Fiche N° XII
Cette ancienne forteresse du XIe siècle et son donjon avaient pour mission de défendre l'Île-de-France contre les Anglais, le château a été assiégé par Henri Ier d'Angleterre, puis reconquis par Philippe Auguste. Cette forteresse éliptique fut construite au bord de l'Epte et de sa vallée, qui fut, au temps de Richard Coeur de Lion et de Philippe Auguste, la frontière entre le Duché de Normandie (anglais) et le Royaume de France.
Dénomination : Château-fort
Localisation : Impasse du Château, 95770, Saint-Clair-sur-Epte.
département du Val d'Oise
département du Val d'Oise
Région : Ile-de-France
Année de construction : XIe Siècle.
Architecture :
Les ruines du château-fort se limitent à deux éléments distants l’un de l’autre d’une cinquantaine de mètres : à l’ouest, une porte constituée de deux murs parallèles, surmontés chacun d’une tourelle pleine hexagonale, et à l’Est, un peu plus au Nord, une tour édifiée sur plan circulaire de quatre mètres de diamètre.
Ces bâtiments présentent un appareil de moellons calcaires grossièrement taillés parmi lesquels on observe de fines plaques régularisant les assises.
Les environs marécageux et le fossé alimenté en eau par l'Epte sont également censés protéger la forteresse. Trois puits et deux caves doivent assurer la survie des soldats en cas de siège.
Ce donjon est le dernier vestige d'une forteresse construite à l'emplacement d'une ancienne villa carolingienne et rasé en 1531.
Le château de pierre est inscrit dans un cercle fossoyé, mais fossés et maçonneries s'accordent difficilement dans leurs plans, si le creusement avait été effectué dans le même temps que la construction du château de pierre, il aurait pris une forme polygonale qui aurait suivi le contour des maçonneries. Or, ce tracé est parfaitement circulaire et la plus grande probabilité est que l'on a édifié des murailles, à l'intérieur d'une enceinte préexistante en remplacement d’une palissade de bois. Quant aux fossés dans leur ensemble, ils ne laissent pas entrevoir de chronologie dans leurs aménagements. Textes et observations archéologiques plaident pour une première construction de pierre, dans une enceinte préexistante au cours de la seconde moitié du XIIe siècle.
Antérieure au château de pierre, la petite enceinte circulaire peut correspondre au château cité en 1118. Le contexte frontalier suggère même que la position existe dès la fin du XIe siècle : en 1096, Guillaume le Roux, roi d’Angleterre, construit un château à Fuscelmont, qui deviendra Château-sur-Epte. La position en retrait du château normand par rapport au franchissement de la rivière à Saint-Clair, plus de 1500 mètres, indique que la place française était déjà fortifiée. La superposition de l’enceinte à la voie permet de supposer que le tracé en a été revu. C’est peut-être à cette période que la montée sur le plateau a été déviée vers le nord, pour éviter le coteau très raide où les dernières hypothèses placent la voie antique .
Le grand tracé semi-elliptique est quant à lui beaucoup plus énigmatique car ses raccordements avec les autres parties du château ne sont pas évidents. Sa position, autour du point fort, pourrait indiquer une fonction de basse-cour, mais les dimensions supérieures à ce que l’on rencontre habituellement sur les châteaux des XIe-XIIe siècles suggèrent de rester prudent sur la contemporanéité des deux enceintes. D’autre part, l’aménagement du bief, assez tardif, a pu effacer ces traces vers le sud-est ou encore en réaménageant les fossés existants. Le château de Saint-Clair peut être comparé à un autre site de la vallée de l’Epte qui apparaît dans les textes à la même période. À Gasny, le roi de France Louis VI le Gros a édifié un château contre lequel Henri Ier a construit deux fortifications de siège dont celui de Malassy. Suger apporte quelques détails sur cet épisode et précise que Gasny, où se sont établies les troupes du roi de France, est entouré par le cours de l'Epte et présente en son milieu un abri très sûr qui interdit tout passage en aval et en amont de la rivière.
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Matériaux : Moellons
Historique :
De l'ancienne forteresse du XIe siècle, subsiste la base d'un donjon. Sa mission était de défendre l'Île-de-France contre les Anglais, et le château est effectivement assiégé par Henri Ier d'Angleterre en 1181, puis reconquis par Philippe Auguste.
Au XIIe siècle, Philippe Auguste fait améliorer les fortifications et édifier un châtelet sur l'unique voie d'accès.
Le château-fort est finalement rasé en 1531.
Destinée à défendre l'Île-de-France contre les envahisseurs, elle subit alors quelques modifications. Une porte, conçue comme un avant-corps, est érigée à l'extérieur des murs. Elle barre l'unique route desservant la vallée marécageuse. Le château, entouré d'un fossé alimenté par l'Epte, comprend trois puits et deux caves aménagées en vue de soutenir toute attaque ; l'une est réservée aux armes et l'autre aux provisions. Dans cette même optique, un souterrain aurait été creusé entre la forteresse et le prieuré.
Saint-Clerc-sur-Epte et Château-sur-Epte, il est difficile de séparer entièrement ce que nous avons à dire sur chacun de ces lieux, l'histoire de l'un se lie essentiellement à celle de l'autre. Au XIIe siècle l'abbaye de Saint-Denis avait à Saint-Clair un prieuré considérable, près de ce prieuré, un coteau nommé à cette époque Fuscel-Mont ou Ficel-mont acceuilla le duc de Normandie, Henri II, qui fut plus tard roi d' Angleterre, il fit bâtir une forteresse, d'où vient le nom de Château sur Epte.
En 1153, Louis le jeune fit don de ce château nouvellement construit à l'abbaye de Saint-Denis, et, quatre ans plus tard, l'archevêque de Rouen confirma à la même abbaye la possession d'une église qu'on trouve nommée dans les anciens titres: Castrum novum sancti Dionisii, ou simplement, Castrum novum, qui ne peut désigner que le lieu de Château-sur-Epte.
En 1212, Robert de Chaumont contesta aux religieux le patronage de Saint-Clair, mais il se désista de ses prétentions et le monastère continua de nommer à la cure de Saint-Clair, de même qu'à celle de Château-sur-Epte qu' on appelait Château Neuf Saint-Denis ou Château Neuf-en-Vexin. Au XVIIe siècle, le prieuré de Saint-Clair n' était plus qu'un bénéfice simple à la collation de l' abbaye de Bourgueil, le monastère de Saint-Denis continuait cependant à présenter à la cure et le seigneur du lieu à celle de Château sur Epte.
Saint-Clair-sur-Epte est surtout fameux dans l' histoire par le traité qui y fut signé entre Charles IV et Rollon, chef des Normands.
Le château-fort
* Un document historique sur le château de Saint-Clerc
* Le traité de Saint-Clair sur Epte
* Trois énigmes à Saint-Clair
* Rollon et la Normandie
Le tourisme
La ville de Saint-Clair-sur-Epte
*
Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
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