۩ Le Château de Pontoise, à Pontoise
Pontoise, ville du département du Val d'Oise proche de Cergy, fut capitale historique du Vexin français et ville majeure du royaume au Moyen- Âge. Le château de Pontoise à l'origine, fut la citadelle des Comtes du Vexin, qui apparaissent de très ancienne date comme les chefs des forces militaires de l'abbaye de Saint- Denis, plus confiant en leur puissance qu'en tout autre pouvoir régional ou royal. Leur forteresse féodale s'érigea sur une hauteur qui domine le confluent de la Viosne et de l'Oise, sur une avancée de colline nettement détachée du plateau Véxinois qui semblait prêt à le recevoir comme un socle naturel.
Pontoise, ville du département du Val d'Oise proche de Cergy, fut capitale historique du Vexin français et ville majeure du royaume au Moyen- Âge. Le château de Pontoise à l'origine, fut la citadelle des Comtes du Vexin, qui apparaissent de très ancienne date comme les chefs des forces militaires de l'abbaye de Saint- Denis, plus confiant en leur puissance qu'en tout autre pouvoir régional ou royal. Leur forteresse féodale s'érigea sur une hauteur qui domine le confluent de la Viosne et de l'Oise, sur une avancée de colline nettement détachée du plateau Véxinois qui semblait prêt à le recevoir comme un socle naturel.
Plan de la ville de Pontoise au XVIe Siècle,
Le château se trouve à gauche
Dénomination : Château (Château-Fort)
Localisation : 95000, Pontoise,
département du Val-d'Oise.
Région : Ile-de-France
Année de construction : 884 le premier château, IXe Siècle
L'architecture :
La forteresse en 1593 :
Un grand mur servait de clôture au château, au devant de la cour, qui régnait depuis la fausse-braye du côté de l'hôtel-Dieu, jusqu'à la fausse-braye du côté de la Boucherie (rue Pierre-Butin), il y avait aux deux bouts dudit mur deux tours. On avait creusé le long de ce mur, un grand fossé pour le fortifier, dans lequel était une pile de pierres de taille servant à poser un pont-levis. Au milieu de ce mur, se trouvait l'entrée du château, qui était une arcade de pierres de taille, garnie de deux tours aux deux côtés de l'ouverture, en l'une desquelles il y avait un escalier, on y avait fait l'ouverture d'une planchette. Cette planchette garnie de ses bascules et chaînes servait à entrer dans la cour du château lorsque le pont-levis qui posait sur la pile au milieu du fossé, entre les deux tours, était levé ». En 1880, des travaux ont mis au jour à l'angle du fossé la base d'une tour de 6 mètres de diamètre et les vestiges de cette entrée, que l'on peut visiter avec un guide. Accessible par un escalier à vis, une galerie voûtée, large de 1,50 mètre et longue de 9,50 mètres, est fermée à chaque extrémité par une tour pentagonale, percée de trois meurtrières. Deux autres, dans le mur nord, donnaient jadis sur le pont-levis.
Au XIIIe siècle, Pontoise fait partie des lieux les plus fréquentés par le roi Louis IX qui aurait fait ajouter une chapelle au château. Au XIVe siècle, le château est une résidence militaire augmentée de tours. Il est doté de nouvelles tours et défenses pendant la Ligue (XVIe siècle), restauré et encore agrandi par Richelieu. En 1666, la garnison quitte les lieux et les bâtiments sont entièrement démolis à partir de 1739.
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En 917, époque de Charles le simple, la forteresse fût élevée de tours crénelées.
L’enceinte du XIIe siècle (enclos II)
Elle enserre plusieurs établissements importants : le château royal, la collégiale Saint-Mellon, l’hôtel de Poix et l’église Saint-Pierre, dans une surface réduite (9,5 ha). La proximité immédiate d’une porte supposée au débouché de la rue de la Roche, sur l’axe Paris-Dieppe, semble expliquer cette concentration et révéler des stratégies d’implantation peut-être liées au contrôle de l’approvisionnement de la capitale en poisson de mer. Joseph Depoin signale qu’avant 1328, un des privilèges du seigneur de Poix, afférant à son manoir de Pontoise, était de pouvoir « prendre au passage, sous réserve de le payer le prix du roi, au retour du marchand, le premier panier de poisson allant à Paris, depuis Gisors jusqu’à Pontoise130 ». Cette mention renforce l’idée que Pontoise serait inscrite dans le réseau des chasse-marée au Moyen Âge et qu’un des itinéraires de la route de Dieppe intra-muros passait par la rue de la Roche.
Le mur intérieur de clôture et le rempart extérieur du Château se trouvait en face et au-dessus du pavillon Est des bâtiments de l'Hôtel dieu en 1882.
Une excellente notice sur des fouilles opérées en 1880 dans l'enceinte de l'ancien château royal de Pontoise, connue, publiée, sur ce lieu fort, fournit des renseignements intéressants sur la disparition de l'antique citadelle. Le 23 novembre 1739, une ordonnance de l'intendant prescrit de procéder à l'adjudication et à la démolition des bâtiments. Le cahier des charges comportait neuf mois de délai pour l'exécution de l'opération, ensuite l'on devait procéder à la vente des terrains et des emplacements. En 1744, la Ville fut tenue d'abattre les murs du pourtour de façon à ce qu'ils ne puissent préjudicier aux maisons situées au-dessous. Ainsi disparut le château de Pontoise, dont le soubassement naturel, toujours revêtu de son parement de pierre, subsiste seul encore aujourd'hui, vestige évocateur et puissant d'un glorieux passé.
