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samedi 19 mai 2018

Fiche historique. Les donjons. Clermont
















۝   Le donjon de Clermont à Clermont.


Clermont, parfois nommée localement Clermont-en-Beauvaisis ou Clermont-de-l'Oise, sous-préfecture du département de l'Oise en région Hauts-de-France,  est située au coeur du département, sur une colline de la vallée de la Brêche, à moins d'une heure de Paris et d'Amiens. Au Nord d'un promontoire, un donjon quadrangulaire construit par les comtes de Clermont dominait la ville et avait un grand pouvoir, il dirigeait le comté de Clermont, des frontières du Beauvaisis jusqu'au château de Creil.







Dénomination : Donjon


Localisation : 60 600 Clermont, département de l' Oise.

Région : Hauts-de-France


Année de construction :  X-XIIe siècle

Anciennement : Donjon 


Année de destruction ou démolition du donjon : encore existant




L’origine de Clermont semble pouvoir remonter aux alentours du X-XIIe siècle. Cette agglomération originelle, dont l’importance nous échappe totalement, peut avoir été concentrée dans une enceinte palissadée, au pied du château seigneurial. Le témoignage architectural le plus ancien de la commune est le donjon, dont les parties primitives remontent à l’extrême fin du XIe ou au premier quart du XIIe siècle.

Au Moyen-Age, la ville se compose de trois parties distinctes :
* Le château et son enceinte, fortifiée à partir du XIIe siècle, correspondant à la surface actuelle du parc du Chatellier, de la rue de la Porte Nointel et de l’impasse Duvivier.

  * Le bourg, ceint de murailles, dont l’étendue correspondait à l’espace compris de nos jours entre la rue du Chatellier et la rue du tour de ville. La seule des trois portes de la ville qui subsiste est la Porte Nointel alors que les deux autres (la Porte du Bourg et la Porte du Hart) ont été abattues au XVIIIe siècle.
* Le faubourg, qui s’est peu à peu étendu, côté sud-ouest, autour d’établissements religieux (Couvent des Trinitaires de St-André, Couvent des Ursulines).

Ce donjon rectangulaire, qui seul est resté debout après la destruction du château de Clermont-en-Beauvaisis, a été confondu avec la prison centrale au XIXe siècle, il présente un massif de vingt-cinq mètres sur dix-sept et une hauteur de vingt-neuf mètres, quoique les assises supérieures aient été enlevées. Les murs épais de 3,33 m et construits en gros moellons parementés sont flanqués de douze contreforts plats montant jusqu' aux deux tiers. On y compte quatre-vingts fenêtres carrées disposées en quatre étages.

Le donjon ou château des comtes de Clermont fut probablement érigé sur les bases d'un château déjà existant au XIe siècle pour résister aux invasions normandes. De forme quadrangulaire et comprenant trois étages de six fenêtres, le donjon était protégé par deux enceintes.

 C'est à l' époque de la construction ou du rétablissement des forteresses que l'on opposa en Picardie et dans le Beauvaisis aux invasions des Normands, rien n' indique que, depuis, le château de Clermont ait été détruit de manière à exiger une édification nouvelle. On assure qu' il n' avait pas de souterrains. Il continua d'être considéré comme une forteresse jusqu' au dix-huitième siècle et servit ensuite de logement aux seigneurs. La collégiale, qui en était voisine, fut démolie lors la révolution avec quelques autres bâtiments.

Les quartiers urbains de la ville de Clermont sont les suivants: le Centre-Ville, construit sur la butte du donjon, plus en contrebas, on trouve les quartiers de la Sous-Préfecture et des Fontaines ainsi que l'ancien hameau de Béthencourtel.

