Espace exposition

mercredi 20 novembre 2024

Fiche historique, les édifices. Paris

 





























Châtelet




Placé au centre du Bassin parisien sur une boucle de la Seine entre les confluents de la Marne et l'Oise, au cœur d'un vaste bassin sédimentaire aux sols fertiles et au climat tempéré, Paris, entouré de sa banlieue façonnée au fil du temps, fut des les premiers temps une ville choisit par les rois qui s'impose au cours des siècles.  









Localisation : 75 000 Paris 
département de la Seine

Région : Ile-de-France 

Année de construction : XIe siècle, 1198
 





Lorsque Paris encore resserré dans l' île de la Cité était entouré de toutes parts de murailles flanquées sur toute sa longueur par de grosses tours dont les fouilles du XIXe siècle avaient encore fait trouver quelques débris, on communiquait avec la plaine par deux ponts en bois dont l' un nommé le Grand Pont (qui a reçu de puis le nom de Pont au Change) et dont l' autre appelé le Petit Pont (qui n'a pas changé de nom).
Pour protéger ces passages on construisit deux forteresses espèces de châteaux-forts que leur petite dimension fit appeler des Châtelets. 

Il y avait le Grand et le Petit Pont et il y eut aussi le Grand et le Petit Châtelet. Ce n'était d'abord que des œuvres en bois car on lit dans les chroniqueurs du temps que lors du fameux siège de Paris par les Normands, la tour du Châtelet fut embrasée. Ces deux forteresses abattues, la population renfermée dans l' île aurait été réduite à s' y maintenir jusqu' à ce que la famine la forçat à mourir ou à se rendre. Ce danger était si bien compris qu'on se battit avec un acharnement dont il n'y a que trop d' exemples. Les fossés furent presque comblés par les cadavres amoncelés et la Seine fut rouge de sang.
En 1198 Philippe Auguste entoura Paris d'une ceinture de pierre et réédifia le Petit Châtelet qui avait considérablement souffert lors des sièges que la capitale avait eu à soutenir et qui se relia aux épaisses murailles du Pré des Garlandes. Les bâtiments du Petit Châtelet consistaient en trois tours carrées de médiocre hauteur unies entre elles par des espèces de galeries fortement enfoncées dans le sol. Trente trois fenêtres bardées de fer fournissaient le jour du côté de la rivière aux divers étages du fort et dans les fondations se trouvaient creusées soixante casemates ou cachots. Sur la plate forme de la tour occidentale on remarquait encore à la fin du XVIIIe siècle la pierre ronde et creusée en forme de cône qui servait à planter l' aigle de la légion. Depuis Philippe Auguste jusqu' à Saint-Louis, cette forteresse fut tour à tour hantée par les gens de guerre et par les gens de justice. C' est à dire qu'elle tint lieu successivement et selon la circonstance de point de réunion pour les levées du ban lorsque le roi allait à l' armée et de succursale au Grand Châtelet lorsque le nombre des prisonniers était trop considérable pour pouvoir être contenu dans la geôle de cette forteresse.

Sous le règne de Philippe le Bel la suppression de l'ordre des Templiers et la confiscation des biens immenses de ces moines militaires ayant ajouté au domaine de l' État le palais du Temple et plusieurs autres lieux de détention, on ne crut pas devoir se servir des bâtiments du Petit Châtelet et cet édifice fut à peu près complètement abandonné. Plus de quatre-vingt ans après, Charles VI ordonna que les prisons de cette forteresse serviraient de nouveau comme supplémentaires à celles du Grand Châtelet. On fit examiner par des maçons les bâtiments de cet édifice et on trouva qu' ils étaient sûrs et suffisamment aérés à l' exception de trois cachots ou chartres basses où les prisonniers faute d' air ne pouvaient vivre longtemps.
  








