Espace exposition

jeudi 22 janvier 2015

Descriptif du Château de Marly

























Dénomination : Château


Localisation :   78 160, Marly-le-roi
département des Yvelines

Région : Ile-de-France

Année de construction :  XIVe siècle (les bases du château actuel)






Situé à 17,76 kms à l'Ouest de Paris, proche de Saint-Germain-en-Laye, Marly, ville que l' on appelle Marly le Roi pour la distinguer de plusieurs autres, n'est devenu considérable que depuis la construction de son château par Louis XIV. La terre a appartenu à la famille Fumé, descendante d'un chancelier de France, lorsque Louis XIV l'acheta elle appartenait en partie à un M Bossuet de la famille du savant évêque de Meaux et en partie à M Philippeaux de Pontchartrain secrétaire d'Etat qui l'échangea avec le roi pour la terre de Neaufles. Il n'y avait, à Marly, au commencement du XIIIe siècle, qu'une seule église sous le titre de Saint-Vigor, depuis il en fut élevé une seconde sous l' invocation de Notre-Dame et en outre un Prieuré.

Mais en 1681 le tout fut réuni à la première paroisse que Louis XIV fit rebâtir, dans le genre de celle de Versailles. On arrive au château de Marly par une magnifique avenue, la grille royale ferme une cour ronde sur les côtés de laquelle l'on peut voir les écuries et les remises. La seconde avenue, qui descend dans l'avant cour, est terminée par deux pavillons dont l'un sert de salle des gardes, et l'autre de chapelle.

L’originalité du château de Marly réside avant tout dans l’ordonnance de l’architecture en un système de pavillons et dans la décoration de toutes les façades par des fresques polychromes. D’un seul point de vue quantitatif, l’ensemble des projets de ce décor représente le groupe de dessins le plus important de la première phase de construction de Marly. Non seulement ces documents, parmi les plus anciens conservés, nous renseignent sur la première phase de la conception, mais, dans le cas du Pavillon royal, ils sont aussi la preuve qu’un processus de concertation eut lieu entre Le Brun et Mansart en vue d’harmoniser l’architecture et le système de décor feint.

 La tradition des décors de fêtes éphémères a sans aucun doute constitué la source d’inspiration principale de ce décor : les correspondances frappantes entre le premier projet d’ensemble pour Marly et l’Illumination du jardin de Versailles organisée en 1674 et 1676 – dont nous aimerions attribuer le projet à Le Brun –, qui a fortement fasciné Louis XIV, pour lequel elle représentait une sorte d’extension idéale du jardin de Versailles, suggèrent que ce décor a fourni le modèle de l’idée initiale de Marly. 


Le château, ou grand pavillon du roi, est décoré de pilastres corinthiens, de trophées, de devises peints à fresque sur les dessins de le Brun, d'abord par Rousseau, et ensuite achevés par Meusnier.
Chaque face du pavillon présente un avant corps finement couronné par un fronton, dont la sculpture est de Jouvenet et de Mazeline Les perrons à pans, placés dans les angles et aux faces, sont ornés de seize groupes d'enfants, et de huit sphinx de plomb bronzé exécutés par Coustou et l' Espingola.


En son intérieur, dans le salon d'honneur, l'on peut voir des grandes glaces et quatre tableaux qui désignent les quatre Saisons ;

* l'Automne, désigné par Ariane et Bacchus peint par Lafosse 

* l'Hiver, sous la ligure d'un vieillard nu, par Jouvenet

* 1'Eté, sous celle de Cérès par Boulogne le jeune

* le Printemps sous l'emblème de Zéphire et de Flore par Antoine Coypel.

Ce salon possède quatre fenêtres qui sont dans l'attique et quatre fenêtres ovales, en bas des croisées il y a quatre balcons dorés soutenus par des aigles. Les fenêtres ovales sont ornées de guirlandes de fleurs portées par des Amours. Toutes ces sculptures sont dues à Hurtrelle, à Vancleve et à Coustou l'aîné.

Le vestibule, qui est en face, sert de salle à manger, l'on y voit deux tableaux de Vander Meulen, l'un représente Maastricht, Louis XIV est sur le premier plan du tableau monté sur un cheval blanc, parlant à un officier, l'autre est le siège de Cambrai, le roi est sur un cheval moucheté, derrière lui on aperçoit son camp.

Le vestibule qui est du côté de la montagne sert de salle de billard, il est aussi orné de deux tableaux de Vander Meulen; l' un est le siège de Valenciennes, on y remarque Louis XIV sur un cheval, Isabelle montrant ses gardes qui paraissent dans le lointain, l'autre est le siège de Douai, sur le devant on reconnaît un équipage aux livrées du roi.

On admire dans la chambre du conseil deux tableaux de Mignard ; l'un est l'Astronomie, l'autre un Concert champêtre. Elle est ornée de deux tables en marqueterie représentant des fleurs, des fruits, et des oiseaux. Les petits appartements pratiqués dans l'entresol sont bien distribués.
Au premier étage il y a les appartements, Natoire en a décoré le salon par quatre de ses tableaux qui représentent un repos de Diane, Bacchus et Ariane, Apollon et les Muses, et Vénus, se promenant sur les eaux.

Quatre pièces de verdure accompagnent le grand pavillon, dans chacune, de ce rectangle linéaire, il y a une statue de marbre entourée d'une grille de fer.

La façade extérieure, du côté des jardins, est ornée des statues antique de Fabius et de Fulvia. Du premier parterre, côté jardin, l'on descend par une rampe ornée de quatre vases de plomb, vers la fontaine des quatre gerbes, dont les bassins sont rocaillés. Elle est suivie de la grande pièce d'eau, au milieu de laquelle s'élève une gerbe haute de 18 mètres.
Sur deux grands piédestaux placés aux extrémités de la balustrade, qui termine ces magnifiques jardins, on a posé, en 1745, deux chevaux sculptés par Coustou le jeune qui se cabrent retenus par deux esclaves, l'un Français, l'autre Américain.
Pendant que Coustou travaillait à ces chevaux, un prétendu connaisseur s'avisa d'observer que la bride devait être tendue Pour persiffler la sottise de se donneur d'avis, le sculpteur répondit : « Monsieur si vous étiez venu un moment plutôt vous auriez vu la bride telle que vous la désirez, mais ces chevaux là ont 1a bouche si tendre que cela ne dure qu'un clin d œil. ».
Ces deux chevaux sont placés à l'entrée de la place de la Concorde, côté Champs-Elysées. Ces superbes jardins, qui offrent des modèles de tout ce que l'art peut imaginer, ont été plantés par Durasé.


Le Chantre des Jardins, Jacques Delille, chanté ainsi :

« C'est là que tout est grand, que l'art n'est point timide.
Là tout est enchanté, c'est le palais d'Armide.
C'est le jardin d'Alcine ou plutôt d'un héros.
Noble dans sa retraite et grand dans son repos.
Qui cherche encore à vaincre à dompter des obstacles.
Et ne marche jamais qu'entouré de miracles.
Voyez-vous et les eaux et la terre et les bois,
Subjugués à leur tour obéir à ses lois,
A ces douze palais d'élégante structure,
Ces arbres marier leur verte architecture,
Ces bronzes respirer, ces Beuves suspendus,
En gros bouillons d'écume à grand bruit descendus,
Tomber se plonger dans des canaux superbes.
Là s'épancher en nappe ici monter en gerbes.
Et dans l'air s'enflammant aux feux du soleil pour Pleuvoir en gouttes d'or d'émeraude et d'azur..
Si j'égare mes pas dans ces bocages sombres,
Des Faunes, des Sylvains en ont peuplé les ombres,
Et Diane et Vénus enchantent ce beau lieu,
Tout bosquet est un temple et tout marbre est un dieu,
Et Louis respirant du fracas des conquêtes,
Semble avoir invité tout l'Olympe à ses fêtes.»

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Les douze pavillons ont été construits entre 1680 et 1683 sur un plan unique, disposé symétriquement par rapport à l’axe formé par le grand bassin. Ils étaient divisés en deux logements chacun : l’un au rez-de-chaussée et l’autre à l’étage. Tous étaient équipés d’un cabinet d’aisances.

* Marly : architecture, usages et diffusion d'un modèle français:

 * La création de Marly : les rôles de Charles Le Brun, Jules Hardouin-Mansart et Louis XIV dans la conception de l’ensemble:

 * Marly, département des Bâtiments du roi, création d’un microcosme institutionnel sous Louis XIV (1679-1715):





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