuses fois. Conrad, à la tête d'une armée d'Allemands, s'en empara pour Louis d'Outremer, en 948. Hugues Capet le prit à son tour en 987 ; mais il fut repris deux ans après par Charles de Lorraine. Les habitants de ce village furent dotés par un de leurs seigneurs, vers 1175, d'une charte de commune calquée sur celle de Laon.

Les fortifications
Décrétées par Louis XI, elles sont composées des remparts du château, d’une digue monumentale en pierre, de quatre portes de villes et de douves intérieures (barrant l’éperon rocheux) et extérieures (entourant la ville). Les remparts datant de la fin du XVe siècle, sont caractérisés par des formes aigües (polygone), des maçonneries en moellons de grosse taille et réguliers. La digue, en retenant de l’eau du ruisseau l’Asson, permettait de créer un étang de protection.
Les remparts furent arasés en 1586 sur l’ordre d’Henri III.




Matériaux: Pierre 




Historique :

Il devint le point de mire de tous les partis;
Conrad à la tête d' une armée d' Allemands s' en empara pour Louis d' Outremer en 948.
Hugues Capet le prit à son tour en 987 mais il fut repris deux ans après par Charles de Lorraine.
Ce château tomba en 1372 au pouvoir des Anglais qui commencèrent sa ruine.
Les Bourguignons s' en étant emparés en 1 417, le fameux Lahire les chassa l' année suivante mais ils le reprirent trois ans après.
Charles VII vint en faire lui même le siège en 1 441. La garnison réduite aux abois prit enfin l' engagement de le rendre dans un délai dont elle profita pour raser le château de Montaigu jusqu' aux fondements.
Les habitants de ce village furent dotés, par un de leurs seigneurs vers 1175, d' une charte de commune calquée sur celle de Laon. Pendant un demi-siècle, les habitants souffriront des guerres successives, les obligeant maintes fois à quitter le village.
En 1361 Robert de Pierrepont comte de Roucy voulant rappeler des habitants dans le village de Montaigu qui était ruiné et désert obtint du roi l' établissement dans ce village d' une foire franche annuelle de 8 jours à partir du 21 jour après la Circoncision.
Devant la situation géographique stratégique entre le Nord et le Sud, et les menaces extérieurs grandissantes, Montaigu devient ville royale par décret de Louis XI en 1473. Sur ordre du roi, de massifs travaux de fortifications défensives furent déployés : nettoyage des fossés intérieurs, restauration des remparts du château, creusement de douves extérieures, construction d’une digue monumentale en pierre ...
Pendant le Révolution, la ville fut un foyer des idées révolutionnaires dans une région fortement royaliste et catholique. Plusieurs montacutains célèbres se sont distingués à cette époque.

La prise du château de Montaigu:
Le château appelé Montaigu, place très forte, sise dans le pays de Laon, était échu par le hasard d'un mariage à Thomas de Marle, un scélérat, ennemi de Dieu et des hommes. Son insupportable rage, pareille à celle d'un loup cruel, se trouvait accrue par l'audace qu'entretenait en lui la force d'un château inexpugnable. Dans le pays, de tous côtés, tout le monde le redoutait et avait horreur de lui; il n'était pas jusqu'à celui qu'on appelait son père, Enguerrand de Boves, un homme vénérable et honorable, qui, plus que tout autre, ne fît les plus grands efforts pour le jeter hors de son château à cause de sa factieuse tyrannie.

Suite du passage la prise du château de Montaigu  http://sourcebooks.fordham.edu/halsall/french/siege1.asp



A la tête du comté de Montaigu se sont succédées 5 familles distinctes : 

*  Les anciens comtes (1050-1147) Le premier comte connu fût Gozelon, comte de Behogne ; il aurait érigé un château-fort à Behogne devenu Rochefort. Son fils ainé, Conon, a épousé Ide de Boulogne, sœur de Godefroi de Bouillon. En 1096, il participe à la 1 ère croisade à la fondation de l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem. 

*  Les comtes de Duras (1147-1193) Gilles de Duras fonda l’Abbaye du Val-Saint Lambert. 

*  Les seigneurs de Walcourt (1193-1408) Gilles de Walcourt fonda l’abbaye de Saint-Rémy à Rochefort. 

*  Les La Marck C’est en 1413 que la forteresse est détruite par les armées bourguignonnes d’Antoine, duc de Brabant. 

