Fiche N° V
Montargis, commune du Loiret située à 20 kilomètres au Sud de la première ville d' Ile-de-France, entre Sens et Orléans, son château a été le patrimoine de l'illustre maison de Courtenay. Guillaume de ce nom, maria sa fille Isabelle à Pierre de France, quatrième fils du roi Louis-le-Gros en 1151, à condition que le prince prendrait les armes de sa maison, qui allait s'éteindre.
Le château est situé sur le rebord du plateau dominant la vallée du Loing, à l’Ouest de la ville. Il s’inscrit dans un polygone irrégulier, ceint d’une muraille munie de tours et d’un fossé. Bâti en plaine, il commandait la route de Paris à Orléans qui passait sous les portes défendues. L'emplacement qu'occupait le château choisit par les romains et continué par Clovis, fût conservé au moyen-âge. Ce dernier était varié de différents styles, son plan assez irrégulier occupait un vaste espace de terrain et se distinguait par les dix-huit tourelles rondes de son enceinte.
Architecture :
* Le château de Montargis
La construction remontait au XIIIe siècle, il a été bâti en plaine et commandait la route de Paris à Orléans qui passait sous les portes défendues. Des fossés enveloppaient les défenses extérieures. Une autre porte, passant à travers une grosse tour isolée (suivant une méthode qui appartient à la Loire que nous voyons surtout pratiquée au XIVe siècle dans la basse Loire et la Bretagne par le connétable Olivier de Clisson), était d’un accès très difficile. Quant aux dispositions intérieures du château, elles sont d’un grand intérêt et indiquent nettement les moyens défensifs des garnisons des châteaux français.
L'emplacement qu'occupait le château choisit par les romains et continué par Clovis, fût conservé au moyen-âge. Ce dernier était varié de différents styles, son plan assez irrégulier occupait un vaste espace de terrain et se distinguait par les dix-huit tourelles rondes de son enceinte.
Le donjon, démolit sous Louis XIV, renfermait un four, une citerne et un moulin, ses dessous étaient flanqués de vastes souterrains, dans lesquels les habitants y trouvaient refuge en cas de guerre.
Le château féodal renfermait une vaste salle de 1575m2 (63 par 25m), voutée, pavée de mosaïque, entièrement peinte de devises et d'armoiries, éclairée par 17 fenêtres garnies de vitraux historiés, étincelants de couleurs vives. Six cheminées chauffaient cette salle, celle du Nord possédait un tableau représentant le combat d'un lévrier avec un officier de la cour de Charles VIII. La tour de l'horloge du château, respectée par le temps, survivait à la destruction totale qui eut lieu le 24 Octobre 1837.
Le château était divisé pour lors en deux parties qui furent nommées; l'une le chastel, l'autre la tour, deux fiefs séparés comme à Crépy, le château et le donjon.
Place assez forte pour exiger un siège en règle, elle était munie de fossés qui servaient les défenses extérieures et intérieures. La route était battue de flanc par un front flanqué de tours et communiquait au château par une porte de forme cavalière. Les tours sont très saillantes sur les courtines pour bien les flanquer au nord, point saillant et faible, par conséquent était élevé un gros ouvrage présentant deux murs épais l'un derrière l'autre éperonnés par un mur de refend flanqué de deux tours d' un diamètre plus fort que les autres.
Au Nord s’élève le donjon auquel se rattache la « grande salle », édifiée pour le roi de France Charles V, constituée d’un rez-de-chaussée et d’un étage carré. Un escalier extérieur en bois, qui se dresse librement devant le bâtiment, dessert l’étage. À la suite de la « grande salle » se trouvait une première chambre qui précédait la chapelle édifiée par Charles V. Celle-ci est en communication avec la chambre du roi, à laquelle est annexé un cabinet placé dans une tour ronde. Le logis royal s’achève par l’appartement de la reine. Le centre du polygone est marqué par la « Vieille tour », de plan annulaire avec une cour centrale, que l’on identifie avec la tour construite sous le règne du roi des Francs Clovis. À proximité se trouve l’église de la Madeleine, bâtie à la fin du XIIe siècle pour Lambert de Courtenay. En dessous de cette église se situe la chapelle Saint-Ginefort.
Le château possède trois accès : au Sud-Est, la « poterne » qui s'ouvre vers la ville ; à l’Ouest, un accès desservant la cour d’Orléans devant le logis royal ; et le « guichet » sous la tour de Clovis au Nord.
