۩ Le Château de Montréal, à Montréal
Situé à moins de 10 kilomètres au Nord-Est d'Avallon et placé au Sud-Est du département de l'Yonne, Montréal est une ancienne place-forte construite en hauteur sur un monticule qui dominait le village et la vallée du Serein. La commune est assise entre le duché de Bourgogne et le comté de Champagne dont elle dépendait, sur un vaste territoire constitué des comtés de Nevers, Auxerre et Tonnerre, soutenu par le roi. Le village devint prospère, ce qui permit à Montréal de devenir une véritable ville, au point de rivaliser avec Avallon, elle fut une clef défensive de la Bourgogne.
Dénomination : Château-Fort
Localisation : 89420, Montréal, département de l'Yonne
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Année de construction : XIe siècle
Le château se composait de cinq tours muni d'un fossé, il datait de l'époque des Anséric, XIe siècle, les guerres lui fit subir un bons nombres de dommages, il subit donc des remaniements.
L'intérieur se composait d'une magnifique salle de 33 mètres de long sur 10 m de large munie d'immenses cheminées, elle servait de lieu de fête, de bienvenue..
Antérieur au XIIIe siècle, la place forte se composait de trois enceintes percées de portes en arc brisé surmontées de tours. Une première enceinte isolait le château et la collégiale du reste du sommet de la colline, ou logeaient les chanoines et très certainement la garnison, lui-même à l’abri d’une deuxième enceinte. La porte qui en fermait l’accès a disparu, mais la base d’une échauguette toute proche est encore visible. Une troisième ligne de remparts protégeait la ville à flan de colline.
En étudiant la charte d'affranchissement d'Anséric, il apparait que le village s'étendait déjà à l'extérieur des enceintes, toutefois, c'est dans la partie haute que l'on trouve le plus de demeures anciennes, des XVe, XVIe, XVIIe siècle.
La municipalité propose en 1792 d'en faire une vaste prison ainsi qu'une manufacture qui emploierait les prisonniers. Sans suite... En 1794, les autorités avallonnaises envisagent de remettre le château en état de défense, avec un corps de troupe de mille hommes. Là encore, aucune suite ne sera donnée... C'est une loi de 1794 sur la destruction des châteaux forts et forteresses de l'intérieur, qui scelle définitivement son sort.
Les quatre portes établies au XIIIe siècle, étaient des tours carrées surmontées de mâchicoulis et équipées de doubles portes et de herses en fer. À l'extérieur de ces fortifications s'étalaient les faubourgs, non protégés et donc les premiers pillés et incendiés dans les périodes de troubles.
Le village possède encore des portes, on y pénètre par la porte d'En Bas pourvues de belles arcades de pierre, la porte du bas et la porte du milieu.
Quelques travaux
En 1345 des travaux permirent des remettre en état les murs, les créneaux et de construire des eschiffes sur la porte du Belle
En 1362 d'autres travaux eurent lieu, ils permirent : de ré-appareiller les angins (engins) pour faire getier (), de recoigner (réparer) les portes des quinquez, remettre les pans des arches et faire quatre portes neuves.
En 1366, des travaux permirent d'élever toutes les tours du château et faire de nouvelles eschiffes
En 1367, des travaux eurent lieu à la tour cigogne
Au XIVe siècle, pour loger sa femme et son fils le Duc Hugues IV du faire de gros travaux
De 1530 jusqu'en 1556, il y eut de grands travaux au château, en 1557 un édit ordonna la fortification des villes de Bourgogne.
A partir de 1599, il n'y eut plus de travaux, ces consolidations durèrent jusqu'à la révolution. En 1800, le château fut détruit.
Il a été réparé et fortifié par les sires de Montréal et par les ducs de Bourgogne, il avait 4 belles portes en tours carrées à herse et mâchicoulis un donjon environné de 19 tours d un fossé d un cavalier, il protégeait 28 villages en cas de besoin, ceux-ci devait, en contrepartie, participer aux travaux de restauration et d'entretien.
On regardait cette forteresse comme la clef de la Bourgogne du côté de la Champagne.
L'histoire
Vers 1005, Landry, comte de Nevers vint l'assièger plusieurs fois pendant les guerres du roi Robert sans pouvoir s'en emparer.
Vers la même époque, les seigneurs de Montréal fondent le prieuré Saint-Bernard, puis en 1068 le chapitre de cette ville.
Après la croisade de 1147, Anséric fit bâtir l'église.
La puissante famille de Montréal, qui a jouée un rôle brillant durant trois siècles, perdit son nom, mais une branche distincte de cette famille, les Beauvoir, dont descende les Beauvoir-Chastellux (qui laissérent leur titre de Beauvoir pour ne garder que Chastellux) possédait le château.
Il fut fort endommagé par les Anglais maîtres de Flavigny et de Guillon en 1359, Eudes IV y conclut un traité d' alliance avec Amé, comte de Savoie, en 1348 et y ratifia le contrat de mariage de Jeanne sa petite fille, avec ce prince, en présence de plusieurs de ses barons.
Le duc Jean, résidant en 1404 dans ce château, rédige une célèbre ordonnance qui rend à ses sujets le commerce libre des grains dans les pays étrangers, sur le jugement fait par les élus que la Province avait une production excédentaire en grains. Il amena au château des munitions et de l' artillerie en 1419. Les Etats s' y tinrent sous François Ier qui les honora de sa présence.
Apparemment, pendant son séjour, on bâtit les halles sur la façade de laquelle on voit la Salamandre, sa devise chérie. Le baillage d' Avallon y fut transféré au temps de la ligue comme dans un lieu de sûreté. Ce fut aussi l'asile des autres royalistes de cette ville décidée, pour le parti de la ligue, tandis que Montréal était resté fidèle au roi qui fit réparer les fortifications démolies depuis, sur ordre d'Henri IV. On a prudemment desséché un étang qui baignait le pied du château.
La chambre qu' il occupait se trouve dans une tour qui porte encore le nom de Tour du Roi.
Le village sur la base Pop culture
Le patrimoine, l'histoire du village (page 619)