La ville, située entre Cergy-Pontoise et Gisors au Sud du département de l'Oise flirte avec le Val d'Oise, Lavilletertre fut agrémentée d'un château-fort féodal; une construction rectangulaire probablement construite au XIIe siècle. Les ruines du château de La villetertre, dans le Vexin français, offrent un exemple authentique de l'architecture plein cintre. Il ne reste que le donjon de forme rectangulaire ayant quinze mètres sur douze élevé de vingt mètres.
Dénomination : Donjon
Localisation : 60240, Lavilletertre, département de l'Oise.
Région : Hauts-de-France (Picardie)
Année de construction : XIIe Siècle.
Anciennement : Donjon
Année de destruction ou démolition du donjon : 1418
Architecture :
Les ruines du château de La villetertre dans le Vexin français offrent un exemple authentique de l'architecture à plein cintre. Il ne reste que le donjon de forme rectangulaire ayant quinze mètres sur douze élevé de vingt mètres son revêtement est plutôt en blocage qu en appareil régulier Les faces du Nord et de l' Est ont des fenêtres romanes larges ornées de tores et de colonnettes portant des chapiteaux carrés garnis de feuilles variées, on remarque, au-dessus, quelques meurtrières et des petites baies carrées. Une tourelle polygone occupe l'angle Nord-Ouest.
Les murs épais de deux mètres étaient entourés de fossés dont les vestiges sont encore apparents Cette forteresse fut détruite en 1418 par les Anglais.
* La maison forte de Lavilletertre n’existe plus aujourd’hui, elle a été démolie en 1922, une étude a été réalisée en 1919 par Léon Régnier. Cet édifice imposant datable des années 1170, était de forme rectangulaire de 24m sur 11m (sans les contreforts aux angles) pour une hauteur de 14m (identique à la maison forte d’Aincourt). Cet édifice était constitué de deux niveaux sur plancher en bois séparés par un épais mur de refend, orienté Est-Ouest intégrant l’escalier distribuant les différents étages. Ainsi chaque niveau comportait 2 pièces distinctes. A l’angle Nord-Ouest, une tourelle de latrines, éclairés par 3 vastes fenêtres en plein cintre, était accessible depuis le RDC par un escalier droit rampant dans l’épaisseur des murs (comme une gaine de circulation).
La forteresse participait à la défense de l'Epte qui, au moyen-âge, servait de frontière entre le royaume de France commençant au début de l'Ile de France et de l'Oise, et le royaume d'Angleterre qui était installé en Normandie. Ses principales fonctions furent aussi de verouiller la haute vallée de la Viosne, de surveiller le grand chemin d'approvisionnement de la capitale depuis la mer en collaboration avec d'autres places fortes telles: Gournay, Neuf-marché, Sérifontaine, Chaumont, Lattainville, Boubiers avec Chars (plus au Sud) et Pontoise le seul pont à l'époque entre Rouen et Paris.
* Le donjon:
Muni de murs épais de 1,70 m pour les faces Est et Nord, 2,35m pour celle de l'Ouest et 2,20 au Sud, disposait d'une particularité sur l'angle Nord-Ouest ; celui-ci était prolongé vers l'Ouest par un saillant large de 3m abritant des latrines. L'angle Nord-Est, quand à lui, était flanqué de deux contrefort plats de 0,85m. Le milieu du mur Nord possédait un gros contrefort large de 2,12m, englobant les conduits de cheminée de RDC et du 1er. De part et d'autre de ce contrefort était percé à l'étage une fenêtre Géminée sous arc plein cintre, une fenêtre de même type éclairait le mur Est. La porte était ouverte à 4m du sol, un escalier droit construit à l'intérieur de l'épais mur Sud menait au RDC non voûté. Dans le mur Ouest, un couloir de circulation menait aux latrines du saillant Nord-Ouest. Les détails comme les cheminées, les fenêtres, les latrines attestent qu'il s'agit d'une construction fortifiée plus qu'une vrai tour de défense.
Le donjon possédait 2 niveaux, chacun était séparé en 2 pièces par un mur de refend qui abritait une cage d’escalier. Faible souci de défense (porte grande ouverte au rez-de-chaussée) et importance des aménagements liés à sa fonction de résidence, avec recherche d’un confort certain (cependant site sans doute protégé) à quelque distance du logis, protégé par des fossés. Des dépendances complétaient le bâtiment principal ; il en subsistait un évier extérieur, preuve qu’au moins un bâtiment était adossé au logis, de grandes caves (extérieures à celui-ci), une tourelle de latrines desservant les 2 niveaux.
Chaque pièce de la partie suffisamment bien conservée pour être décrite était chauffée par une cheminée. L'éclairage se faisait par le biais de baies simples au rez-de-chaussée, de fenêtres géminées à l’étage : 2 baies barlongues (couvertes par un linteau monolithe et séparées par un meneau-colonnette) ; baies en léger retrait par rapport au parement externe du mur, encadrées par une archivolte en plein cintre retombant sur 2 colonnettes engagées.
Décor végétal des chapiteaux (comparer à celui des chapiteaux du clocher de l’église voisine), et profil de l’archivolte indéniablement roman.
Les petits arcs brisés évidés dans le linteau annonçaient l’avènement du style gothique. Ces traits assignent à cette belle résidence une date comprise entre 1170 et 1190.