Cette grande salle à deux étages accueillait toute la garnison, de là il était possible de se répandre promptement sur tous les points de l'enceinte par un escalier à trois rampes. La réunion de cet escalier à la grande salle pouvait être coupée et la grande salle pouvait servir de retrait si l'enceinte était forcée.
* Le donjon
Ce gros donjon à plusieurs étages munit d'une cour circulaire au centre, communiquait avec la grande salle au premier étage par une galerie pouvant être coupée à son extrémité. Ce donjon, point stratégique, commandait toute l'enceinte et ses bâtiments. La garnison était casernée dans les bâtiments du côté où l'enceinte était le plus accessible. Cette enceinte comportait aussi des écuries, la boulangerie, des magasins, une chapelle, un poste à proximité de l' entrée. Les petits bâtiments qui entouraient le donjon étaient d'une date postérieure à sa construction, la poterne donnait accès dans de vastes jardins entourés eux-mêmes d'une enceinte.
Le donjon était au château, pendant l'époque féodale, ce que le château était à la ville; la dernière retraite, le dernier moyen de résistance..., aussi était-il construit avec un soin particulier muni de tous les moyens de défense alors en usage. Pendant la période romane, le donjon est le plus ordinairement bâti sur un plan carré renforcé de contreforts à pans rectangulaires ou semi-circulaires qui avaient cet avantage de flanquer les murailles au moyen des crénelages ménagés à leur sommet. Tels sont les donjons des châteaux de Langeais, de Loches, de Beaugency, de Chauvigny, de Montrichard, de Domfront, de Nogent-le-Rotrou, de Falaise etc... Leurs étages étaient voûtés ou séparés par des planchers en bois portant sur une ligne de piles isolées, de rares fenêtres éclairaient ces salles garnies souvent de cheminées, de fours et de puits au rez-de-chaussée. On faisait en sorte de les bâtir sur le point le plus élevé du plateau, sur lequel le château se trouvait établi ou sur des monticules fait de main d'hommes. Un mur de contre-garde ou chemise assez élevée, protégeait leur base et on ne pouvait accéder à l'intérieur que par une poterne étroite, élevée de quelques mètres au-dessus du sol, au moyen d'escaliers de bois ou de ponts volants communiquant avec le chemin de ronde de la chemise. Dès cette époque l'élévation des donjons était considérable ...
Dans le château normand, la grande salle est située dans le donjon, ou plutôt le donjon n’est que la grande salle devenue défense principale. Dans le château français du XIIIe siècle, la grande salle se distingue du donjon ; c’est le lieu de réunion des hommes d’armes du seigneur franc ; il y a là un dernier souvenir des mœurs du chef germain et de ses compagnons. Le gros donjon est au centre de la cour, comme dans le château primitif du moyen âge; il est à plusieurs étages, avec une cour circulaire au centre ; il était mis en communication avec la grande salle, au premier étage, au moyen d’une galerie, pouvant être de même coupée à son extrémité. Ce donjon commandait toute l’enceinte et ses bâtiments; mais, n’ayant pas de sortie sur les dehors comme le donjon normand, il n’offrait pas les mêmes avantages pour la défense.
Les premières fortifications de la ville datent du XIIe siècle, Charles V les a augmentées ou réparées, le célèbre Dunois fit des prodiges de valeur sous les murs de Montargis en 1427, en combattant les anglais qui étaient venus l'assiéger. En 1431, ils recommencèrent, cette fois ils s'en emparèrent et y demeurèrent jusqu'en 1438. Les guerres de religion et les discordes civiles mirent cette cité à deux doigts de sa perte. C'est à sa fidélité pour les rois qu'elle dut la réparation d'une partie des maux qu'elle a souffert. Les guerres de religion et les discordes civiles mirent cette cité à deux doigts de sa perte. C'est à sa fidélité pour nos rois qu'elle dut la réparation d'une partie des maux qu'elle a soufferts.
On peut attribuer à Du Cerceau les tonnelles ou « galeries de charpenteries lesquelles sont couvertes de lierre », inspirées de celles que Bramante réalisa dans les jardins du Vatican, et les nombreuses portes monumentales formant point de vue dans les allées du jardin.
Lire la suite page 83 https://books.google.fr/books
Historique :
La maison Courtenay céda le château et la ville à Philippe Auguste en 1188, il transforma le château en citadelle. Charles V, en augmenta considérablement les bâtiments en 1380, le timbre de l'horloge, semé de fleur de Lys sans nombre, avait été fondue par ses ordres. On sait que cette horloge , œuvre de Jean Jouvence, fût la seconde construite en France, elle est restée dans la tour qui a héritée de son nom jusqu'au 20 Mars 1810..