La partie la plus ancienne se trouve au sommet de la colline: il s'agit du donjon. La ville naît et progresse vers le sud-ouest en formant le centre-ville, entouré de remparts au XIVe siècle. À partir de la fin du XIIIe siècle, la maladerie Saint-Laurent est construite en contrebas, dans le quartier Saint-Laurent actuel. Le faubourg Saint-André ou Grand Faubourg se développe sous le bourg en formant la rue de la République. Aux siècles qui suivent, le faubourg s'agrandit et descend vers le nord pour former la rue des Fontaines. Le quartier Saint-Laurent est construit. Lorsque la rue de Paris est inaugurée en 1767, les habitations se construisent le long de cette rue et se complète de jardins. Au XIXe siècle, le développement du chemin de fer et des industries augmente la ville d'un tiers à la ville actuelle.

La colline portait probablement le nom de la montagne de Clermont au moment des incursions normandes au IXe siècle, le donjon fut sans doute bâti sur le territoire de Breuil-le-Vert, qui s'étendait alors jusqu'au confins de la paroisse d'Agnetz. Des maisons ne tardèrent pas à s'élever au pied de la forteresse et à former une nouvelle paroisse constituée au détriment des territoires de Breuil-le-Vert et d'Agnetz.

Il fut utilisé comme forteresse jusqu'au milieu du XVIIe siècle puis comme logement des seigneurs du lieu. Il fut vendu en 1805 pour devenir maison de correction. En 1826, il fut transformé en maison centrale pour la détention des femmes. De nombreux graffitis témoignent de cette époque. Le donjon est inscrit monument historique depuis 1950.


Pour l'archéologie, on peut rapprocher le donjon de Clermont d'autres donjons contemporains mieux datés : Loches, Beaugency et Arques-la-Bataille. Ces quatre donjons en pierre, de plan rectangulaire imité de la manière normande de construire des fortins en bois, ont entre eux des caractères communs qui en font les héritiers directs du prototype que le fameux duc d'Anjou, Foulques Nerra, fit construire à Langeais, en 912. Celui d'Arques-la-Bataille est de 1023, ceux de Loches et Beaugency de la première moitié du XIe siècle.

A cette époque, l'enceinte du château de Clermont bordait, au Sud, le territoire de Breuil-le-Vert, ainsi qu'il ressort de deux chartes (1100 et 1145) accordées par les comtes Hugues et Renaud au prieuré de Saint-Germer, sis au hameau de Giencourt. Renaud II résidait habituellement, comme son père, à Montataire ; mais le château-fort de Clermont, suffisamment sûr pour abriter sa famille, vit naître sa fille Mathilde, en 1140. Par ses unions avec Alix de Vermandois, puis avec Clémence de Bar, il a joui d'une grande fortune qui ne fut surpassée que par celle de son fils aîné Raoul. Raoul de Clermont, époux d'Alèle de Breteuil, était déjà châtelain de Creil du temps de son père, en 1152. Connétable de France, en 1164, il semble avoir délaissé quelque peu le château ancestral de Montataire pour se fixer à Clermont, plus près de Breteuil dont il devint châtelain, en 1171. La certitude des aménagements qu'il fit faire au château de Clermont peut se déduire de la convention, passée entre lui et les moines de Saint-Leu-d'Esserent le 24 février 1176, dans laquelle il s'engage à ne pas prélever de main-d'œuvre à Saint-Leu pour la réparation de ses châteaux. D'autres chartes nous le montrent accordant sa protection militaire, contre avantages, aux abbayes voisines de Lannoy (près Marseille-en-Beauvaisis) et d'Ourscamp, ce qu'il ne pouvait faire sans une garnison importante bien placée, probablement au château de Clermont, centre de son comté. La seigneurie de Raoul s'étendait sur tout le pays.