La Ville
Le patrimoine

Le châtelet
Page 193



*


Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr





*




Le bourg de Charonne vers 1830





Le palais de la cité




Saint-Germain-des-Prés, enceinte du palais 
de la reine Margot





Le pont des arts





Les Buttes Chaumont




Pont des Meuniers peinture de 1839




















lundi 23 septembre 2024

Fiche historique, les châteaux-forts. Gaillon

 








Reconstitution vers 1510





Fiche N°VII











۩   Le Château-fort de Gaillon, à Gaillon

A deux pas d'Evreux plus précisément à son Nord-Est, la commune de Gaillon placée en vallée de Seine au centre Est du département de l'Eure, siège au coeur de la région Normandie proche d'anciennes places fortes qui entrèrent dans l'histoire.. 
La première mention de l’existence d’un château à Gaillon apparaît dans une charte de Richard II (X-XIe siècle de régne), duc de Normandie, dit Richard l’Irascible ou le bon.  
   








Dénomination : Château-Fort 

Localisation :   27 600, Gaillon,
 
département de l'Eure

Région : Normandie




♠  Dominant la vallée de la Seine sur une position stratégique pendant le conflit qui oppose la France au Duché de Normandie, les bases du château à partir de 1200 furent construites. Au XIIe siècle, le château de Gaillon constituait une forteresse frontière entre la France de Philippe Auguste et la Normandie, alors aux mains de Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre. Tous deux étaient engagés dans un conflit pour la Normandie depuis 1194, dont les traités de Gaillon et de Louviers en 1196 marquèrent des trêves et partagèrent les possessions des belligérants. Ainsi le château-fort de Gaillon fut, tour à tour, dévolu à l’un puis à l’autre. C’est dans ce contexte que Richard fit construire château Gaillard, visible depuis Gaillon aujourd’hui. Avec la fin du conflit en 1204, le château de Gaillon fut définitivement annexé à Philippe Auguste. Le château était une possession royale jusqu’en 1262. 


Gaillon à l'origine, cette véritable forteresse, se composait à l'instar de tous les châteaux normands, d'une enceinte de hautes murailles garnies de tours et défendues par des fossés. Au centre se dressait une maîtresse tour, le donjon.
Cette donnée se trouve confirmée par le sceau du célèbre Cadoc, qui ne crut rien pouvoir mieux faire que d'y représenter la forteresse dont Philippe-Auguste l'avait nommé châtelain. 
Il était de toutes parts entouré de fossés, un pont-levis défendu par deux tours basses plongeant sur le fossé, donnait accès au corps du château. Un pavillon carré, flanqué de tourelles à ses angles et sur lequel s'appuyait, à droite et à gauche, un corps de bâtiment, conduisait à une première cour. Cette cour, de forme irrégulière assez étroite se prolongeait vers à une grande cour.


La trêve conclue en 1195 entre Philippe-Auguste et Richard Coeur-de-Lion étant expirée, les deux rois étaient près d'en venir aux mains, lorsqu'ils convinrent d'un commun accord pour se réunir, entre le Vaudreuil et le château de Gaillon, inter Vallem Ruolii et castrum Gaallonii, pour traiter définitivement de la paix. L'entrevue eut lieu au mois de janvier suivant et la paix fut signée. Dans le traité qui intervint, il fut stipulé que Richard Coeur-de-Lion céderait à perpétuité au roi de France Gaillon, la limite des deux états, de ce côté, serait fixée entre la forteresse de Gaillon et celle du Vaudreuil, inter fortelitiam Gaillonis et fortelitiam Vallis Rodolii.

Richard Coeur-de-Lion, en cédant Gaillon à Philippe-Auguste, ne faisait que consacrer un fait accompli: le roi de France avait mis la main dès l'année précédente sur cette forteresse. Philippe-Auguste profitant de la captivité de son rival, s'était jeté sur la Normandie (1194). Après être entré dans Évreux, il s'était rapproché de la Seine pour marcher sur Rouen; en passant, il s'était emparé de quelques châteaux forts; Gaillon était du nombre.

Philippe-Auguste confia la garde du château de Gaillon au chef des routiers Caldulc, autrement dit Cadoc, qui était à sa solde; il l'en nomma châtelain et lui confirma peu après le don de cette forteresse par la charte suivante :

Philippe, par la grâce de Dieu, etc., sachent tous, tant présents qu'à venir, que nous, à raison du fidèle service que Cadulc, châtelain de Gaillon, nostre cher et fidèle, nous a fait, donnons à perpétuité, à lui et à ses héritiers de son épouse légitime, le château de Gaillon avec toutes ses appartenances et ses domaines, et Thoeni, tant en fief qu'en domaine, ainsi qu'il l'a tenu jusqu'à présent, et la terre de Jean-de-l'Isle, du bailliage du Vaudreuil, et Sainte-Anastasie, du bailliage.

