Armorial appartenant aux seigneurs de Crépy (Blason de Crépy-en Valois)
Le donjon de Vez est une forteresse du XIVe siècle située à Vez entre Crépy-en-Valois et Villers-Cotterêts limitrophe avec le département de l'Aisne, dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses propriétaires l'ont restauré et il sert aujourd'hui de cadre à des œuvres artistiques contemporaines : sculptures, peintures et vitraux.
Dénomination : Donjon
Localisation : 60117, Vez, département de l'Oise.
Région : Hauts-de-France (Picardie)
Année de construction : 1360, XIVe Siècle.
Anciennement : Donjon
Année de destruction ou démolition du Château : Toujours en place
Année de destruction ou démolition du Château : Toujours en place
Architecture :
Construit sur un promontoire dominant la forêt et la vallée de l'Automne, Vez se présente comme un haut lieu de l'histoire du Valois et une terre des rois de France, le plan du donjon se compose d'un carré auquel l'on a ajouté au sud un triangle isocèle. À son angle Sud-Ouest, le donjon est flanqué d'une tour d'escalier angulaire, contenant l'escalier en colimaçon. Les trois autres angles du carré et la pointe du triangle sont flanqués de tourelles circulaires pleines montant jusqu'en haut et la face orientale du donjon regardant le village possède en son milieu une tourelle identique.
Ces tourelles ont en même temps vocation de contreforts, selon un concept déjà archaïque au moment de sa construction, répandu dans l'ouest de la France au XIIe siècle et incarné au mieux par le donjon de Niort.
Au sud, un conduit de latrines triple surplombe le fossé. L'emprise sur le sol atteint une longueur d'environ 17,00 m du nord au sud et de 8,60 m d'est en ouest, et l'édifice atteint une hauteur de 30,00 m environ. L'accès se fait de plain-pied depuis l'intérieur de l'enceinte, à côté de la tour d'escalier (à sa gauche en regardant le donjon depuis la cour intérieure). Il ne s'agit pas de l'accès d'origine, qui se faisait par une porte dans la tour d'escalier.
Quatre étages d'habitation sont contenus à l'intérieur, séparés simplement par des planchers en bois. Les pièces sont généreusement éclairées par des fenêtres à meneaux et croisillons agrandies pendant la restauration du début du XXe siècle, mais déjà relativement grandes dès l'origine. Pas moins de treize fenêtres regardent vers l'extérieur de l'enceinte. Tout l'intérieur de la tour a été profondément remanié et modernisé lors de la restauration, et peu d'éléments restent authentiques.
Au-dessus du dernier étage se trouve aujourd'hui une terrasse, à l'origine occupée par une toiture. Le chemin de ronde prend appui sur une ceinture de mâchicoulis soigneusement moulurés avec quatre encorbellements successifs et un larmier, selon un type bien répandu dans la région. Le soin de l'exécution et la qualité des moulures rendent probable l'attribution à l'un des architectes royaux ou ducaux.
Ces mâchicoulis s'arrêtent devant les tourelles d'angle et la conduite de latrines. Le crénelage ne correspond plus du tout à la disposition d'origine et a été refait au début du XXe siècle selon un dessin publié par Eugène Viollet-le-Duc. En réalité, les ouvertures étaient rectangulaires et donc plus étroites, et recouvertes par une assise continue en saillie.
Dans le même sens, la tourelle de guette prolongeant la tour d'escalier relève d'une pure invention de Viollet-le-Duc. Pour caractériser le donjon, il est à retenir que les mâchicoulis en constituent les seuls éléments défensifs ; il n'y a même pas de meurtrières. La prédominance de la vocation résidentielle est évidente. Le rôle défensif du donjon s'adresse plus particulièrement aux bandes armées qui infestent le Valois pendant la guerre de Cent ans : il aurait été incapable de résister à un siège.
Première capitale du Valois il subsiste encore au XIXe siècle, l' ancien château date de deux époques, la forteresse du village fut relevée peu après 1214 année de la donation de la seigneurie à Raoul d' Estrées par Philippe Auguste. Au XIXe siècle, il reste de ce temps l'enceinte extérieure et la porte plein cintre flanquée de deux tourelles avec un bâtiment appelé le vieux château qui a une fenêtre en Ogive, une galerie à mâchicoulis et des tourelles ornées de dents de scie. On y ajouta vers 136o, l' énorme tour qui domine le pays, elle est de forme pentagonale à six étages avec galerie mâchicoulis, des gargouilles et cinq tourelles angulaires montant jusqu' à la plateforme. Les guérites forment un encorbellement en saillie, les murs ont 7m d épaisseur et leur maçonnerie a beaucoup d' analogie par sa perfection avec celle qu' on admire à Pierrefonds. Les larges fossés muraillés qui défendent de tous cotés l' accès de la place, sont du même siècle, ainsi que plusieurs parties du mur extérieur.