 Enceinte et château

 La position centrale de Clermont demandait, à l'époque, une protection accrue car le comte Raoul venait de voir ses terres dévastées par les Flamands, alors en discussion avec le reine-mère dont il avait pris le parti à propos de la succession de Louis VII (1183). Clermont se trouvait déjà bien protégé par les châteaux-forts de Creil, Golirnay-sur-Aronde et Breteuil, mais il subsistait une faille du côté de Beauvais. Louis VII avait ordonné la démolition de la forteresse de Litz (1162) dont la présence créait des difficultés aux vassaux du Chapitre de Beauvais, le système défensif du comté s'en trouvait amoindri. Le nouveau roi, Philippe-Auguste, ne vit pas d'inconvénient à ce que le comte Raoul édifiât, en 1187, un ouvrage avancé sur ses terres de Courlieu: ce fut l'origine du village de La Neuville-en-Hez. Parvenus à ce stade du développement de Clermont, les fortifications étaient encore inachevées à la fin du XIIe siècle. Il y avait déjà deux enceintes, l'enceinte extérieure n'était, au Nord, qu'un talus abrupt non muré depuis l'entrée du nouveau cimetière jusqu'à la grimpette de la gare ; c'est là que commençait vraiment l'enceinte et ses fossés. Le tracé de l'enceinte intérieure, par contre, est à peu près reconnaissable par le mur qui l'a remplacée. Les débuts du XIIIe siècle ne virent pas s'améliorer ni se compléter les fortifications de Clermont.




Matériaux : Pierre 








* La ville sur la base pop.culture


Un document sur le donjon, le château:
          https://books.google.fr/books (page 104)

Sur la base pop culture


La ville de Clermont




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lundi 14 mai 2018

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Crécy-en-Brie





















Fiche N° IX





۩   Le Château de Crécy-en-Brie, à Crécy-en-Brie

Enserrée dans les bras du Grand-Morin et des brassets, construite de ponts, d'arbres, de verdure, communément appelée la petite venise, Crécy-la-Chapelle proche de Meaux, Chessy et Coulommiers, placé dans le Nord du département de la Seine-et-Marne, laisse encore deviner sa puissance féodal aux travers quelques vestiges la composant.
C'est à partir des IXe et Xe siècle que fut édifiée la première forteresse, Isabelle, comtesse de Crécy, apporta la ville en dot à Guy le Rouge, comte de Rochefort. Guy et son fils Hugues de Crécy se joignant aux ennemis du roi Philippe Ier de France dotèrent Crécy d'une redoutable défense.








Dénomination : Château-Fort 

Localisation :  77580,  Crécy-la-Chapelle, 
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France


Année de construction :  IX-Xe Siècle (premier château-fort), XIIe siècle la forteresse.






Architecture : 







Ce lieu était autrefois fortifié de doubles remparts flanqués de cinquante tours et environnés de longs et profonds fossés que la rivière alimentait. On entrait dans cette place formidable par quatre portes dont chacune était précédée d'un pont, trois subsistent encore.
Ces quatre portes avaient reçues les noms particuliers de Porte de Meaux, Porte de la Chapelle et Porte Dame Gile, la quatrième, que l'on nommait Porte Marchande a été détruite vers la fin du XVIIe siècle ainsi que le pont qui le précédait.
Les fortifications sont en grande partie démolies, il reste cependant encore deux tours bien conservées;  la tour Fallot et la tour des Dames ou des Minimes dite aussi la Grosse Tour, les autres ont été rasées ou converties en habitations inoffensives.

Il y a quelques vestiges de l'ancien manoir féodal du XIIe siècle dont l'église paroissiale qui n'était, dans le principe, que la chapelle.
Cette chapelle fut à une époque assez reculée, élevée à la dignité de collégiale. Dès l' an 1219 les sires de Crécy lui firent déjà des libéralités. Le chapitre se composait de six chanoines dont un fut le curé de la paroisse que l' on établit postérieurement dans la collégiale. Mais le ressort de la cure était borné à une très petite portion de la ville, le reste dépendait de La Chapelle, village voisin. Ce qui exista jusqu' à l' époque de la révolution de 1 792.