Rigord, Recueil des Historiens de France, t. XVII, p. 43-44.

La trêve passée entre Richard et Philippe-Auguste, mentionnée plus haut, ne devait pas être de longue durée. Une année ne s'était pas encore écoulée, que la guerre éclatait de nouveau. Richard courut mettre le siége devant le château de Gaillon. Son cheval fut tué sous lui et lui-même reçut une blessure au genou. Le poète de Philippe-Auguste, Guillaume le Breton, le seul qui nous ait transmis cet événement, le raconte ainsi :



Au xv siècle, les Anglais, descendus en Normandie s'emparèrent de cette province et la dominèrent. Le château de Gaillon, qui avait reçu sans doute une garnison royale, en vertu de la charte de saint Louis, n'avait ouvert ses portes aux Anglais. Le duc de Bedford se vit obligé de l'assiéger; il s'en empara après une assez faible résistance.

Ne voulant pas dégarnir son armée en y plaçant une garnison et craignant de laisser debout une forteresse que son assiette pouvait rendre formidable, le duc de Bedford prit le parti de la raser de fond en comble. L'archevêque de Rouen, Jean de la Roche-Taillée, qui avait l'œil sur son château de Gaillon, formula de vives réclamations en faveur de son patrimoine archiépiscopal. Tout ce qu'il put obtenir, fut que l'habitation personnelle des archevêques serait respectée; tout le reste devait être jeté par terre. Le duc de Bedford fit en conséquence, délivrer au nom du jeune Henri V (roi d'Angleterre au XVe siècle), son pupille, les lettres suivantes que nous avons retrouvées dans nos archives: 
* "Henry, par la grace de Dieu, roy de France et d'Angletterre, aux bailli de Rouen, de Caux, de Vernon, d'Evreux et de Mante, venus de par nous à la demolicion des ville et chastel de Gaillon et de chascun d'eulx, ou à leurs lieuxtenents et depputez en ceste partie, salut. Combien que nagaires pour certaines causes à ce nous mouvans, et par l'advis et deliberation de nostre tres chers et tres ame oncle Jehan, regent nostre royaume de France, duc de Bedford, vous ayons mandé faire desmolir et abattre les murs, tours, portes, ponts et toute fortiffication et emparement desdictes ville et chastel, toutesvoies c'est nostre intencion que les sales, chambres et habitacion, comme d'icellui chastel, avec les huys, fenestres et ferremens demeurent en estat sans desmolir ne tolir, pour la demeure et habitacion de nostre amé et feal conseiller l'archevesque de Rouen, auquel icelle place a cause de son esglise appartient pourveu que la grosse tour et les aultres tours, murailles, pons, porte, tournelles et guerites soient abatues et ruées jus et les fossez comblez jusqu'à plaine terre, et que seullement l'habitation demeure en forme et maniere de maison plate sans deffense, en telle maniere que ennemis ne autres, pour nuyre au pays, n'y puisse avoir refuge ou retrait, car ainsi nous plaist il et voulons estre fait. Donné à Vernon, le xvi jour de juillet l'an de grace mil cccc vingt et quatre, et de nostre regne le second. Ainsi signé par le roy, à la relation de monsieur le regent, duc de Bedford. J. DE RINEL. "

vu la dessus à l'introduction  https://www.google.fr/books/edition/

Les Anglais, au XVe siècle, détruisirent la tour maîtresse et rasèrent les remparts. Le cardinal d'Estouteville, plusieurs années après, en relevant le château de Gaillon de ses ruines, sans prétendre lui restituer son caractère spécial de forteresse, conserva néanmoins l'ancien tracé, et répara les murailles d'enceinte. Des fossés, des tours, des pont-levis se voyaient encore à cette époque, l'accompagnement obligé des châteaux : le système féodal n'avait point abdiqué.

Le cardinal d'Amboise, esprit novateur et amant passionné des arts, n'osa pas lui-même s'affranchir de ces nécessités. Au lieu de porter hardiment ses constructions hors de l'enceinte féodale, sur un terrain plus libre, où il eût pu leur donner tout le développement nécessaire et livrer carrière au génie des artistes inspirés par lui, il se renferma dans le périmètre du vieux château. Le château, sur la langue de terre où il est assis lui donne la forme triangulaire.

Louis IX, dit Saint Louis, céda le château à Eudes Rigaud, archevêque de Rouen alors en place, en échange d’un vivier et de moulins ainsi que d’une somme d’argent. Il releva les ruines du château délabré dont il héritait. Gaillon serait, dès lors, la résidence campagnarde des archevêques, jusqu’en 1789.






Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons



















lundi 9 septembre 2024

Fiche historique, les châteaux-forts. Vimpelles

 












Fiche N°XXXI









۩   Le Château-fort d'Heurtebise, à Vimpelles

Entre Fontainebleau et Provins (à son Sud-Ouest), dans le Montois, en limite de la Bassée et situé dans le Sud-Est du département de la Seine et Marne à vingt, vingt-cinq kilomètres de sa limite  avec le département de l'Essonne, Vimpelles, ce petit village pittoresque est enserrer de sol agricole. 
Au moyen-âge il fut muni de plusieurs château-fort, celui d'Heurtebise accompagna la construction du bourg. 
   








Dénomination : Château-Fort 

Localisation :   77 520, Vimpelles,
 
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France




♠  La première église de Vimpelles était construite auprès du Fort d’Heurtebise situé sur la grande voie romaine de Chantemerle (en gros l’actuelle route de Montereau aux Ormes). Le village existait lui aussi à l’abri de ce fort, l’un des importants du Montois. Pour retrouver l’endroit précis, il suffit de suivre la rue d’Heurtebise (justement) et la petite route qui rejoint celle de Montereau. Avant le « stop », la butte à droite du chemin s’appelle « La Pente d’Heurtebise » (justement). C’était là.


Le fief d'Heurtebise, de fondation ancienne et composé autrefois d’un château-fort, d’une église, et d’une ferme seigneuriale avaient été la propriété du couvent bénédictin de Saint-Sauveur-les-Bray. En 1791, un certain Escalard de la Bellangerie, acheta le domaine 63.000 livres et le laissa à sa fille Madeleine. Neuf ans plus tard, le 20 août 1800, il devint la propriété de Louise-Henriette Genest, veuve Berthollet de Campan, qui à son tour, le vendit en 1817. Le nouvel acquéreur fit raser le château et les bâtiments de la ferme en 1818(4).
Les francs venaient d’ouvrir une voie de communication, à l’instar des romains, entre Montereau et Provins (voie de Chantemerle), au dessus des marais de la rive droite du fleuve ; pour la défendre, ils firent la construction à Chatenay et à Heurtebise, près de Vimpelles, de fortifications très importantes, les traces de celles d’Heurtebise subsistèrent jusqu’en 1816.
C’est alors que les chefs guerriers francs firent construire des châteaux-forts sur l’Auxence en utilisant les eaux de cette petite rivière à emplir les fossés qu’ils firent ouvrir sur leur périmètre. Ces châteaux sont ceux de : sur Vimpelles, les forts de Closeaux-de-Verseni, appelé plus tard les Closeaux-Volangis et celui de la Tournelle à Vimpelles.

Le fort de la Tournelle à Vimpelles était situé au confluent de l’Auxence dans la rivière de Seine qui, alors passait au sud de Vimpelles. Ce fort fut abandonné au seigneur abbé qui plus tard en forma un fief dit du Grand Hôtel. Le village existait à l’abri du fort d’Heurtebise; les terrains abandonnés furent dans la suite concédés par les seigneurs de Dom-Marie, aux manants des villages de Vimpelles et de Luisetaines; Le fort d’Heurtebise, placé sur la grande voie de Chantemerle, a facilité la construction du village de Vimpelles, au pied de ses murs ; c’était un point fortifié des plus importants du Montois. Il resta en possession du seigneur abbé avec ses dépendances jusqu’en 1112 et fut érigé en couvent de l’Ordre des Bénédictins ; ceux-ci fondèrent une église, qui subsista jusqu’en 1520, époque de la démolition du village et de sa reconstruction sur le bord de la Seine. Les habitants de plusieurs villages conçurent le projet de se soustraire à la protection des châteaux-forts en entourant ces villages de fossés et en employant les terres à construire des remparts ; quelques constructions avaient déjà été faites sur l’emplacement actuel de celui de Vimpelles, à l’abri du fort de la Tournelle et du château du Grand Hôtel.