Historique :
* Le donjon:
Muni de murs épais de 1,70 m pour les faces Est et Nord, 2,35m pour celle de l'Ouest et 2,20 au Sud, disposait d'une particularité sur l'angle Nord-Ouest ; celui-ci était prolongé vers l'Ouest par un saillant large de 3m abritant des latrines. L'angle Nord-Est, quand à lui, était flanqué de deux contrefort plats de 0,85m. Le milieu du mur Nord possédait un gros contrefort large de 2,12m, englobant les conduits de cheminée de RDC et du 1er. De part et d'autre de ce contrefort était percé à l'étage une fenêtre Géminée sous arc plein cintre, une fenêtre de même type éclairait le mur Est. La porte était ouverte à 4m du sol, un escalier droit construit à l'intérieur de l'épais mur Sud menait au RDC non voûté. Dans le mur Ouest, un couloir de circulation menait aux latrines du saillant Nord-Ouest. Les détails comme les cheminées, les fenêtres, les latrines attestent qu'il s'agit d'une construction fortifiée plus qu'une vrai tour de défense.
Le donjon possédait 2 niveaux, chacun était séparé en 2 pièces par un mur de refend qui abritait une cage d’escalier. Faible souci de défense (porte grande ouverte au rez-de-chaussée) et importance des aménagements liés à sa fonction de résidence, avec recherche d’un confort certain (cependant site sans doute protégé) à quelque distance du logis, protégé par des fossés. Des dépendances complétaient le bâtiment principal ; il en subsistait un évier extérieur, preuve qu’au moins un bâtiment était adossé au logis, de grandes caves (extérieures à celui-ci), une tourelle de latrines desservant les 2 niveaux.
Chaque pièce de la partie suffisamment bien conservée pour être décrite était chauffée par une cheminée. L'éclairage se faisait par le biais de baies simples au rez-de-chaussée, de fenêtres géminées à l’étage : 2 baies barlongues (couvertes par un linteau monolithe et séparées par un meneau-colonnette) ; baies en léger retrait par rapport au parement externe du mur, encadrées par une archivolte en plein cintre retombant sur 2 colonnettes engagées.
Décor végétal des chapiteaux (comparer à celui des chapiteaux du clocher de l’église voisine), et profil de l’archivolte indéniablement roman.
Les petits arcs brisés évidés dans le linteau annonçaient l’avènement du style gothique. Ces traits assignent à cette belle résidence une date comprise entre 1170 et 1190.
Matériaux : Pierre
Historique :
A l’origine Lavilletertre pourrait être une villa Gallo-romaine.
L’étymologie Lavilletertre voudrait dire la ville du tertre, faisant référence à un tertre soit Celtique (tombeau) ou à une motte castrale du temps des invasions Scandinaves. On peut imaginer qu’il y eu une motte castrale comme à Saint Martin du Tertre (95).
On peut imaginer un fief des Boury (ou Maudetour) aux XI et XIIe s puis à la famille de Trie au XIIIe s. On ne sait rien de l’histoire de Lavilletertre avant le XIVe siècle. En 1368, le fief de Lavilletertre fut donné par Charles V à l’église du Vivier en Brie (autre château de possession royale en Seine et Marne) puis vendue à Hugues de Boulay en 1370. Hugues de Boulay marié à Marguerite de Trie (commune de l’Oise) fut chambellan de Charles VI.
La place-forte de Lavilletertre a été prise et détruite par les Anglais à la fin de la guerre de cent ans en 1418 exactement après la défaite d’Azincourt. Au XVe s, le fief passa de la famille de Trie à celle de Valliquerville. Lors des guerres de religions à la fin du XVIe s (ou début XVIIe s), la face Sud disparut (incendié ou miné) ainsi que le bâtiment des communs, à cette époque le domaine appartenait à la célèbre famille de Mornay (possesseur des châteaux de Villarceaux, d’Ambleville et d’Omerville en Val D’Oise). A la fin du XVIIIe s, la moitié des faces Ouest et Est s’effondrèrent.
On peut imaginer un fief des Boury (ou Maudetour) aux XI et XIIe s puis à la famille de Trie au XIIIe s. On ne sait rien de l’histoire de Lavilletertre avant le XIVe siècle. En 1368, le fief de Lavilletertre fut donné par Charles V à l’église du Vivier en Brie (autre château de possession royale en Seine et Marne) puis vendue à Hugues de Boulay en 1370. Hugues de Boulay marié à Marguerite de Trie (commune de l’Oise) fut chambellan de Charles VI.
La place-forte de Lavilletertre a été prise et détruite par les Anglais à la fin de la guerre de cent ans en 1418 exactement après la défaite d’Azincourt. Au XVe s, le fief passa de la famille de Trie à celle de Valliquerville. Lors des guerres de religions à la fin du XVIe s (ou début XVIIe s), la face Sud disparut (incendié ou miné) ainsi que le bâtiment des communs, à cette époque le domaine appartenait à la célèbre famille de Mornay (possesseur des châteaux de Villarceaux, d’Ambleville et d’Omerville en Val D’Oise). A la fin du XVIIIe s, la moitié des faces Ouest et Est s’effondrèrent.
La place-forte
Un document sur la ville, la forteresse page 4 et 6
La Villetertre
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