Entre Beauvais et Evreux, à une trentaine de kilomètres de Beauvais au Nord-Est, Gisors est située dans le département de l'Eure, en région Normandie à la lisière du Vexin normand au Nord-Est de son département. Gisors, forteresse royal, était destinée à protéger les possessions normandes du roi d'Angleterre face aux velléités du roi de France. La forteresse, véritable place frontière et verrou oriental de la Normandie, s'inscrit dans une vaste campagne de fortifications de la vallée de l'Epte, limite naturelle entre les deux royaumes (d'Angleterre et de France).
Localisation : 27 140, Gisors,
département de l'Eure.
Région : Normandie
Année de construction : XI e Siècle
Gisors, forteresse royal, est destinée à protéger les possessions normandes du roi d'Angleterre face aux velléités du roi de France. La forteresse, véritable place frontière et verrou oriental de la Normandie, s'inscrit dans une vaste campagne de fortifications de la vallée de l'Epte, limite naturelle entre les deux royaumes (d'Angleterre et de France). A la première construction il faut certainement rapporter que le donjon qui s' élève sur la motte centrale, et dont les dessins publiés par M de Caumont dans son "Architecture militaire", donnent une idée parfaite du site.
On voit que la tour qui le domine est un octogone irrégulier avec des contreforts aux angles, cette tour a subi plusieurs grosses modifications;
En premier lieu, la tourelle octogone, qui lui est accolée, est une adjonction bien postérieure dont la maçonnerie ne fait pas corps avec elle.
L' escalier qu'elle renferme est purement gothique, c'est à dire qu' il ne présente pas la petite voûte rampante des escaliers romans que l' on trouve encore au Château Gaillard. Construit dans les dernières années du XII siècle, il serait tenté de rapporter cette tourelle d' escalier au XV siècle, de même que la porte de la tour dont l' archivolte est un arc de cercle très surbaissé, qui n' a nullement une physionomie romane.
La reprise d'une porte, faite avec soin, peut néanmoins s'apercevoir surtout à l'intérieur. Elle donne dans une salle au rez-de-chaussée d'une construction fort négligée, qui ne devait être qu' un magasin obscur ou une basse fosse dans laquelle on ne pénétrait que par l'étage supérieur. Lorsque le donjon eut perdu presque toute sa valeur pour la défense de la place, et après la construction du second donjon, on perça dans la tour adjacente, une porte pour avoir un accès facile dans cette salle, et on y construisit une cheminée en application contre la muraille dont on voit les traces. En même temps on boucha l' ancienne porte et l' ancien escalier et l' on en construisit un nouveau dans la tourelle ajoutée. Cette ancienne porte plein cintre, large de l m20, placée près de la poterne de sortie, à l'opposé de la tourelle d'escalier, masquée par un contrefort un peu élevée au dessus du sol. Il semblerait qu'en enlevant la maçonnerie qui l' obstrue on ne retrouvât, dans l' épaisseur du mur, très épais à cet endroit, l'ancien escalier montant au premier étage.
Le rempart circulaire du donjon avec ses contreforts plats et sa large porte d'entrée, est aussi l'œuvre de Robert de Bellême. Son épaisseur, de même que celle des murs de la tour, est de 1m95, c' est celle des enceintes de Dangu, Courcelles, Château-sur-Epte, etc...
Elle paraît avoir été construite au XIe siècle et au commencement du XIIe, au maximum, rarement dépassé. Je ne sais trop comment expliquer la hauteur et la largeur de la porte de cette enceinte. Elle n' a pas de défenses latérales et supérieures, on peut y accéder par un escalier droit, d' une raideur effrayante, elle est large de 2m 70 et haute de 5m. Une charrette chargée de foin pourrait y passer, je l' appellerais volontiers un arc triomphal.
Entre la tour et la porte se trouvait la chapelle romane dédiée à saint-Thomas de Cantorbéry, longue de 7 mètres (intérieur), large de 4m 70, elle n' avait qu' une travée dont la voûte était soutenue par des nervures croisées, et une abside voûtée en cul de four, en partie creusée dans le mur d enceinte, formée de cinq arcades dont celle du milieu était seule percée d' une petite fenêtre.
Au nord de l'enceinte, l'épaisseur du mur est de 2 m 60, du côté ouest à près de 3 mètres, sans avoir pu constater s' il a été renforcé ou construit en une fois. Cette cette ligne de remparts a subi d' importantes modifications et présente des dispositions curieuses;
son pied à l'extérieur a été remblayé de façon à ce que le sommet du talus du fossé soit d'environ 4 mètres plus élevé que la cour du château, et que l'on entre de plain pied de l'extérieur au premier étage de chaque tour.
L' élévation d'une des tours montre cette disposition et indique en même temps celle qui a existé primitivement. On ne peut admettre, en effet, qu'au XIIe et au XIIIe siècle, alors que la force des châteaux se montrait principalement par la hauteur de leurs murs, on ait disposé ce rempart plus haut à l'intérieur qu'a l'extérieur. On évitait, avec tant de soin de multiplier les ouvertures, chaque tour avait été percée de deux portes donnant dans les fossés, tandis que l'on comprend fort bien qu'après l'invention de l'artillerie, on ait protégé par un terrassement, une partie de la hauteur du mur et ouvert des portes pour le service des fausses braies, le long de la courtine.
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Fiche Historique, les châteaux-forts. Gisors
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