L’emprise du château dans son dernier état (XVIe et XVIIe siècles) avec ses murs, tours et tourelles est encore parfaitement lisible sur le cadastre napoléonien (fig. 9). Lors d’opérations archéologiques récentes, des parements médiévaux ont été reconnus. La tour carrée ouest, visible sur le cadastre, a été fouillée ; elle a livré des vestiges médiévaux et modernes et la tour circulaire sud, dégagée, présente les caractéristiques architecturales des XIIe et XIIIe siècles.
Lorsqu’en 911 le traité de Saint-Clair-sur-Epte coupe le Vexin en deux, la partie restée sous l’autorité des Carolingiens prend le nom de Vexin français, délimité par la Seine au sud, l’Oise à l’est, l’Epte à l’ouest. Pontoise – l’une des villes principales avec Mantes – devient lieu de séjour temporaire des rois et Louis V y fait frapper un denier. Avant 987, un acte est signé au castrum Pontis Isarae, qui est cité ensuite une demi-douzaine de fois entre 1069 et 1142. Henri Ier en donne la suzeraineté à Robert, duc de Normandie, et, au XIe siècle, le comte du Vexin Raoul III s’y fait représenter par des vicomtes. En 1077, le Vexin français est réuni au domaine royal. Pontoise semble avoir été administrée alors par un prévôt dont l’existence est attestée en 1122
En 917, époque de Charles le simple, la forteresse fût élevée de tours crénelées
Matériaux : Pierre.
Historique :
Au XIXe siècle, aucun texte ne peut renseigner sur la date de sa construction primitive. L'étude des invasions normandes pourrait porter à déduire qu'un lieu fort devait défendre Pontoise, lors d'une certaine remontée de l'Oise par les barques Scandinaves à laquelle on assigne la date de 884. Tout ce que l'on peut affirmer, c'est qu'un document indiscutable de l'an 1183, alors que la ville et la région se trouvaient depuis un siècle rattachées au domaine royal, signale l'existence du château de Pontoise et d'un système défensif de la cité.
Les rois de France y firent de fréquents et y firent d'importants séjours, Saint-Louis l'affectionna particulièrement. Les guerres anglaises, traversées par nos luttes civiles, lui donnèrent une valeur spéciale, qui s'explique par la proximité de Paris et le commandement du passage de l'Oise. Là fut négociée et signée la paix de 1413 entre Armagnacs et Bourguignons. De là, ville et château ont été donnés à Jean Sans Peur qui partit le soir du 27 mai 1418 de Villiers de l'Isle Adam, avec un millier de cavaliers, pour aller surprendre Paris, où Perrinet Le Clerc l'attendait à la porte Saint-Germain des Prés. Là ils résidèrent longtemps.
L'année suivante, Charles VI et Isabeau, asservis au duc de Bourgogne, tandis que, le roi d'Angleterre se tenant à Mantes, donnaient à Meulan, à mi-distance, les séances de la Conférence où se construisirent déjà, malgré une rupture apparente, les bases du pacte honteux qui allait devenir le traité de Troyes.
Quelques années plus tard, le château, comme la ville, tombaient aux mains des Anglais. Eux régnants, Talbot y fut longtemps « capitaine ». Après le traité d'Arras, un coup de force y réinstalle pour une brève durée le pouvoir français. C'est encore une fois du château de Pontoise, par un singulier changement de fortune, que Villiers de l'Isle-Adam se mit en route pour aller surprendre de nouveau Paris, cette fois au nom du roi de France, le 13 avril 1436. Les Anglais rentrés dans la ville et dans la forteresse l'hiver suivant par une nuit enneigée, le célèbre siège de 1441, conduit par Charles VII en personne, un prélude au recouvrement de la Normandie et de la libération du territoire français, rend enfin le château de Pontoise à la cause nationale.
Après les troubles de la Ligue, après les sièges de 1589 et de 1590, après la soumission de Pontoise à Henri IV en 1594, le château de Pontoise perd de son importance militaire et historique. Les seigneurs engagistes se désintéressent peu à peu de la surveillance des bâtiments. Il ne put être question d'y loger le Parlement, lors de son exil de Paris en 1720 ; c'est dans les locaux de l'abbaye de Saint-Martin qu'il fut installé. Le coût de l'entretien, et sans doute les délabrements, devinrent tels qu'il fallut adopter le parti de la démolition totale.
Descriptif du Château:
* Notes archéologique sur le château de Pontoise (1883):
* Un document archéo-historique sur la ville
La construction de la forme urbaine de la ville au moyen-âge
https://journals.openedition.org/11381#tocto3n10
https://journals.openedition.org/11381#tocto3n10
La ville de Pontoise
Des photos de la ville:
Photos de la ville de Pontoise:
Le tourisme
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