 En 1 260 Gauthier de Châtillon fonda deux chapelles dans cette collégiale. A la fin du XVIIIe siècle on reconstruisit entièrement l' église, le duc de Penthièvre, alors seigneur de Crécy, en posa la première pierre en 1779 et assista à la dédicace du temple deux ans après. Les deux cérémonies furent rendues plus solennelles par la présence du pieux et bienfaisant petit fils de Louis XIV.

Les superbes et rares débris, encore debout, les tours et les doubles remparts de Crécy, attestent assez  leur importance, leur beauté et leur solidité ne nous dispensent pas d'entrer dans aucun détail. Au XIIe siècle, lors de la fortification de cette ville, toute sa partie sud-est, comprise entre le Morin et le premier brasset, elle devint la propriété seigneuriale ; un manoir fut élevé et environné lui-même de fortifications dont les fondations, encore visibles en quelques endroits, n'ont pas moins de 2,30m d'épaisseur. On prétendrait, à-tort, faire remonter l'origine du château et des fortifications de Crécy à 930 ans avant J.-C., les attribuant au duc d'Hibros. Deux pièces de monnaie frappées sous Philippe-le-Bel ont été découvertes en 185l dans la propriété seigneuriale, sous les fondations d'un ancienne tour et justifient encore nos allégations.

Tout le canton de Crécy faisait partie de l'ancienne Brie et était compris dans les douze cantons dont se composait l'ile-de-France. La Brie que les anciens nommaient Bria, Brijia-sylva, Salllls-Briegus, et que le roi Dagobert appelle Briegium, dans son testament, faisait partie de la Gaule-Celtique. Le nom de Brie vient d'une forêt qu'Aymoin nomme Brijensis sallus, située dans cette partie de la Gaule qui se trouve au sud de Meaux et près de l'endroit où fut fondée depuis l'abbaye de Faremoutiers ; le nom de cette forêt elle-même vient du sol fangeux du pays et il est tiré du celtique: : l'ay, bry, terre fangeuse. Ce nom ne se donnait d'abord qu'à une petite étendue de la province ; peu à peu, cette partie s'accrut, et bientôt le nom de Brie devint commun à toute la contrée au midi de la Marne, dans le diocèse de Meaux ; puis enfin, il s'étendit encore dans les diocèses de Sens, de Paris, de Troyes et de Soissons. C'était le pays des Meldi, peuple Celte, avant la conquête romaine, dont la capitale était Jatinum (Meaux). Jules César vint, et soumit le pays à la domination romaine ; ce pays passa ensuite aux Rois de France sous Mérovée, par suite de la bataille gagnée contre Aëtius, roi des Huns, entre Meaux et les maisons détachées, bâties aux deux rives du Grand-Morin, qui, quelques années plus tard prirent le nom de Creceium, changé ensuite en celui de Criciacum puis en celui de Cræciacum pour la partie en-deçà du GrandMorin, et de Vetus Crceciacum pour ( Des personnes graves affirment que Crécy fut fondé par le duc d'Hibros venu en Gaule à la tête de 22,000 Syrambriens, 930 ans ¡nanl J.-C.)  celle qui était située sur la rive gauche de cette rivière. ( Vêtus Craeciacum, vieux Crécy, aujourd'hui Saint-Martin. )




Matériaux : Pierre








* Le patrimoine classé sur la base pop culture.


Histoire de la ville, page 529


Les enceintes et les fortifications de Crécy-la-Chapelle





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jeudi 10 mai 2018

Fiches historique, les châteaux-forts.Mondoubleau





















Fiche N° III






۩   Le Château de Mondoubleau, à Mondoubleau




Entre Le-Mans et Orléans, proche de Châteaudun, Mondoubleau est une petite ville située dans le département du Loir-et-Cher, au Sud de la région naturelle du Perche. Au Moyen-âge le château était significatif, il était le siège de la Baronnie de Mondoubleau. 








