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vendredi 27 mars 2015

Fiche Historique. Les donjons. Dordives














۝   Le donjon de Mez-le-Maréchal,  à Dordives.










Dordives est situé dans le quadrant nord-est du département du Loiret frontalière avec la Seine-et-Marne, dans la région agricole du Gâtinais pauvre à l'est de la vallée du Loing. Le donjon de Mez-le-Maréchal, cette partie d'un impressionnant château-fort construit par les premiers seigneurs du Mez, appartenait à la famille Clément au temps de Philippe Auguste, il a été construit dans une forteresse très méconnue, proche de Château-Landon. Il n'a pas subi de remaniements importants depuis sa construction, qui date de la seconde moitié du XIIe siècle, il était préserver par une enceinte rectangulaire défendue par quatre tours placées aux angles. Sur l'une des faces, deux autres tours flanquaient la porte d'entrée. 







Dénomination : Donjon 

Localisation : 45680, Dordives, 
département du Loiret.

Région : Centre Val-de-Loire

Année de construction :  XII e Siècle.
Anciennement : Donjon de château-fort
Année de destruction ou démolition du donjon : 
Des vestiges existent encore.





Architecture : 

Ce donjon, de plan presque carré, 15 m sur 14, flanqué de quatre tours à chaque angle d'environ 5 m, peu saillantes et pleines à la base, possédait des murs épais de 2,50m en blocage de silex noyé dans le mortier et soigneusement parementé, l'espace intérieur, quand à lui, ne dépassait pas 10m sur 8,60m, non rectangle, car les deux angles correspondant aux deux tours Nord sont en pans coupés.

Le donjon possédait des escaliers à vis aux murs Nord et Ouest ainsi que dans la tour d'angle Nord-est, le mur Sud, la plus grande partie de celui de l'Est et les trois autres tours ne dépassaient pas le premier étage. Du bas jusqu'au sommet du premier étage, le donjon était construit de pierre de taille de petite taille presque carrées, aux assises très régulières et à joints moyen, renforcées aux encoignures des tours et des murs droit, par un chaînage vertical harpé en pierre de taille plus grosses. L'on peut y retrouver des trous de boulins.

 Le second étage, fait de pierre de taille irrégulières, plus grosses et plus rectangulaires, apparaît comme une reprise postérieure ou un surélévement de la première construction, aucun trou de boulins n'est présent.
 Les ouvertures sont de deux sortes ; fenêtres et meurtrières, ces dernières sont de deux types différents. Les murs atteignant le second sont percés, au centre des façades, d'une grande fenêtre sous arc plein cintre, une autre percée existe au premier étage du mur Nord.
 Les meurtrières, aménagées dans les murs et les tours des deux premiers niveaux, sont d'un aspect un peu particulier et peu fréquent ; à double ébrasement, profond et étroit à l'intérieur, court et évasé vers l'extérieur, munis, vers l'extérieur d'un encadrement de grandes pierres, le sommet et la base étant taillés dans un seul bloc. La fente, quand à elle, mesure environ 0,70m de haut, elle semble plus décorative qu'efficace, les pierres de taille de leur encadrement externe n'ont pas des liaisons très homogènes avec les lits des pierres du mur. Elles ne datent pas de la même époque et ont sans doute été aménagées plus tardivement que l'ensemble du donjon. Il en existe deux ou trois du coté du mur Sud et au centre de chacun des autres murs, au même niveau, une vers l'extrémité ouest du mur Nord, au premier étage, une vers la base de la tour Sud-Est, quatre dans la tour Nord-Est, à différents niveaux, et deux dans la tour Nord-Ouest. Une grande partie a été percée au rez-de-Chaussée, ce qui est bien rare à l'époque romane du côté, un seuil maçonné accueille ce niveau. La forme de ces persements et de leurs emplacements, les meurtrières et la porte révèlent un remaniement postérieur à la construction du gros-oeuvre.
 Les meurtrières du deuxième, niveau reconstruit vraisemblablement après les bases, sont d'un type différents des premières ; elles se dessinent sous de longues fentes minces au nu du mur longues d'environ un mètre.
C'est sur la tour Nord-Est qu'elles apparaissent, au premier, une dans la diagonale du carré de l'ensemble, les deux autres presque dans l'angle intérieur de la tour, l'une sur le mur Nord, l'autre sur le mur Est.
 Les courtines ont un tracé parfaitement rectiligne, et atteignent 2 mètres d’épaisseur en moyenne. Elles étaient totalement aveugles à l’origine. Chaque courtine était couronnée par un chemin de ronde défendu vers l’extérieur par un parapet crénelé, dont les traces sont bien visibles sur certaines tours.
La porte, ménagée entre deux tours, était défendue par un assommoir, une herse dont la rainure est encore bien visible, et une paire de vantaux.



Matériaux : Pierre, pierre de taille


Historique :

A l'origine, ce château-fort était un camp romain. Celui-ci fut fortifié par la suite, ce qui explique la situation de cette forteresse dans un affaissement et non sur un promontoire comme la plupart des château-forts. La terre appartenait dès le XIe siècle, à la famille Clément, qui donna une lignée de maréchaux de France de 1190 à 1265. Cette famille, apparentée aux Courtenay Voisins, possédait ici, sans nul doute, une résidence fortifiée qui fût amplement modernisée par son membre le plus célèbre, Henri, maréchal de Philippe Auguste, c'est à lui sans doute que l'on doit la grande enceinte carrée du château dépassant 60 mètres de côté. Il est permis de penser que ce donjon décentré au milieu de celle-ci, sans rapport avec elle, serait dû plutôt à Robert III Clément, père du maréchal et précepteur du fils de Louis VII, futur Philippe II, qui fut seigneur de Mez.







* Le donjon, le patrimoine

 Une étude sur le donjon

Dordives




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

 Châteaux, château-fort, donjons 

 Le monde des châteaux 














1 commentaire:

FaureDid a dit…

Bonjour Patrick,
Etant animateur du site internet www.chateauxfaure-et-faureteresses.com, je suis à la recherche de photos du donjon de Mez (pour en faire une prochaine publication) et je viens de découvrir sur votre site, un magnifique cliché !! Seriez vous d'accord pour que je puisse l'utiliser pour illustrer mon prochain article ? Bien sur, le copyright sera le vôtre et un lien internet sera "diriger" sur votre page.
Au plaisir de vous lire

Didier Faure