Lire la suite page 606.... http://www.jstor.org/stable/
Quelques dates;
- En 932 : la maison d'Anjou, famille des Ingelgeriens, avec les Foulque « le Roux »
- 898-942, « le Bon » 958-960, « le Noir » 965-1040, « le Rechin »
- 1043-1109 et d'autre part les comtes d'Orléans notamment Robert 1er (865-923) famille qui donnera Hugues le Grand, duc des Francs, et Hugues Capet, son fils, possédèrent ce château.
- Vers 1020 de l'union de ces familles naît une fille : Hildegarde Hérou. C'est la première châtelaine de Montargis portant ce titre. Elle épouse Jocelin de la famille des comtes de Sens.
- En 1069. Jocelin, devenu veuf, conserve le titre de Seigneur de Montargis. Il épouse en seconde noces Isabelle de Monthléry. Naîtra un fils, Miles puis ce dernier aura un fils, Rainaud. Ce sont les Courtenay-Sens.
- En 1139, la fille de Rainaud, Elisabeth, épouse Pierre, fils cadet du Roi Louis VI le Gros. Les premières tours du château entourent maintenant le donjon et la chapelle Sainte-Marie. C'est la résidence des Courtenay-France. En 1188, Pierre II, son fils cède le Château au roi Philippe-Auguste.
- En 1190 Philippe Auguste comme dans tous les châteaux de cette époque fait fortifié une "Grosse Tour". Outre son caractère défensif elle avait une valeur de symbole. Construite à cheval sur les fortifications, elle était isolée de celle-ci par un fossé circulaire et possédait deux accès par pont-levis, l'un vers l'intérieur du château, l'autre vers l'extérieur.
- En 1328 Philippe de Valois devient roi sous le nom de Philippe VI et conserve pour lui le Château. Si Jean II le Bon y réside peu, nous devons, grâce à son fils Charles V le Sage, la rénovation de la grande salle du château que Peiresc nous décrira en 1616 et l'édification du pont-levis en avant des tours des Courtenay. Il place une horloge monumentale, la seconde de France, sur une des tours de la grande salle. L'autre horloge, qui existe encore, est celle du Palais de Justice de Paris.
- En 1380, Charles VI y séjourne.
- Vers 1395, il attribue le domaine en douaire à son épouse Isabeau de Bavière. Il lui retire pour le duc d'Orléans. Ce dernier l'occupe dès 1404 mais il est assassiné en 1407 par Jean Sans Peur. Charles VII devient roi.
- En 1560 Renée de France, fille de Louis XII, belle-sœur de François Ier, redonne un peu de vie au château pendant quelques lustres. Sa fille la duchesse de Nemours en hérite et les fils de celle-ci. Le château abrita les plus illustres protestants, l'amiral de Coligny, d'Aubigné, Henri de Bourbon futur Henri IV.
- En 1575, décès de Madame Renée de France, duchesse d'Este, châtelaine de Montargis et duchesse de Chartres, sa fille Anne en hérite et devient Dame de Montargis.
- En 1612, le château retourne à la Couronne. Ce retour voulut par Henri IV qui séjourna de nombreuses fois quand il était protestant n'a pu se réaliser plus tôt à cause de son assassinat. C'est son fils Louis XIII qui l'acquerra de Charles Duc de Mayenne, petit-fils de Renée de France.
- En 1626 Louis XIII, le donne en apanage à son frère, Gaston d'Orléans.
- En 1660, Philippe, frère de Louis XIV, reçoit le château en apanage ainsi que les duchés d'Orléans et de Nemours. Il aménage le château mais détruit le donjon et l'église Sainte-Marie. Il crée l'allée que nous connaissons actuellement.
La suite sur http://www.chateaudemontargis.org
Aux ouvrages des Romains , sur le sommet de la colline , Clovis substitua , dit-on , une forteresse qui devint le noyau du château dont nous parlerons bientôt.
Les premières fortifications de la cité datent seulement du XIIe siècle; Charles Y les a depuis augmentées ou réparées. Le célèbre Dunois fit des prodiges de valeur sous les murs de Montargis en 1427, en combattant les Anglais qui étaient venus l'assiéger. Ce que ceux-ci n'avaient pu faire alors , ils le tentèrent de nouveau en 1431 ; cette fois, ils s'en emparèrent et en demeurèrent maîtres jusqu'en 1438.