Dénomination : Château-Fort 


Localisation :  41 170, Mondoubleau, département du Loir et Cher

Région : Centre-Val-de-Loire


Année de construction :  IX-Xe siècle



*



Nous sortons de notre domaine puisque nous sommes ici dans le Perche, mais «le mont du seigneur Doubleau» nous offre l’exemple unique d’une motte très précoce qui remonterait au Ve siècle, du moins pour la toute première, et qui fut renforcée au IXe siècle, ce qui permit au seigneur de résister par trois fois dans ce même siècle aux attaques normandes. Hugues Ier Doubleau fit construire le premier château en pierre en 975 sur la motte au sommet arasé en plate-forme sur les conseils d’Eudes II de Blois, son suzerain. L’ensemble conforté au cours du temps comportait trois basses-cours étagées avec trois enceintes de fossés secs profonds de 5 à 6 m et larges de 5 à 6 m. Hélas, en 1818 le tiers sud du donjon s’écroula à la suite d’extraction de marne dans la motte pour faire de la chaux; en 1873, l’effondrement du tiers ouest eut lieu pour les mêmes raisons; de nos jours le tiers restant est penché, mais stabilisé.

Le château, proprement dit castellum, occupait l'extrémité Sud-Ouest de la première enceinte et le point le plus élevé du plateau. Un fossé le séparait de la ville, sa porte d'entrée était flanquée de deux grosses tours dont une servait encore de prison au XIXe siècle et entre lesquelles s'abaissait un pont-levis. Les restes de tours et des pans de murs à demi écroulés marquent la circonférence de cette seconde enceinte qui, vers le Nord, reposait sur des rochers à pic au-dessus de la ville et était protégée du côté de la plaine Sud par un immense fossé où passe maintenant la route. Dans les jardins et dans les champs on remarque des mouvements de terre qui indiquent des travaux de défense. La révolution respectera ce château, seulement une portion des garennes ou anciens fossés avait été vendu dès 1739, en 1780, un Chaufournier y établit soin usine, la chapelle, elle, avait disparue depuis longtemps... Dans la ligne des remparts qui regardent l'Ouest, l'emplacement de l'église collégiale, fondée par Hugues Doubleau, se reconnaît à deux fenêtres cintrées ouvertes dans l'épaisseur de la muraille et entre lesquelles on distingue quelques vestiges de peintures à fresque. Le donjon, lui, s'élevait à l'angle Sud-Ouest du rempart. Au commencement du XIXe siècle, ce géant des temps féodaux, précieux monument de la vieille France, était encore debout et intact. Ce n'est pas le vandalisme révolutionnaire qu'on doit accuser de sa destruction, c'est l'incurie qui, dans notre pays, a fait plus de ruines que le vandalisme. Des extractions de marne, pratiquées sans soin et sans prévoyance à l'intérieur même du mamelon qui supporte la tour colossale, ont laissé ses fondations sans appui et l'ont fait pencher sur sa base. Dès 1812 elle avait commencé à s'enfoncer et à surplomber d'une manière effrayante. Le 10 août 1818 dit M Beauvais de Saint-Paul: "on vit tout à coup l'édifice se lézarder, s'entrouvrir et toute une moitié de cette masse immense perdant enfin l'équilibre s'écroula avec fracas, roulant en blocs énormes jusqu'au pied de la montagne ébranlée et sillonnée de crevasses profondes. La violence de la commotion fut telle que les habitants des quartiers voisins sentirent frémir le sol sous leurs pas et crurent à un tremblement de terre."

Elle est bâtie en pierre de silex et roussard, le roussard est un grès ferrugineux fréquent dans la région de Mondoubleau. Ses dimensions sont conséquentes, elle a la forme d'un rectangle de 150m sur 110m et son mur d'enceinte fait plus de 500 mètres de longueur. L'ensemble du chateau occupait une superficie de près de deux hectares. La forteresse a été assiègée et prise par le roi de France Philippe Auguste en 1189. Il était venu appuyer le comte de Vendôme contre Hugues le Rusé vicomte de Chateaudun et seigneur de Mondoubleau. Le château a été abandonné à partir du XVe siècle.