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons

















jeudi 7 mars 2024

Fiche historique. Les donjons. Bray-sur-Seine

 















Fiche N° 9







Là, à Bray-sur-Seine il fait bon vivre au cœur du Bassée-Montois ou la commune est située au sud-est du département de Seine-et-Marne entre Melun et Troyes sur les bords de Seine.

Bray, au moyen-âge, cernant tout le vieux bourg jusqu’aux Promenades, se dressaient des remparts édifiés à partir de 915. Un château féodal, la Grosse Tour et trois portes fortifiées assuraient aussi la défense du fief. 

 





Localisation : 77 480, Bray-sur-Seine, 
département de la Seine-et-Marne. 

Région : Ile-de-France

Année de construction : Xe siècle

Anciennement : Donjon 



Bray est resté une forteresse de premier ordre jusqu'au Xe siècle, on a pris l'usage alors d' établir des couvents dans les forts féodaux, l'archevêque de Sens, seigneur principal, se permit de fonder un monastère à Bray. 

Bray était un lieu bien fortifié avec lequel on communiquait du Montois par un bac le village de Mouy n'existait pas encore. Bray à cette époque, se composait d'une grosse tour féodale, propriété royale tributaire de la capitale du Sénonais sous la suzeraineté de l'archevêque..
Le seigneur Bouchard choisira donc Bray-sur-Seine au détriment de Jaulnes pour établir sa baronnie vers l’an 940. Bray-sur-Seine est cité pour la première fois en 958 dans une charte qui confirme l’appartenance du domaine à Bouchard Ier de Montmorency. Il y fait dresser une grosse tour féodale, signe de puissance. La dynastie de Bouchard prend fin en 1118 au bénéfice des comtes de Champagne jusqu’en 1234.
Cette seigneurie étant devenue domaine de la famille en 1371, la propriété est échue au roi Charles I usufruit au duc d' Orléans son oncle. Le 9 juin 1404 elle était indivise avec Charles III le noble roi de Navarre, qui céda sa part au roi VI en échange de différents domaines par lettres du même jour. Il érigea cette seigneurie en pairie à la charge d' une seule foi et hommage au roi de France par les membres de sa famille qui la posséderaient par la suite. Le même roi de Navarre recueillit plus tard une partie de cette seigneurie par succession.






La ville de Bray


*


Le donjon



Tourisme en Seine-et-Marne 

https://www.seineetmarnevivreengrand.fr/je-visite/


*



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Château-fort et places fortes ayant existés 
en Ile-de-France

Le monde des châteaux





Une porte



Porte de Jaulnes































mercredi 28 février 2024

Fiche historique, les châteaux-forts. Bondy

 










Fiche N°II











۩   Le Château-fort de Brichet, à Bondy

Situé à environ six kilomètres au Nord-Est de Paris dans le département de la Seine-Saint-Denis, Bondy se place aux portes de Paris, en banlieue parisienne. 
Au moyen-âge et après, la ville était recouverte par la forêt de Bondy, par la suite la ville fut aussi Façonnée par la déviation du canal de l’Ourcq.
   








Dénomination : Château-Fort 

Localisation :   93 140, Bondy,
 
département de la Seine-Saint-Denis

Région : Ile-de-France




♠   Le Château de Brichet, vieux château ;

Ce château primitif, en fait un manoir fortifié ou châtelet était implanté au sud de Bondy, aux confins des terres de la seigneurie de Merlan et de la zone marécageuse des alleux de Bondy. L'emplacement, qui correspond à celui de la gare SNCF, permettait de contrôler les chemins menant de Merlan à Villemomble  et de Bondy à Montreuil, Rosny et au-delà Vincennes. 
Cet ouvrage fortifié aurait été édifié sur l'ancien fief de Bondy cité en 1208 et mis en valeur grâce au prêt hypothécaire accordé par l'évêque de Paris. Vers 1320, ce fief aurait été partagé et partie donnée en bénéfice au clerc du roi Jacques Des Jardins, vassal de Guillaume de Garlande seigneur de Livry. En 1325, le clerc du roi fit donation de sa propriété à l'abbé de Livry sans avoir obtenu l'aval du  seigneur de Livry son suzerain direct détenteur du droit de justice sur le fief. C'est alors que pour montrer son droit, le seigneur de Livry fit construire le manoir. L'affaire n'en restera pas là et un procès s'engagea. Il fut tranché en 1345 lorsque le roi vint à Bondy et rendit amortissement de 25 livres à l'abbé de Livry pour la terre du Brichet, à condition qu'il rende hommage au seigneur de la châtellenie de Livry chargé de la justice. Ce que fera l'abbé jusqu'à la guerre de Cent-Ans.
Ce conflit classique entre mouvance féodale au seigneur et droit de propriété à l'abbé renaîtra au XVIe siècle à propos de la ferme édifiée par les moines de Livry dans les jardins du Brichet. A cette époque s'instaure la confusion sur le Brichet, mot qui signifie à la fois bifurcation - en forme de bréchet-, fortification - fort de la Briche et jeu d'adresse - avec des bâtons. Pour simplifier, la "ferme des moines" exploitée par baux ruraux portera généralement la raison sociale de ses bailleurs; ferme de la princesse, du relais de poste etc...et tandis que le manoir s'appellera parfois "la tourelle" ou plus communément Vieux-château.

Voici à quoi devait ressembler le "Brichet ou vieux-château" avec sa tour carrée et sa ferme avec pigeonnier circulaire. Sa description a été réalisée en 1761 par un architecte parisien venu évaluer le coût des réparations à réaliser. Ce montant étant de 3.400 livres, les réparations n'ont pas été effectuées et l'édifice s'est dégradé au point qu'il a du être détruit vers les années 1820-1830.
  Auparavant, ce château était siège de la prévôté du Brichet.
Après le 27 janvier 1383, date de la création  de la Prévôté de Paris et de l'Ile de France, le château -ou manoir - du Brichet devient siège de la prévôté du Brichet, relevant de la justice du seigneur de Livry représentant du roi. Cette compétence sera réaffirmée le  21 juillet 1468  par le comte de Tancarville, maître des forêts royales et la prévôté seigneuriale du Brichet intégrée vers 1670 dans le bailliage de Livry sous l'appellation de prévôté de Bondy-Livry.
Au XVIIe siècle, l'unification  des justices seigneuriales signa la disparition du château qui fut désaffecté et pris l'appellation de Vieux château. Son emplacement correspond de nos jours aux bâtiments de la gare de Bondy et le "Vieux Château" est maintenant sur la cadastre le nom d'un quartier de Bondy.


Ci-dessus, on distingue sur le haut de cette carte de Cassini réalisée au XVIIIe siècle le château d'apparat construit sur la route de Paris à Meaux et l'église. Au centre le moulin, la ferme du Brichet et le Vieux-château. 


Châteaux, château-fort, donjons






















mardi 27 février 2024

Fiche historique les donjons, Nemours.

 













Fiche N° 6








 La silhouette monumentale de ce château-fort enserrer sur la commune de Nemours au Sud de la région naturelle du Gatinais à l’extrême Sud-Est du département de la Seine-et-Marne, trône majestueusement sur la rive gauche du Loing au coeur de l'ancienne cité médiévale. Cet édifice du XIIe siècle est l'un des seuls châteaux de ville en Ile-de-France parvenu jusqu'à nous. 

 





Localisation : 77 140, Nemours, 
département de la Seine-et-Marne. 

Région : Ile-de-France

Année de construction : XIIe siècle

Anciennement : Donjon de château

Année de destruction ou démolition du donjon : encore sur pied



Le château, édifice médiéval majeur, construit par Gauthier Ier de Vilebéon (1125 - 1205), grand chambellan des rois Louis VII puis servit à l'époque de Philippe Auguste, dans la seconde moitié du XIIe siècle, comme résidence et place forte des seigneurs de Nemours. Il devient ducal au XVe siècle et par la suite le bâtiment fût remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles. Dans l’état actuel des connaissances, le château est considéré comme le plus ancien château-fort de ville en Ile-de-France. 

Le donjon quand à lui est flanqué de quatre tourelles d'angles, il est relié à une tour carrée de 30 mètres par une étroite galerie. 


Le donjon
De plan rectangulaire flanqué de quatre tourelles d'angles, le donjon du château se composait au Moyen Âge de trois niveaux au lieu de quatre actuellement : le sous-sol, le rez-de-chaussée surélevé et le premier étage.

* Le premier niveau, correspondant au sous-sol, se constituait d'une salle basse à pilier central. Sans accès de plain-pied, on y accédait par le second niveau. Cet espace était sans doute affecté au stockage (cellier ou réserve).

* On pénétrait au sein du second niveau par une porte aménagée sur la façade ouest à laquelle on accédait probablement par une passerelle en bois depuis la cour. Cet étage était en partie résidentiel, comme le suggère la présence de latrines et de lavabos ou encore la baie à meneau située dans la tourelle nord-ouest.

* Le dernier niveau constituait l’étage du seigneur et le lieu de résidence de sa famille, doté de deux grandes cheminées son plafond mesurait 8 m de haut. La présence de deux cheminées, attestées par la trace des anciens conduits et de l'oratoire privé du seigneur le prouvent. Le corps central et les tourelles, surélevées de quatre mètres, étaient vraisemblablement crénelés.
Sur ce niveau, on trouve encore l’oratoire du château dans la tour sud-est du donjon : joyau architectural construit à la charnière entre l’architecture romane et gothique. La présence des latrines, attestées par des ouvertures excavées dans la tour nord-est et ensuite dans la tour de guet, témoigne une certaine aisance, ce qui suggère le statut d’extraordinaire importance du seigneur.
On y trouve d’ailleurs une chapelle seigneuriale dans l’une des quatre tours d’angles, uniquement accessible par les coursives en bois extérieures qui permettaient de relier les tourelles d’angle entre elles.

Une galerie permettait au donjon et à la tour de guet de communiquer, possède une certaine particularité. En effet, elle se termine en voie sans issue pour les deux niveaux inférieurs alors que, depuis l’étage, la galerie conduit à un escalier à vis permettant d’accéder au sommet de la tour de guet, soit deux étages plus haut. Les différentes fenêtres de la galerie nous permettent d’affirmer que cet espace était destiné à la surveillance et à la défense, outre sa fonction première de circulation.


* L’oratoire
Situé dans la tour sud-est du donjon, l’oratoire (en latin oratorium, de orare, prier) est réservé au seul usage du seigneur et de sa famille proche. La circulation dans l’espace est clairement définie. L’accès à l’oratoire se fait par la porte de droite – l’accès actuel n’existait pas au Moyen-Age.
L’oratoire du château de Nemours est un lieu où se mêle art roman et art gothique. C’est ce qui lui donne ce caractère si particulier entre effet de verticalité et d’horizontalité. La partie basse est typique de l’art roman avec des parois animées par une arcature aveugle c'est-à-dire sans ouverture et avec des colonnes aux chapiteaux décorés par des motifs essentiellement végétaux (traitement de la feuille d’acanthe). La partie haute est caractéristique de l’art gothique avec des murs percés par de hautes fenêtres, soulignées par un bandeau mouluré, qui diffusent la lumière et avec une voûte à croisée d’ogives.

En remplacement d’un hébergement plus modeste qu’il avait au chef-lieu de son domaine de Nemours, Gautier avait fait édifier, au bord du Loing, dans la décennie 1160-1170, une résidence digne de son rang de grand officier, constituée d’une grande tour barlongue ou corps de salle de deux étages sur salle basse, cantonnée de fortes tourelles cylindriques. L’une d’elles accueillait la porte et sans doute un escalier en vis. Le second étage, le plus distingué, se composait d’une grande salle haute, bordée sur trois côtés d’un hourd permanent non défensif. Au même étage, une des tourelles abritait la chapelle, caractérisée par la richesse de son architecture intérieure ; les deux autres logeaient, tant au second qu’au premier étage, d’une part une chambre privative, d’autre part des latrines. L’ensemble, achevé en 1174, comportait une superstructure crénelée, celle des quatre tourelles commandant le corps de salle central. Puis, avant 1197, Gautier fit de cet édifice le donjon ‒ ou tour maîtresse ‒ d’un véritable château, en l’incorporant au centre d’une enceinte de plan à peu près rectangulaire, avec tourelles d’angle de petit diamètre, porte fortifiée du côté sud, et fossés inondés par le Loing.

