Fiche N° 5
Moret-sur-Loing, placé sur l'axe Fontainebleau-Sens au Sud de son département la Seine-et-Marne, fut une ancienne ville fortifiée, son enceinte s'étendait sur 1 400 mètres et comportait 20 tours et trois portes célèbres. Située sur la route de Paris, elle devient au XVIIe la destination favorite de la cour.
Elle prend de l'importance (stratégique notamment) entre 1065 et 1081, peut-être 1081 en entrant dans le domaine royal.
Dénomination : Donjon
Localisation : 15 rue du donjon , 77250, Moret-sur-Loing,
département de la Seine-et-Marne.
Région : Ile-de-France
Année de construction : XIIe Siècle.
Anciennement : Donjon d'un château royal
Année de destruction ou démolition du Château : Vestiges
Architecture :
Ce donjon roman, de forme rectangulaire et de type Normand est doté de large contrefort, il fut logis royal et était pourvu d'une cour bordée de bâtiments. Le donjon est l'unique vestige du Château Royal, il marque fortement le paysage, au XIIe siècle, il comportait trois niveaux : un étage inférieur peu éclairé, un premier étage résidentiel à grandes baies desservi par un escalier à vis, et un couronnement défensif muni d'échauguettes aux angles.
De plan carré, épaulé aux angles par de larges contreforts et doté à l’origine de sa propre enceinte, c’est une résidence appréciée des premiers Capétiens et plus tard, des comtes engagistes comme Maximilien de Béthune ou Jacqueline de Bueil. Ce donjon aux belles dimensions (20 x 15 x 20 m) est implanté à flanc de colline, d’où il domine la cité, il fut le siège du pouvoir seigneurial du Roi depuis Louis VI. Du 24 Juin au 14 Août 1664, le surintendant des Finances, Nicolas Fouquet, y est enfermé sous la garde de d’Artagnan. Plus de deux cents fiefs, tel celui de Fontainebleau, dépendaient de la tour de Moret. Vendu comme bien national en 1797 pour être démoli, le donjon n’est que partiellement détruit. Vidé et dérasé, il est utilisé comme dépôt d’écorces. Lorsque Joanne Thirion le rachète en 1879, il est en ruine. Le donjon est alors transformé en habitation.
Matériaux : Moellons, pierre
Historique :
C'est pendant le règne de Philippe Auguste, à la fin du XIIe siècle, que la ville se dota de fortifications, avec vingt tours, quatre poternes et le château Royal qui est alors constitué d'un donjon et d'une enceinte où s'adossent quelques bâtiments. Philippe-le-Bel fit du donjon une prison, qui servie, entre autre à «accueillir» les templiers. Sous la révolution, le donjon fut la proie des flammes. A partir du XIVe siècle, le donjon sert à l'occasion de prison d'état. Il abritera entre autres prisonniers Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV, arrêté en 1664 par D'Artagnan. Après la révolution, l'édifice est confisqué et vendu comme bien national, sa démolition commence par la partie supérieure mais s'arrête lorsqu'on le transforme en entrepôt. Racheté par un particulier au début du XXe siècle, il sera restauré avec quelque remaniements qui ont modifés son apparence... La ville de Moret-sur-Loing était constituée d'une enceinte fortifiée en demi-lune qui s'orientait face au Loing et dont il reste de nombreux éléments (15 à 20 m de haut, plus de 2 m d'épaisseur).
Le donjon
Moret-sur-Loing et Orvanne
Des photos du château et du donjon
Sisley et Moret
Moret-sur-Loing