Matériaux : Pierre



 Dès le Ve siècle, une tour de défense en bois fut bâtie à l’emplacement où Hugues Doubleau, qui était au service des comtes de Blois, fit édifier une puissante forteresse dotée d’un donjon de plus de trente mètres de hauteur, peu après l’an mil. Le château construit vers l'an 1010 pour le chevalier Hugues Doubleau, la seigneurie de Mondoubleau s'est trouvée, dès son origine chevaucher le Vendômois et le Dunois. Cette situation géographique particulière ont conduit leurs seigneurs à avoir une double allégeance d'où le qualificatif de Doubleau qui est resté dans le nom de cette petite ville. Ce château fut bâti en pierre de roussard qui est un grès ferrugineux abondant dans la région.

Il a été assiégé par Philippe-Auguste en 1189, venu appuyer le Comte de Vendôme en guerre contre le seigneur de Mondoubleau et vicomte de Châteaudun. La Maison ou tour bataillère comme elle était appelée dans les anciennes chartes devenait la forteresse protectrice où le faible était sûr de trouver un abri contre les incursions et les invasions d un usurpateur. Le seigneur châtelain était ordinairement le protecteur des gens de la châtellenie et de leurs propriétés. Le château-fort de Mondoubleau est en ruines. Il en reste une tour penchée et à moitié détruite et des éléments de son enceinte. Pourtant son emprise est toujours visible et elle montre que c'était une construction imposante qui correspondait au statut des seigneurs qui l'occupaient.
 Mondoubleau se situe à la limite Est de l'ancien comté du Maine, mais la seigneurie de Mondoubleau s'est trouvée dès l'origine chevaucher le Vendômois et le Dunois. Cette situation géographique particulière a conduit leurs seigneurs à avoir une double et même triple allégeance, d'où le qualificatif de Doubleau qui est resté dans le nom de cette petite ville. Le château était fait de pierres de silex et de roussard, un grès ferrugineux fréquent dans la région et s’étendait sur deux hectares. Venu prêter main-forte au comte de Vendôme contre Hugues le Rusé, vicomte de Châteaudun et seigneur de Mondoubleau, le roi de France Philippe Auguste l’assiégea et le prit en 1189. Quand les Anglais revinrent au XVe siècle, le château essuya et soutint deux sièges, alors que Jean de Courcillon en était gouverneur et logeait dans une maison devant le pont-levis qui porte encore son nom. Puis au temps de la Ligue, la cité devint la demeure d’un ministre protestant dont le prêche était au Temple, paroisse à une lieue de la ville. L’hérésie s’étendit, se propagea dans le pays et y fit de nombreux et ardents prosélytes. Les troubles de la Fronde qui amenèrent aussi la guerre civile, prirent leur source dans les mécontentements contre la cour et dans la haine portée à la trop grande puissance du cardinal Mazarin. La forteresse fut abandonnée dès le XVe siècle. Au début du XIXe siècle, après l'exploitation d'une carrière de la Marne sous le donjon, à partir de 1797, en 1802 la tour et ses murailles commencèrent à tomber, cette exploitation provoqua un affaissement de terrain en 1812, suivi de la séparation en deux du sommet et de l'écroulement d'un pan en 1818. Une seconde partie de mur est tombée en 1873, ainsi qu'un fragment de la tour qui, en s'effondrant laissant là des moellons et des blocs de 50 mètres cubes. Les garennes et les fossés furent vendus en 1739 et à la Révolution la ville devint propriétaire de la forteresse. En 1873 Il ne reste plus aujourd’hui que quelques éléments des fortifications et une partie de la tour. La cité possédait un monastère bénédictin détruit au XIIIe siècle, et une maladrerie dont la chapelle fut dévastée en 1737. Mondoubleau fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.








La ville




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Mondoubleau sur les bases gallica et pop.culture
Un essai historique datant du XIXe siècle sur la ville  

Des photos de la forteresse

Un descriptif de la ville


Les seigneurs de la ville 
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