Le donjon avait été démoli sous le règne de Louis XIV : il renfermait un four, une citerne et un moulin. Dessous, régnaient de vastes souterrains où les habitants de la cité trouvaient un refuge en temps de guerre.
*
Blason de la maison de Courtenay
Dénomination : Château-fort
Localisation : 45200, Montargis
, département du Loiret
, département du Loiret
Région : Centre-Val de Loire
Année de construction : V-VIe Siècle (romain),
XIIIe siècle (au moyen-âge)
Architecture :
* Le château de Montargis
La construction remontait au XIIIe siècle, il a été bâti en plaine et commandait la route de Paris à Orléans qui passait sous les portes défendues. Des fossés enveloppaient les défenses extérieures. Une autre porte, passant à travers une grosse tour isolée (suivant une méthode qui appartient à la Loire que nous voyons surtout pratiquée au XIVe siècle dans la basse Loire et la Bretagne par le connétable Olivier de Clisson), était d’un accès très difficile. Quant aux dispositions intérieures du château, elles sont d’un grand intérêt et indiquent nettement les moyens défensifs des garnisons des châteaux français.
L'emplacement qu'occupait le château choisit par les romains et continué par Clovis, fût conservé au moyen-âge. Ce dernier était varié de différents styles, son plan assez irrégulier occupait un vaste espace de terrain et se distinguait par les dix-huit tourelles rondes de son enceinte.
Le donjon, démolit sous Louis XIV, renfermait un four, une citerne et un moulin, ses dessous étaient flanqués de vastes souterrains, dans lesquels les habitants y trouvaient refuge en cas de guerre.
Le château féodal renfermait une vaste salle de 1575m2 (63 par 25m), voutée, pavée de mosaïque, entièrement peinte de devises et d'armoiries, éclairée par 17 fenêtres garnies de vitraux historiés, étincelants de couleurs vives. Six cheminées chauffaient cette salle, celle du Nord possédait un tableau représentant le combat d'un lévrier avec un officier de la cour de Charles VIII. La tour de l'horloge du château, respectée par le temps, survivait à la destruction totale qui eut lieu le 24 Octobre 1837.
Le château était divisé pour lors en deux parties qui furent nommées; l'une le chastel, l'autre la tour, deux fiefs séparés comme à Crépy, le château et le donjon.
Place assez forte pour exiger un siège en règle, elle était munie de fossés qui servaient les défenses extérieures et intérieures. La route était battue de flanc par un front flanqué de tours et communiquait au château par une porte de forme cavalière. Les tours sont très saillantes sur les courtines pour bien les flanquer au nord, point saillant et faible, par conséquent était élevé un gros ouvrage présentant deux murs épais l'un derrière l'autre éperonnés par un mur de refend flanqué de deux tours d' un diamètre plus fort que les autres.
Au Nord s’élève le donjon auquel se rattache la « grande salle », édifiée pour le roi de France Charles V, constituée d’un rez-de-chaussée et d’un étage carré. Un escalier extérieur en bois, qui se dresse librement devant le bâtiment, dessert l’étage. À la suite de la « grande salle » se trouvait une première chambre qui précédait la chapelle édifiée par Charles V. Celle-ci est en communication avec la chambre du roi, à laquelle est annexé un cabinet placé dans une tour ronde. Le logis royal s’achève par l’appartement de la reine. Le centre du polygone est marqué par la « Vieille tour », de plan annulaire avec une cour centrale, que l’on identifie avec la tour construite sous le règne du roi des Francs Clovis. À proximité se trouve l’église de la Madeleine, bâtie à la fin du XIIe siècle pour Lambert de Courtenay. En dessous de cette église se situe la chapelle Saint-Ginefort.
Le château possède trois accès : au Sud-Est, la « poterne » qui s'ouvre vers la ville ; à l’Ouest, un accès desservant la cour d’Orléans devant le logis royal ; et le « guichet » sous la tour de Clovis au Nord.
Cette grande salle à deux étages accueillait toute la garnison, de là il était possible de se répandre promptement sur tous les points de l'enceinte par un escalier à trois rampes. La réunion de cet escalier à la grande salle pouvait être coupée et la grande salle pouvait servir de retrait si l'enceinte était forcée.
