Situé au Sud du département de l'Oise, entre Orry-la-ville et Ermenonville dans l'axe Sud de Senlis, à fleur avec la Seine-et-Marne. Montmélian, village disparu, a été englobé par la commune de Mortefontaine. Des traces de ce village il reste la butte de Montmélian qui accueilla le château au moyen-âge qui fût bâti autour d’un donjon circulaire ou quadrangulaire, sans doute de pierre. Il occupait sur la colline une position dominante, le village était fortifié.
Dénomination : Château Royal
Localisation : 60128, Mortefontaine,
département des l'Oise.
Région : Hauts-de-France
Année de construction : XIe siècle....
L'architecture :
Le château royal
Il ne subsiste plus aujourd’hui que son imposante motte, entourée de ses fossés. Le château royal de Montmélian, dans l’Oise, offre un parallélisme très intéressant avec le château comtal de Montmélian en Savoie, siège d’une châtellenie au Moyen-âge comme le premier et chef-lieu d’un bailliage savoyard dès 1325. Au nord de Paris, Senlis et Montmélian firent partie des châteaux royaux de la première génération élevés entre 1050 et 1135 selon André Châtelain. à la même époque, les châteaux seigneuriaux de Luzarches, Dammartin-en-Goële et Montmorency furent leurs contemporains. Celui de Dammartinen-Goële (Seine-et-Marne) fut construit avant 1031, puisque Manassès, premier comte du lieu, s’y retrancha cette année-là après avoir pris le parti de la reine Constance, mère de Henri 1er, qui s’opposa à ce dernier avant de disparaître l’année suivante.
Le château royal était donc à l’origine un château à motte bâti autour d’un donjon circulaire ou quadrangulaire, sans doute de pierre. Il occupait sur la colline une position dominante, le village de Montmélian et la tour-manoir des Bouteiller étant situés en contrebas. En 1850, avant le début de la construction de la chapelle néo-gothique Notre-Dame de Bonsecours, les ruines du pont-levis auraient été encore visibles au Nord-Est du site. En creusant les fondations de la nouvelle chapelle en 1856, sur l’esplanade de la motte, l’architecte Alfred Darcel trouva du mobilier archéologique qu’il dessina et publia dans les Annales archéologiques la même année.
Le mobilier céramique recueilli était composé de tuiles vernissées jaunes et noires, caractéristiques du XVe siècle, de différents types de carreaux de pavement des XIIIe et XIVe siècles encore recouverts de charbons de bois causés par un incendie, et de deux lampes à huile en terre cuite, une neuve et une très usagée. Les carreaux de pavement recueillis sont estampés et glaçurés, à décor blanc estampé sur fond rouge. Ils diffèrent par leur type, leur taille et leur décor : la plupart sont carrés, mais ceux à motifs de lys héraldiques sont losangiques. Le dernier type est découpé, en forme d’étoile à huit branches, au motif effacé au moment de sa découverte.
Au IXe siècle, il n'y avait pas encore de château mais une tour de guet dont six soldats du capitaine de Senlis assuraient la garde. À la fin du siècle, Hugues Capet fait construire le premier château royal en bois. En 1060, le roi Philippe Ier fait construire un nouveau château royal à Montmélian afin de défendre le territoire contre son adversaire Hugues, comte de Dammartina. Ce château fut situé sur la pente est de la colline et en véritable forteresse, comportait un donjon et des fossés. Il fut témoin des premiers groupements du royaume de France. Les foyers, groupés en paroisse Notre-Dame devenaient plus nombreux grâce aux constructions royales et Montmélian confirma son caractère de bourga.
La tour carrée de Montmélian
Située sur le petit plateau au sommet de la butte, à une altitude de plus de 200 m. Cette tour fortifiée rectangulaire édifiée vers 1205 est le seul vestige du manoir des Seigneurs de Vernon du XIIIe siècle. Comme André Châtelain le fait remarquer à juste titre, rien n'indique que la construction avait un caractère militaire ou défensif, puisqu'il y avait déjà un château-fort sur place : le château royal. La Tour Carrée est donc à ne pas confondre avec le château royal de 1060, construit pour Philippe Ier de France, contre son adversaire Hugues, comte de Dammartin. Les deux édifices avaient coexisté pendant 273 ans jusqu'à la destruction du château dans la guerre de la Ligue. La famille de Vernon habitait le manoir pendant 78 ans avant de le céder à l'abbaye de Saint-Denis (déjà propriétaire des terres de Saint-Witz), qui l'utilisait comme domicile pour quelques moines.