Pour voir le schéma du donjon, aller page 202 en bas de page, ainsi que les maisons fortes, châteaux du comté de Valois et de Champagne au XIII-XIVe siècle.
http://www.mesqui.net/Articles_fortif/pdf
Matériaux : Pierre
Historique :
Au cœur de la vallée de l'Automne s'élève le donjon de Vez, une imposante forteresse médiévale dont l’origine remonte à l’époque gallo-romaine.
Sous la domination romaine, Vez devint un camp militaire servant à défendre la Gaule contre les invasions barbares. Dès l’invasion des Francs, Vez devint un poste militaire à la tête d’une province. Après la bataille de Soissons en 486, Vez prit le titre de capitale d’un territoire et pendant cinq siècles, elle devint la capitale des Valois. Le château de pierre et de bois, dont il ne reste rien, dominait la vallée du haut de la colline.
Vez appartient aux comtes de Crépy-en-Valois depuis des temps immémorables, puis passe dans le domaine royal quand Philippe Auguste annexe le Valois en 1185. Puis pour récompenser son compagnon d'armes, Raoul d'Estrées, pour ses mérites dans la bataille de Bouvines, le roi lui donne la totalité de son domaine de Vez, y compris le moulin, en fief. L'acte de donation ne faisant aucune mention d'un château ou d'une maison forte, il peut être considéré comme à peu près certain que la place forte n'existe pas encore.
Raoul d'Estrées ou l'un de ses descendants édifient un château, qui appartient à Hector de Vez, son lointain descendant, en 1358. Selon la description fournie par son fils Jean en 1358, suite à la dévastation du lieu sous la Grande Jacquerie fin mai / début juin 1358, le château a dû être de dimensions généreuses et pourvu de toutes les commodités. Mais l'incendie du château occasionne de tels dommages que la seule solution paraît l'arasement total des vestiges et la reconstruction à part entière. Plan du donjon de Vez.
Dès 1360, Hector de Vez entame la reconstruction du château et fait tout d'abord creuser des douves, qui faisaient donc apparemment défaut jusque là. Son fils Jean fait poursuivre les travaux après la mort de son père. La bâtisse issue de cette campagne de construction est l'ancien logis, depuis longtemps ruiné, situé immédiatement au sud de la chapelle. En 1393 et 1394, Louis d'Orléans, le duc de Valois, laisse à Jean de Vez du bois pour une valeur de 40 francs « pour sa maison de Vez ». Mais contrairement à ce qui est souvent prétendu en recopiant auprès d'Eugène Viollet-le-Duc, le duc d'Orléans ne devient jamais propriétaire du château de Vez. Ce sont la qualité de l'architecture et le soin de l'exécution du donjon qui suggèrent que Louis d'Orléans soit le maître d'œuvre du donjon. En réalité, son édification est lancé par son chambellan Jean de Vez vers 1390, qui porte un projet ambitieux et engage de toute évidence un architecte de l'entourage royal ou ducal. Le plus probable est qu'il s'agisse de Jean Lenoir, architecte royal au bailliage de Senlis, ville relativement proche. L'ambition du projet pourrait aussi résulter de la partition de la seigneurie entre Jean et sa sœur Péronelle à une date non exactement déterminée, motivée par l'absence de descendance de Jean.
Péronnelle a pris comme époux Robert de Saint-Clair, qui figure déjà en 1392 comme propriétaire de la basse-cour. Le donjon aurait donc été prévu comme résidence de Péronelle et Robert et de leur descendance ; vers 1400, leur petite-fille nommée Jeanne se marie déjà et épouse Bernard de Châteauvilain. Péronelle vit plus longtemps que Jean et hérite de tous ses biens.
Le donjon, la courtine sud-est et la chapelle sont terminés vers 1410 ; d'emblée, le donjon a une vocation à prédominance résidentielle. Le domaine reste dans la famille jusqu'en 1446, quand Bernard de Châteauvilain la vend pour le montant de 3 000 écus d'or suite à la mort de son épouse.
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Le donjon
Vez
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