* Le donjon
Ce gros donjon à plusieurs étages munit d'une cour circulaire au centre, communiquait avec la grande salle au premier étage par une galerie pouvant être coupée à son extrémité. Ce donjon, point stratégique, commandait toute l'enceinte et ses bâtiments. La garnison était casernée dans les bâtiments du côté où l'enceinte était le plus accessible. Cette enceinte comportait aussi des écuries, la boulangerie, des magasins, une chapelle, un poste à proximité de l' entrée. Les petits bâtiments qui entouraient le donjon étaient d'une date postérieure à sa construction, la poterne donnait accès dans de vastes jardins entourés eux-mêmes d'une enceinte.
Le donjon était au château, pendant l'époque féodale, ce que le château était à la ville; la dernière retraite, le dernier moyen de résistance..., aussi était-il construit avec un soin particulier muni de tous les moyens de défense alors en usage. Pendant la période romane, le donjon est le plus ordinairement bâti sur un plan carré renforcé de contreforts à pans rectangulaires ou semi-circulaires qui avaient cet avantage de flanquer les murailles au moyen des crénelages ménagés à leur sommet. Tels sont les donjons des châteaux de Langeais, de Loches, de Beaugency, de Chauvigny, de Montrichard, de Domfront, de Nogent-le-Rotrou, de Falaise etc... Leurs étages étaient voûtés ou séparés par des planchers en bois portant sur une ligne de piles isolées, de rares fenêtres éclairaient ces salles garnies souvent de cheminées, de fours et de puits au rez-de-chaussée. On faisait en sorte de les bâtir sur le point le plus élevé du plateau, sur lequel le château se trouvait établi ou sur des monticules fait de main d'hommes. Un mur de contre-garde ou chemise assez élevée, protégeait leur base et on ne pouvait accéder à l'intérieur que par une poterne étroite, élevée de quelques mètres au-dessus du sol, au moyen d'escaliers de bois ou de ponts volants communiquant avec le chemin de ronde de la chemise. Dès cette époque l'élévation des donjons était considérable ...
Dans le château normand, la grande salle est située dans le donjon, ou plutôt le donjon n’est que la grande salle devenue défense principale. Dans le château français du XIIIe siècle, la grande salle se distingue du donjon ; c’est le lieu de réunion des hommes d’armes du seigneur franc ; il y a là un dernier souvenir des mœurs du chef germain et de ses compagnons. Le gros donjon est au centre de la cour, comme dans le château primitif du moyen âge; il est à plusieurs étages, avec une cour circulaire au centre ; il était mis en communication avec la grande salle, au premier étage, au moyen d’une galerie, pouvant être de même coupée à son extrémité. Ce donjon commandait toute l’enceinte et ses bâtiments; mais, n’ayant pas de sortie sur les dehors comme le donjon normand, il n’offrait pas les mêmes avantages pour la défense.
Les premières fortifications de la ville datent du XIIe siècle, Charles V les a augmentées ou réparées, le célèbre Dunois fit des prodiges de valeur sous les murs de Montargis en 1427, en combattant les anglais qui étaient venus l'assiéger. En 1431, ils recommencèrent, cette fois ils s'en emparèrent et y demeurèrent jusqu'en 1438. Les guerres de religion et les discordes civiles mirent cette cité à deux doigts de sa perte. C'est à sa fidélité pour les rois qu'elle dut la réparation d'une partie des maux qu'elle a souffert. Les guerres de religion et les discordes civiles mirent cette cité à deux doigts de sa perte. C'est à sa fidélité pour nos rois qu'elle dut la réparation d'une partie des maux qu'elle a soufferts.
On peut attribuer à Du Cerceau les tonnelles ou « galeries de charpenteries lesquelles sont couvertes de lierre », inspirées de celles que Bramante réalisa dans les jardins du Vatican, et les nombreuses portes monumentales formant point de vue dans les allées du jardin.
Lire la suite page 83 https://books.google.fr/books
Matériaux : Pierre
Historique :
La maison Courtenay céda le château et la ville à Philippe Auguste en 1188, il transforma le château en citadelle. Charles V, en augmenta considérablement les bâtiments en 1380, le timbre de l'horloge, semé de fleur de Lys sans nombre, avait été fondue par ses ordres. On sait que cette horloge , œuvre de Jean Jouvence, fût la seconde construite en France, elle est restée dans la tour qui a héritée de son nom jusqu'au 20 Mars 1810..
Lire la suite page 606.... http://www.jstor.org/stable/
Quelques dates;
- En 932 : la maison d'Anjou, famille des Ingelgeriens, avec les Foulque « le Roux »
- 898-942, « le Bon » 958-960, « le Noir » 965-1040, « le Rechin »
- 1043-1109 et d'autre part les comtes d'Orléans notamment Robert 1er (865-923) famille qui donnera Hugues le Grand, duc des Francs, et Hugues Capet, son fils, possédèrent ce château.