Les murs sont plutôt minces avec 1, 20m d'épaisseur, et les grandes fenêtres proches du sol. Le bâtiment rectangulaire occupe une superficie de 16,4 m sur 9,5 m, et il en reste sur une hauteur d'environ dix mètres deux côtés et demi. Les murs sont fait de moellons de silex, avec des joints en mortier jaune comportant de nombreuses pierres de calage. Le premier étage fut apparemment élevé sur un soubassement bas et sans fenêtres.
Au premier étage, sept baies sous arcs plein cintre restent visibles, dont trois sont bouchées. Le second étage comporte encore cinq fenêtres et les traces de deux autres, puis d'une porte. Sur les arcatures de cet étage restent des vestiges de décorations en tiers-point. Chaque étage comportait une cheminée. Délaissé depuis sa destruction pendant les guerres de religion par les seigneurs successifs, le manoir ou respectivement ses communs et annexes ont dû servir de carrière de pierres. Cependant, vers la fin du XVIIIe siècle, une habitation avait été provisoirement aménagée dans la ruine. Un siècle plus tard, il n'en restait plus rien, et la Tour Carrée avait déjà l'apparence d'aujourd'hui. Les vestiges, assez impressionnantes, peuvent être aperçus depuis la rue, mais le terrain reste une propriété privée et des visites ne sont pas possibles.
Matériaux : Pierre
Historique:
Le village disparu de Montmélian aux confins du Parisis et du Senlisis sur les communes de Saint-Witz (Val d’Oise) et de Mortefontaine (Oise);
Le plus ancien témoignage sur l’ancienneté de Montmélian est son toponyme issu du celte, Mediolanum, dont nous trouvons plusieurs exemples en Gaule romaine, ainsi que sa position de butte-frontière aux confins des territoires gaulois silvanectes et parisiens, dont les chefs-lieux étaient alors Senlis (Silvanectis) et Paris (Lutetia). Au Moyen âge, la limite des diocèses de Paris et Senlis, héritiers des anciennes cités du Bas-Empire,passait au sommet de la butte-témoin. On note à cette époque la présence de deux villages contigus à son sommet.
L'ancien bourg de Montmélian, avec un château royal de 1060, un manoir de 1205 et une église de pèlerinage du XIIIe siècle, était, lui, situé sur l'actuelle enclave de Mortefontaine. Ne subsistent que des ruines du manoir, en mauvais état, connu localement sous le vocable de Tour carrée de Montmélian.
Montmélian devint une châtellenie et une petite ville fortifiée, comportant des fiefs seigneuriaux sous la suzeraineté du roi. Les seigneurs locaux appartenait à la famille de Montméliana ; rien n'est connu quant à la nature de leur résidence.
L'histoire du lieu n'est que partiellement connue, car les archives, abritées à Mortefontaine, ont brûlé le 17 novembre 1793, quand le domaine fut incendié par des révolutionnaires. Selon les Grandes chroniques de France, le roi Philippe Ier aurait fait construire à Montmélian un château royal en 1060 afin de tenir en respect son vassal rebelle le comte Hugues de Dammartin. Comme l’a montré récemment Philippe Thuillot, cette construction est à placer vers 1074, après que Philippe Ier ait mis la main sur l’héritage du comte de Crépy, héritage revendiqué par Hugues de Dammartin, cousin par sa mère du défunt.
Le premier Bouteiller installé à Montmélian fut Guy. On sait qu'en 1155 son fils, dénommé également Guy, touchait de la part du roi Louis VII le Jeune une rente de trente livres sur les revenus royaux de Montmélian. Guy le Bouteiller avait sa maison et son four à Montmélian qu'il détenait du roi pour usage perpétuel. Qualifiée parfois de château, cette maison était probablement un manoir fortifié contiguë aux ruines de la Tour Carré, mais l'emplacement exact n'est pas connu.
Une charte de 1156 nous apprend que Louis VII payait les religieux de l'abbaye de Saint-Rémy de Senlis pour qu'ils préparent le château royal quand un séjour du roi ou de la reine fut annoncé. Ceci nous montre que le château ne fut point abandonné par les rois de France.
En 1189, Philippe-Auguste fortifie de nouveau le château royal de 1060 avant de partir pour la Troisième croisade en 1192 aux côtés de Richard Cœur de Lion, désireux de défendre son territoire contre l'actuel comte de Dammartin qui reste un allié des Anglais.
* Sur la base pop culture
* La butte de Montmélian sur wikipédia
* Un document sur Montmélian, son patrimoine
* Un document sur le château de Mortefontaine et sa châtellenie
Tourisme Oise
La ville de Mortefontaine
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
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