*  Les comtes de Stolberg et de Loeweinstein (1545-1789) (non éteints) 

*  En 1794, la Belgique étant sous domination française, le comté de Montaigu disparaît








* Montaigu sur la base Mérimée 


* En savoir un peu plus sur Montaigu 

* Photos ancienne de la place forte au XIVe siècle, du château, de la ville



Tourisme Aisne


La ville de Montaigu  







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La motte castrale















lundi 7 novembre 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Ribemont























Fiche N° XXIV







۩   Le Château-fort de Ribemont, à Ribemont








Situé au Nord de son département, l'Aisne, en région Hauts-de-France, à deux pas de Saint-Quentin, entre Tergnier et Guise, Ribemont, patrie de Condorcet, est édifiée sur une éminence, le château-fort et le village dominent le cours de l'Oise. Le centre ancien, qui est donc situé plus en hauteur mais "au bord" de l'Oise, avait donné son (ancien) nom au village, Ripemons, signifiant « mont au bord d'une rive ».
Proche de la limite départementale avec la Somme, Ribemont était entouré de places fortes telles; Moy de l'Aisne, Guise, Hargicourt, Puisieux et Clandelieux, Marle, Ham, et placée à la frontière du royaume. Le village et son château-fort furent souvent attaqué.








Dénomination :  Château-fort


Localisation :  02240 Ribemont, département de l' Aisne

Région : Hauts-de-France (Picardie)




Architecture : 

On pense que la ville de Ribemont fut fondée par les Romains, il est au moins certain que son origine est très ancienne. Elle était, dès le VIIe siècle, le chef-lieu d' un comté et l' on y voyait déjà un château fortifié. Ce château plusieurs fois rebâti était énorme dans cette contrée. Situé sur une sorte de promontoire crayeux qui domine la vallée de l' Oise, dans le territoire et le diocèse de Laon, il a d' abord dépendu du Duc du Laonnois. Le château-fort était ceint de murs flanqués de tours et entouré de larges et profonds fossés.

Au centre s' élevait sur une butte de terre artificielle, le donjon, une tour énorme à deux étages voûtés dont la plate forme dépassait le sommet des plateaux voisins. On nommait ce donjon la Tour du Chin et il était flanqué de quatre autres tours plus petites mais aussi à deux étages, lesquelles en temps de guerre, étaient confiées à la garde des quatre principaux fieffés de la terre de Ri bemont c' est à dire des seigneurs de Renansart, de Pleine Selve, de Sissy et deThenelles.

Le village a été enfermé dans une même enceinte fortifié, murée. Gallia Chnjliana Ribodius personnage Franc ou issu des Francs construisit sur une montagne le château, c' est de lui que fut appellé le village Ribodi mons.




Matériaux: Pierre 




Historique :

La position de Ribemont sur les frontières du royaume l' a exposé à bien des malheurs pendant tout le cours du moyen-âge : La ville et le château furent pris en 1117 par Raoul comte de Vermandois.
Les troupes du comte de Flandres la pillèrent en 1180 et 1183 et les Anglais l' incendièrent en 1339, cet évênement engagea les habitants à entourer leur ville de murailles en 1357. Les troupes royale, en 1441, s' emparèrent de Ribemont qui appartenait alors au comte de Saint-Pol et les Impériaux le rançonnèrent en 1480. Cette ville fut ensuite ruinée par le comte de Rœux en 1552 et par le seigneur de Genlis en 1568.
Balagny s' en empara en 1589.
Les Espagnols le mirent au pillage en 1636, 1647, 1650 et 1652.
Le 27 juillet 1653 Condé se présenta devant Ribemont à la tête de 30 000 hommes, la garnison royale de 50 hommes seulement se retira dans le château, résista pendant quarante huit heures à toutes les attaques et donna ainsi à Turenne le temps de couvrir Saint-Quentin, la ville fut incendiée.
En 1667 la garnison espagnole de Cambrai vint encore la piller et brûler ses archives.

Gallia Chnjliana Ribodius personnage Franc a voulu mettre à couvert de nouvelles irruptions et y entretenir un secours toujours prêt à voler à la défense du pays adjacent. Peut-être Ribodus était-il lui-même un de ses Châtelains, mais ce château-fort ne resta pas longtemps à ses maîtres, construit aussi pour contenir les Comtes de Vermandois et opposer une digue à leurs débordements dans le Laonnois. Ils s' en emparèrent et dès la fin du IXe siécle il était à eux et à des Officiers issus de leur sang, ce qui a fait penser à des hommes dont Ribodus lui-même était entouré et que c' était par leurs ordres qu' il avait construit son château dans le Laonnois pour dominer sur cette province. Les limites du Vermandois furent donc reculées jusqu' à ce terme, Ribemont devint la borne de séparation entre ces deux provinces et son Châtelain fut le feudataire de nos Comtes. II était à portée de leur rendre d' importants services.








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