Comme au sud, une courtine refermant la cour fut lancée depuis la gorge de cette tour-beffroi jusqu’au donjon.
La salle d’audience fut installée au premier étage du donjon, dit alors « pavillon ». À cette fin, un perron monumental avec volée centrale unique et plate-forme à balustrade sur voûtes, fut adossé à la façade sur cour, distribuant deux portes-fenêtres percées de part et d’autre des deux fenêtres du XVe siècle. La porte primitive du xii e siècle, située à ce niveau dans le flanc de la tourelle d’escalier, fut remise en fonction, mais la partie inférieure de la vis du XVe siècle fut en revanche supprimée, pour couper la communication entre prison et étages.

Voûtée d’ogives, mais plus ornée et plus élancée dans ses proportions, la chapelle du donjon de Nemours est intégrée dans l’une des quatre tourelles d’angle, formule élaborée et novatrice, promise à un avenir fécond.

Le « donjon » de Nemours avait une capacité locative supérieure : il superposait deux salles, et son programme résidentiel comportait des locaux annexes dans trois des tourelles, ce que permettait le diamètre de celles-ci, dépassant 7m hors œuvre. De plus, les locaux d’appoint s’étendaient dans le hourd permanent qui enveloppait trois côtés de la salle du second étage.

Le corps central avait une hauteur de 20 m, du sol au faîte des merlons du crénelage, pour une largeur de 11,30 m et une longueur de 18,50 m, le tout rehaussé par le commandement des tourelles d’angle.

La porte d’origine du donjon est ménagée dans le flanc nord-ouest de cette tourelle, de plain-pied avec le premier étage. Présente dans certaines grandes églises romanes, la vis logée dans une tourelle hors œuvre est en revanche une formule rare, sinon inédite, dans l’architecture castrale du XII e siècle, qui ne met pas en valeur l’escalier, souvent invisible au-dehors.


Quelques dates de l'histoire du château


Vers 1150/1170
Gauthier Ier de Villebéon, grand chambellan des rois de France Louis VII (1120-1180 avec l’accès au trône en 1137) et Philippe Auguste (1165-1223 avec l’accès au trône en 1180), lance la construction du château de Nemours.

1274 Les Villebéon, ruinés par les croisades, vendent leurs droits sur la seigneurie au roi Philippe III (1245-1285 avec l’accès au trône en 1270), Nemours est alors intégrée au domaine royal.

1404 Sur décision royale, Nemours devient un duché.

1528 Le duché de Nemours devient propriété de la famille de Savoie pour près de 150 ans.

En 1673, Louis XIV donne le duché de Nemours en apanage à son frère Philippe d’Orléans. L’ancien donjon devient le lieu de réunion des juridictions du Baillage, de l’Élection et de l’Hôtel de ville. C’est l’occasion d’une grande campagne de restructuration du bâtiment : percement de la nouvelle entrée du château sur la rue Gautier I er, dans l’axe du donjon et création du perron accédant au premier étage du corps principal.
 Le château devient alors un auditoire de justice.

1789 Le statut de duché est abandonné avec la Révolution Française. Le château n’est pas détruit par les Révolutionnaires et est vendu comme bien national.

1810
Le maire de Nemours l’achète puis le rétrocède à la ville l’année suivante dans l’idée d’y installer une école publique. On projette aussi d’y installer la mairie.

1903 Sous l’impulsion de trois artistes nemouriens – J. Sanson (1833-1910), A. Ardail (1835-1911) et E. Marché (1864-1932) – le château est transformé en musée avec un fonds « Beaux-Arts » important.

1977 Le château est classé « Monument historique ».

2002 Le Château-Musée obtient l’appellation « musée de France ».

2007 Réouverture du Château-Musée au public après des travaux de rénovation.






La ville de Nemours


*


Le donjon, le château 



Tourisme en Seine-et-Marne 

https://www.seineetmarnevivreengrand.fr/je-visite/


*



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Château-fort et places fortes ayant existés 
en Ile-de-France

Le monde des châteaux