- Vers 1020 de l'union de ces familles naît une fille : Hildegarde Hérou. C'est la première châtelaine de Montargis portant ce titre. Elle épouse Jocelin de la famille des comtes de Sens.
- En 1069. Jocelin, devenu veuf, conserve le titre de Seigneur de Montargis. Il épouse en seconde noces Isabelle de Monthléry. Naîtra un fils, Miles puis ce dernier aura un fils, Rainaud. Ce sont les Courtenay-Sens.
- En 1139, la fille de Rainaud, Elisabeth, épouse Pierre, fils cadet du Roi Louis VI le Gros. Les premières tours du château entourent maintenant le donjon et la chapelle Sainte-Marie. C'est la résidence des Courtenay-France. En 1188, Pierre II, son fils cède le Château au roi Philippe-Auguste.
- En 1190 Philippe Auguste comme dans tous les châteaux de cette époque fait fortifié une "Grosse Tour". Outre son caractère défensif elle avait une valeur de symbole. Construite à cheval sur les fortifications, elle était isolée de celle-ci par un fossé circulaire et possédait deux accès par pont-levis, l'un vers l'intérieur du château, l'autre vers l'extérieur.
- En 1328 Philippe de Valois devient roi sous le nom de Philippe VI et conserve pour lui le Château. Si Jean II le Bon y réside peu, nous devons, grâce à son fils Charles V le Sage, la rénovation de la grande salle du château que Peiresc nous décrira en 1616 et l'édification du pont-levis en avant des tours des Courtenay. Il place une horloge monumentale, la seconde de France, sur une des tours de la grande salle. L'autre horloge, qui existe encore, est celle du Palais de Justice de Paris.
- En 1380, Charles VI y séjourne.
- Vers 1395, il attribue le domaine en douaire à son épouse Isabeau de Bavière. Il lui retire pour le duc d'Orléans. Ce dernier l'occupe dès 1404 mais il est assassiné en 1407 par Jean Sans Peur. Charles VII devient roi.
- En 1560 Renée de France, fille de Louis XII, belle-sœur de François Ier, redonne un peu de vie au château pendant quelques lustres. Sa fille la duchesse de Nemours en hérite et les fils de celle-ci. Le château abrita les plus illustres protestants, l'amiral de Coligny, d'Aubigné, Henri de Bourbon futur Henri IV.
- En 1575, décès de Madame Renée de France, duchesse d'Este, châtelaine de Montargis et duchesse de Chartres, sa fille Anne en hérite et devient Dame de Montargis.
- En 1612, le château retourne à la Couronne. Ce retour voulut par Henri IV qui séjourna de nombreuses fois quand il était protestant n'a pu se réaliser plus tôt à cause de son assassinat. C'est son fils Louis XIII qui l'acquerra de Charles Duc de Mayenne, petit-fils de Renée de France.
- En 1626 Louis XIII, le donne en apanage à son frère, Gaston d'Orléans.
- En 1660, Philippe, frère de Louis XIV, reçoit le château en apanage ainsi que les duchés d'Orléans et de Nemours. Il aménage le château mais détruit le donjon et l'église Sainte-Marie. Il crée l'allée que nous connaissons actuellement.
La suite sur http://www.chateaudemontargis.org
Aux ouvrages des Romains , sur le sommet de la colline , Clovis substitua , dit-on , une forteresse qui devint le noyau du château dont nous parlerons bientôt.
Les premières fortifications de la cité datent seulement du XIIe siècle; Charles Y les a depuis augmentées ou réparées. Le célèbre Dunois fit des prodiges de valeur sous les murs de Montargis en 1427, en combattant les Anglais qui étaient venus l'assiéger. Ce que ceux-ci n'avaient pu faire alors , ils le tentèrent de nouveau en 1431 ; cette fois, ils s'en emparèrent et en demeurèrent maîtres jusqu'en 1438.
Le donjon avait été démoli sous le règne de Louis XIV : il renfermait un four, une citerne et un moulin. Dessous, régnaient de vastes souterrains où les habitants de la cité trouvaient un refuge en temps de guerre.
Le château-fort
* Une étude sur la ville, le château
* Essai sur l'architecture militaire au moyen-âge
englobant une partie du château de Montargis (page 83)
écrit par Eugène Viollet-Leduc
Le tourisme
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Châteaux, château-fort, donjons
Le monde des châteaux
Le château des capétiens
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Vers 1570 |