Au Sud-Est du département de la Seine-Maritime, à fleur de "frontière" avec les départements de l'Eure et de l'Oise, Neuf-Marché fut, au moyen-âge, une place forte de la vallée de l'Epte, qui, à cette époque, faisait office de frontière entre le Duché de Normandie et le domaine Royal. Détruite puis remaniée, elle a, comme beaucoup d'autres, essuyée les guerres, les invasions....
Dénomination : Château-Fort
Localisation : 76220, Neuf-Marché,
département de la Seine-maritime
Région : Normandie
Année de construction : Environ Xe siècle
L'Architecture
Neuf-Marché s'inscrit dans le même contexte géographique que Beauvoir, sur les marges forestiers de Lyons, il marque une limite territoriale en contrôlant l'accès de la vallée de l'Epte depuis un promontoire qu'il barre intégralement. Il s'agit d'un château seigneurial accaparé par le pouvoir normand, vers 1050
Neuf-marché, très puissante, était positionné au moyen-âge côté Normand lorsque la vallée de l'Epte faisait office de "frontière" entre le royaume de France qui se situait côté Ile de France actuel et le duché de Normandie, qui se situait du côté du département de l'Eure actuel.
De là, sans doute, le nom de Marche le titre de Neuf aura été ajouté au temps de la reconstruction du château par les marquis normands. Ce château apparaît dès le temps de Guillaume et il a pour gouverneurs Turquetil et Geoffroy de Neuf-Marché, Gérald le sénéchal et Hugues de Grentemesnil, l' un des plus grands seigneurs anglo-normands. Vers 1115, Henri ler, dit Beauclerc, reconstruisit à neuf la forteresse et en donna la garde à Guillaume de Roumare.
En 116o, l'année même où le château fut pris par les Français de Louis VII et rendu aux Anglo-Normands de Henri II, un concile fut tenu dans ses murs. Tous les évêques abbés et barons anglo-normands furent convoqués par le roi Henri II pour se prononcer entre les papes Alexandre III et Victor III.
L'assemblée se déclara en faveur d' Alexandre qui sortit triomphant de la lutte.
En 1193 Neuf-Marché redevint français pour toujours, excepté pendant les deux invasions anglaises heureusement temporaires d Édouard III en 1316 et de Henri V en 1119. Ce magnifique château construit par les Anglo-Normands du XIIe siècle n'est plus qu'une ruine qui sert de carrière de matériaux pour les routes et le chemin de fer. Les murs et les tronçons des tours ont gardé l'appareil de pierre du XIIe siècle.
En 171o, Duplessis reconnut et parcourut la belle place d' Armes, il vit les trois portes défendues chacune par trois tours. Les seigneurs normands de Neuf-Marché construisirent près de leur château, une collégiale pour quatre chanoines réguliers.
A sept kilomètres en aval de Gournay, Neuf-Marché conserve encore des ruines de la citadelle qui y fut édifiée. Le socle d'une petite colline avancée au milieu de la vallée lui servit d'assise. Ce relief support est une sorte de plateau ovalaire d'environ 370 mètres de long qui s'élève par palier d'Est en Ouest de sorte que le château proprement dit fut bâti dans sa portion occidentale la plus élevée, son bayle, à un niveau plus bas, au Sud-Est et légèrement plus bas encore et à l'Est de cet ensemble, le premier bourg fortifié, dépendant directement du château. De celui-ci il ne reste que des segments de courtines ayant clos en arc de cercle le côté Nord-Ouest, et les maçonneries informes autant qu’embroussaillées de la base d'un probable donjon circulaire d'un diamètre d'environ 13 mètres planté au Sud de cette enceinte supérieure dont la plus grande dimension devait avoisiner les 80 mètres. La plupart des maçonneries en blocage de silex a perdu ses parements mais lorsqu'ils subsistent, ils se montrent de belle qualité : pierre de taille à joints minces, dans un calcaire tendre. Deux passages biais aux parois soignées mais qu'il est difficile d'expliquer s'ouvrent au travers du mur, vers l'ouest ; de ce côté la courtine domine fortement l'extérieur de la place. Du côté intérieur, vers l'est, rien ne subsiste hormis la dénivellation caractérisant le château.
Matériaux : Pierre
L'histoire
Neuf-Marché avait été fortifiée par Henri Ier, le nom de Neuf-Marché date du traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, lorsque le village devient la nouvelle marche, la nouvelle frontière entre la Normandie et la France. En 915, le village est fortifié.
Ce bourg, situé sur la rive droite de l' Epte, était autrefois une des plus fortes places de la province, les rois de France y avaient un palais au XIVe siècle. Il existe quelques ruines d' une grande citadelle que Henri I, roi d' Angleterre, avait fait construire pour défendre le passage de la rivière et mettre la Normandie à couvert des hostilités des Français.
Cette forteresse au milieu de laquelle il y avait une belle place d' armes, avait trois perles, l' entrée était défendue par autant de tours, ses murs étaient solidement bâtis et leur épaisseur les rendaient capables de résister aux plus grands efforts des armes et des machines de guerre de ce temps là. Il ne reste rien de cette redoutable forteresse primitive, les pans de murs que l' on voyait encore ne remontent qu' à l' année 1120 époque à laquelle Henri Ier fit reconstruire cet important château sur les fondations de celui qui avait été bâti par nos premiers ducs de Normandie.
Le premier seigneur connu de Neuf-Marché est Turquetil en 1040.
Le successeur de Turquetil, comme gouverneur de la forteresse de Neufmarché fut son fils Geoffroi qui possédait ce domaine en 1052.
1 064, pour le punir de quelques légers torts Guillaume le Conquérant chassa Geoffroy Turquetil du château et mit ses barons à la place, mais ceux ci continuellement harcelés par les garnisons de Milly et de Gerberoy ne purent pas même résister pendant une année en 1088 Hugues de Grentemesnil
1118, Guillaume de Roumare devenu seigneur
1118, Henri Ier fit reconstruire la forteresse de Neuf-Marché sur les fondations de l ancienne
Elle servait à défendre le passage de l' Epte et mettre la Normandie à couvert des attaques des rois de France
En 1160 la forteresse de Neuf-Marché eut deux sièges à soutenir et ses défenseurs furent deux fois vaincus par suite de son mariage avec Eléonore d' Aquitaine, Louis VII envoya ses deux frères Robert comte de Dreux et Henri évêque comte de Beauvais avec les forces de leurs comtés attaquer les possessions anglaises au de-là de l' Epte. En cette circonstance Neuf-Marché tomba au pouvoir des Français ainsi que Gisors, Neaufle et Gournay.
A la suite de guerres toujours renaissantes Neuf-Marché était passé au pouvoir du roi de France mais il le rendit au duc de Normandie en 1154.
En 1184 la garde de cette place était confiée à Guillaume de Roumare petit fils de celui dont nous avons parlé plus haut.
Par l' article 5 du traité Neuf-marché passa au roi de France et à ses hoirs pour en jouir héréditairement. Philippe Auguste donna aussitôt cette place à Guillaume de Gallande.
Neuf-marché sur la base pop culture
Tourisme communauté de communes de Gournay-en-Bray
La ville de Neuf-Marché
* *
Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire