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lundi 31 mars 2025

Fiche historique, les châteaux-forts. Yèvre-le-Châtel










Fiche VII








۩   Le Château-fort de Yèvre-le-Châtel, à Yèvre-le-Châtel

Entre Melun et Orléans, à deux pas de Pithiviers, Yèvre-le Châtel se dessine sur un éperon au commencement du département du Loiret. Yèvre, a accueillie une forteresse, qui, surplombant la plaine, la vallée de la Rimarde, laissait voir sa puissance...Construit au XIIIe siècle sous le règne de Philippe Auguste, le château à la forme d’un losange flanqué de quatre tours saillantes.  
  







Dénomination : Château-Fort 

Localisation :   45 300, Yèvre-le-Châtel, 
département du Loiret


Région : Centre-Val-de-Loire




♠  Les remparts, le château aux quatre grosses tours saillantes et sa poterne qui donne accès à la basse-cour ont vus les premiers possesseurs de ce fief qui ne sont pas connus, peut-être, dès la période gallo romaine, exista-t-il en ce lieu un fort car on a trouvé dans les souterrains qui s' étendent sous l' édifice actuel, des armes antiques et des médailles des empereurs.
Selon les traditions généralement reçues, Yèvre-le-Châtel aurait été construit pour correspondre avec les tours de Pithiviers et de Montlhéry afin d' organiser un système de défense contre les excursions des seigneurs du Puyset sous les règnes de Henri I, Louis VI et Louis VII contre lesquels ces hauts barons étaient perpétuellement en révolte ouverte.
Le Château-fort de Yèvre-le-Châtel date du XIIIe siècle. Il s'agit d'un ensemble castral militaire, dont le donjon forme un quadrilatère flanqué d'une tour ronde à chaque angle et entouré d'un fossé sec. Le château a la forme d’un losange flanqué de quatre tours saillantes.
Un chemin de ronde permet de circuler sur les courtines et, du haut des tours, on embrasse un vaste panorama sur la Beauce, le Gâtinais et les lisières de la forêt d’Orléans. Dans la cour haute du château, des carrés médiévaux présentent plus de 150 plantes aromatiques et médicinales.
Le château d' Yèvre se compose d' une double enceinte entourée de larges fossés, la première renferme l' ancien oratoire devenu un prieuré à la collation de Saint Benoît, puis l' église paroissiale, sous le vocable de Saint-Gault. Dans cette partie se trouvaient des bâtiments de quelque importance, ce sont maintenant des habitations villageoises.
La seconde enceinte renferme le donjon, elle domine le surplus de la place. On y pénétrait après avoir monté quelques marches par une porte précédée d' un pont levis et munie d' une bonne herse. La forme de ce fort est un carré parfait avec des tours très élevées aux quatre angles et une cinquième tour au milieu de la façade Est. Celle-ci est séparée de la courtine par deux arceaux ogives, sa construction paraît évidemment postérieure à celle des autres tours qui nous ont semblé remonter, ainsi que les autres parties de la forteresse, au delà du XIIe siècle.
L'entrée dans la basse-cour est protégée par un châtelet d'entrée, cantonné de deux tours, muni d'une herse, et d'une porte a double vantaux. Il existait par ailleurs deux poternes avec herse et portes a vantaux au sud et a l'est de l'enceinte. L'entrée dans le château lui-même se fait en gravissant un escalier du XVIe qui mène a la cour haute du donjon. Lors de l'usage militaire, l'accès se faisait par deux vantaux de bois s'abattant sur une pile, au sud et à l'est de l'édifice, reliés au donjon par une échelle mobile.


Historique:

Foulques, vicomte de Gatinais, qui vivait en 1120, est le premier seigneur connu d' Yèvre le Chatel, Amaury de Montfort, gendre d' André de Bourgogne, en jouissait en 1214 un peu plus tard cette châtellenie fut réunie au domaine de la couronne et Louis le Hutin la donna à la reine Clémence, sa femme. Durant la possession de cette princesse la baronnie d' Yèvre qui relevait de l' évêché d' Orléans devait envoyer chaque année, le 1 mai, à l' église cathédrale, une gouttière de cire offrande que les barons successeurs de Clémence durent continuer.
Après le décès du baron Arnoul, le roi interviendra plusieurs fois pour soumettre ses successeurs et démanteler leurs châteaux qui ne devaient être que des fortins de bois, construits sur une « motte ». Le rattachement du château à la couronne de France se situe vraisemblablement vers 1112, lorsque Louis VI le Gros contraint le vicomte Foulques à lui céder Yèvre-le-Châtel dont il fit une puissante châtellenie.
Au printemps 1079, une armée venue de Bourgogne se joindre aux forces de Philippe Ier pour assiéger le Puiset fit étape à Yèvre. Les paysans du lieu avaient amassé tous leurs biens et leurs grains dans l'église, espérant qu'ils y seraient respectés. Cependant, avec l'autorisation du jeune évêque d'Auxerre qui était de l'expédition avec son père le comte de Nevers, les chevaliers y prélevèrent de force, l'orge nécessaire au ravitaillement de leurs chevaux. C'est la raison pour laquelle, selon Raoul Tortaire, Philippe Ier fut battu au Puiset, par la volonté de saint Benoît.
Dès le Xe siècle, Yèvre est une des possessions de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire. On sait qu'à plusieurs reprises les moines de Fleury se plaignirent au roi, Hugues Capet, des exactions du baron Arnoul de Yèvre. C'est sans doute pour faire oublier les excès de son mari que son épouse, Lucinde, fonda dans l'enceinte du château une abbaye sous l'invocation de Saint-Gault, un des Saints de Bretagne dont les reliques avaient été apportées dans la région par des moines fuyant l'invasion des Normands. La chapelle de cette abbaye est aujourd'hui l'église paroissiale de Yèvre-le-Châtel.




Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons





















dimanche 23 mars 2025

Fiche historique. Les donjons. Chennebrun

 























Chennebrun se trouve au Sud-Ouest du département de l'Eure, à fleur avec le département de l'Orne à 40 kms au Sud-Ouest d'Evreux à un carrefour de plusieurs zones géographiques relativement bien définies. Au sortir du paysage vallonné du Perche et en avant du vaste plateau du Neubourg, Chennebrun était l'une des places fortes qui assuraient la défense de la Normandie. Le village est actuellement entouré de deux bois aux noms évocateurs de l'ancienne frontière : l'un s'appelle le bois de France et l'autre le bois de Normandie. 

 





Localisation : 27 820, Chennebrun, 
département de l'Eure. 

Région : Normandie

Année de construction : XIIIe siècle

Anciennement : Donjon 



le château fut installé sur le versant nord dominant la rive française de l’Avre. La vision du site primitif ne transparaît pas immédiatement à cause de modernisations successives. Jusqu’au XIXe siècle, il subsistait un donjon cylindrique sur motte, construit en pierre, réutilisé comme colombier. Il était placé au sommet de la crête, à l’endroit où la vue est la plus ouverte sur le territoire français. L’ensemble est aujourd’hui totalement arasé mais il est documenté par les archives. Le donjon fut cité en 1604 et décrit en 1745 : « Au derrière et au surplus sont une tour ou donjon en partie démoly, sans plancher et les ruines et vestiges d’ancien château et murs entourrez de fossez partie comblés, sur le glacis desquels sont des taillis et arbres couppés depuis deux ans. » Une description de 1777 en fit une relation plus précise, quoique visiblement erronée : « Le collombier construit en rong de quatrevingt dix pieds (29.7m) de diamettre de dans en dedans, les murs six pieds (1.98m) d’épaisseur portant trois mil bulins. » Ce colombier fut détruit en 1782.

Des sources iconographiques précises et viennent confirmer l’existence et l’emplacement de la motte et de sa basse-cour. Un plan de 1762 montre très nettement au no 2 [colombier] le schéma d’un fossé annulaire accompagné d’une basse-cour en amende à l’ouest, bordée de fossés et ouverte à l’extrémité occidentale (ill. no 25). Le diamètre extérieur de la motte aurait alors été de trois perches (19.5m) et la longueur extérieure de la basse-cour de trois perches et demie (22.75m) du fossé de la motte à l’entrée de la basse-cour. Les fossés auraient mesuré environ une demie perche (3.25m) de largeur. Un autre plan des environs de 1789 ne montre plus que la motte tronconique, appelée « butte » (planche no V). Enfin, un plan du milieu du XIXe siècle la représente encore, sans fossés, avec une base de 30 à 40 mètres de diamètre après affaissement naturel des talus et le comblement partiel des fossés (mentionné dès 1645).


Le donjon, cylindrique sur motte tronconique, aux murs de pierre de 6 pieds d’épaisseur (2 mètres) pourrait tout à fait correspondre à une construction normande et même se rapporter au don de 20 livres par Jean sans Terre à Gohier de Chennebrun pour « fortifier son château » en juin 1201. L’expression ad firmandum pouvant autant signifier « construire » que « reconstruire » ou encore « fortifier » des éléments déjà existants, étant donnée également l’ancienneté de l’implantation des Morville à Chennebrun, il est largement possible que cet édifice ne fût pas le premier. D’ailleurs lors de l’incendie de 1168, le terme municipium indiquait qu’il existait déjà une structure fortifiée. Cependant, par la relative importance de la somme versée à Gohier au début du XIIIe siècle, il est possible de mettre en rapport ce « château » avec l’ancien colombier sur motte car celui-ci, à tous points de vue – plan annulaire et basse-cour, modestes proportions – était une construction typique de cette époque.

Le Bourg
Jouxtant au Sud le complexe castral, la topographie actuelle de Chennebrun relève directement de celle du Moyen Âge. Le bourg s’étend le long de deux axes Nord-Sud reliant l’Avre au château et est-ouest. Il semble qu’il s’étendait autrefois plus au Sud en direction du prieuré. La configuration générale des bras de l’Avre, aux angles bien nets contournant les habitations, semble être née de dérivations artificielles de la rivière, remontant à la création du bourg. Elles furent peut-être renforcées de terrassements, d’une haie vive, d’une enceinte palissadée ou encore de murs.

La frontière de l’Avre les Fossés royaux, que l’on trouve aussi dénommés Fossés-le-Roi, Fossés du Roy sont évoqués pour la première fois dans la Chronique de Robert de Torigni. Son auteur, abbé du Mont-Saint-Michel (entre 1154 et 1186) relate les évènements de son époque et relève que le roi Henri [II] fit construire des fossés hauts et larges entre la France et la Normandie pour tenir éloignés les pillards. Il compare ensuite ces fossés aux digues (ou torses) que le même roi fit faire sur la Loire pour empêcher que les moissons et les prés soient envahis par les eaux. Ces évènements sont datés des années 1168-1169. Le chroniqueur évoque les hommes payés pour garder les digues, les exemptions accordées (service militaire, taxes), mais ne dit rien sur les moyens employés, humains ou techniques. Les Fossés royaux, au niveau descriptif, sont constitués d’un fossé et d’un talus. Le talus est haut de 5 à 9 mètres, le fossé large de 3 à 4 mètres. On ne sait si la structure était ou non complétée de moyens de défense comme des pieux par exemple.







La ville de Chennebrun


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Le donjon
Vu ici en allant sur châteaux secondaires https://books.open edition




Tourisme en Eure 

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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Château-fort et places fortes ayant existés 
en Ile-de-France

Le monde des châteaux





























samedi 22 mars 2025

Fiche historique. Les donjons. Vincennes

 












Jouxtant Paris à son Sud-Est et le bois de Vincennes tout proche cet ancien lieu de chasse des rois, Vincennes et son château sont ancrés en pleine petite banlieue de la région Ile-de-France, à deux pas de Paris et de son ancienne barrière d'octroi (en partie encore présente). La commune et son château-fort fut pendant plusieurs siècle l'apanage des rois, puis, plus tard, de l'armée.. 

 





Localisation : 94 300, Vincennes, 
département du Val-de-Marne. 

Région : Ile-de-France

Année de construction : XIVe siècle

Anciennement : Donjon 



Résidence royale de Philippe Auguste à Louis XIV en passant par Saint Louis, le château s'est progressivement doté de ses éléments actuels. Les bâtiments médiévaux, en particulier le donjon et la grande enceinte, constituent la seule résidence d'un souverain du Moyen-âge conservée en France.

Le donjon de Vincennes est la pièce maîtresse du château de Vincennes s'élevant à 50 mètres au-dessus du sol, il fut une résidence des rois de France et l'un des plus hauts donjons d'Europe avec la tour de Crest dans la Drôme (depuis la destruction du donjon de Coucy 54 mètres en 1917). Ancien logis royal puis prison d'État, il est classé aux monuments historiques en 1993 et 1999 et constitue un important site touristique du Val-de-Marne et de la proche banlieue de Paris.
Le donjon est au sein du complexe castral, l'espace d'habitation voulu par Charles V. À sa création, le rez-de-chaussée devait être inclus dans les appartements royaux. Mais dès l'avènement de Charles V au trône, celui-ci fait le choix d'un accès au premier étage par le châtelet d'entrée, indépendant du rez-de-chaussée. Il décide en même temps de créer un accès prestigieux à la chambre du 2e étage, par une "grande vis" telle qu'il en fait réaliser au même moment au Louvre. L'étroit escalier original devient alors un dégagement secondaire.

Vers 1337, Philippe VI de Valois décide de fortifier le site en construisant un donjon à l'ouest du manoir. Charles V de France, né dans la forteresse le 21 janvier 1338, en fait sa résidence, le siège de son gouvernement et de la haute administration. Il fait réaliser les travaux prévus par Philippe VI, y ajoutant par la suite l'enceinte monumentale avec ses portes et ses tours. Le donjon est édifié vers 1365. Sa construction a débuté entre 1336 et 1340. En 1369, on installe des machines de guerre sur les terrasses. La grande enceinte de 11 mètres de hauteur est élevée entre 1372 et 1380 ; la muraille avec chemin de ronde ceinturant donjon, manoir, Sainte-Chapelle et bâtiments résidentiels, est achevée en 1380.  Actuellement le plus élevé d’Europe, le donjon mesure 52 m de hauteur et possède six niveaux. La chambre de manœuvre de la herse, construite dès l’origine du donjon, est située en partie haute du niveau 1. Cette petite pièce contrôlait l’accès au moyen de relèvement et de descente de la herse, dispositif permettant d’assurer la protection du donjon.
 
Au XVe siècle, le donjon devient une prison royale. Au cours des années, il voit passer de nombreux détenus célèbres : Diderot, Mirabeau, le marquis de Sade… Fermé en 1784, il redevient une prison d’État au cours du XIXe siècle. Ses cellules servent à nouveau durant la Seconde Guerre mondiale et l’occupation allemande. Sur les murs, les prisonniers de guerre laissent des traces de leur passage, sous forme de graffitis à la mine de plomb.
Entre-temps, la Révolution française a redonné une fonction militaire à la forteresse. Napoléon Ier en fait ensuite une caserne et l’arsenal de Paris. Elle protège d’ailleurs la capitale, durant les invasions prussiennes. Elle devient enfin le centre du commandement de l’état-major français, entre 1939 et juin 1940. Restauré, le donjon de Vincennes est aujourd’hui un lieu de visite exceptionnel et l’un des monuments les plus importants d’Île-de-France.



Personnes emprisonnées dans le donjon

* Jean Pic de la Mirandole(1488)
* Henri IV (1574)
* Henri II de Bourbon-Condé (1616)
* Jean Duverger de Hauranne, abbé de Saint-Cyran (1638-1643)
* Jean-François Paul de Gondi (1652-1654)
* Nicolas Fouquet
* Jean Henri, dit Latude (1749-1750)
* Mirabeau (1777-)
* Étienne Antoine Boulogne
* Ferdinand de Géramb
* Le marquis de Sade (1777, 1778-1784)
* Armand Barbès
* Auguste Blanqui
* François-Vincent Raspail






La ville de Vincennes


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Le donjon



Tourisme en Val-de-Marne 

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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Château-fort et places fortes ayant existés 
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Le monde des châteaux



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De 1870























dimanche 16 mars 2025

Fiche historique, les châteaux-forts. Saint-Rémy-sur-Avre

 

















۩   Le Château-fort de Saint-Rémy, à Saint-Rémy-sur-Avre

Saint-Rémy est situé au nord-ouest du département de l'Eure-et-Loir, aux confins de la Beauce et de la Normandie dans une vaste cuvette au sol calcaire effleurant le département de l'Eure, positionnée sur l'axe Chartres-Evreux la commune est enserrer de terre agricole. 
Au moyen-âge elle fut muni de son château-fort, il servait à consolider la défense de Dreux. Plusieurs seigneuries s’établirent à Saint-Rémy-sur-Avre entre 1400 et 1790, elle eut, part sa position géographique à son époque, une part d'histoire entre le royaume de France et la Normandie (Les anglais).  
   








Dénomination : Château-Fort 

Localisation :   28 380, Saint-Rémy-sur-Avre,
 
département de l'Eure-et-Loir

Région : Centre-Val-de-Loire




♠  Après la destruction du château de Thimert en 1060, la famille du Châtel s’appuya principalement sur ses forteresses de Châteauneuf et Brézolles, situées assez loin de la frontière. Sur l’Avre, Gervais Ier construisit entre 1105 et 1109 celle de Saint-Rémy, commandant un gué de la rivière. Ce château, dont il reste d’intéressantes structures, se situait sur une crête dominant la rive normande, au lieu-dit « Vieux-Château » du Plessis-Saint-Rémy. Il était constitué d’une plate-forme cernée autrefois d’une chemise, renforcée postérieurement par des tourelles et cernée de fossés particulièrement profonds, tel que le présente l’atlas de 1747, selon un plan masse carré, renforcé de quatre tours circulaires à chaque angle282 (ill. no 3). Au sud-est, des vestiges de maçonnerie attestent de la présence d’une petite construction quadrangulaire, divisée par un mur de refend (ill. no 50).
L'enceinte était délimitée par un talus doublé d'un fossé, la basse-cour ou prenaient place les bâtiments abritait les hommes en armes et les animaux. Le Vieux Château du Plessis de Saint-Rémy a toutes les caractéristiques de ces « mottes à basse-cour », mais le donjon a été réalisé en moellons de silex et de grisons au mortier. La pierre remplaça en effet le bois sur ces mottes castrales au milieu du XIIème siècle. On a ainsi une date approximative de la construction de cette motte, à moins qu’un donjon en bois ait préexisté à celui de pierre dont on voit encore les fondations aujourd’hui. Ce donjon, de base carrée, (26 m x 25 m), était flanqué de fortes tours (10 m de diamètre à la base) dans les angles. L’épaisseur des murs, qui atteint 3,50 m, permet de penser qu’il s’élevait très haut. À l’intérieur même de l’édifice, un puits de 34 m de profondeur fournissait l’eau indispensable aux habitants de la forteresse.
La basse-cour, légèrement en contre bas par rapport à la plate-forme de la motte, est de plan elliptique et mesure 38 m de long et 34 m de large. Un mur de courtine, dont il reste quelques vestiges, couronnait le talus de pourtour. Un fossé de 18 à 25 m de large et de 5 à 7 m de profondeur, isolait l’ensemble motte basse-cour du plateau et rendait très certainement difficile l’assaut de cette forteresse qui s’étendait sur 96 m de long et 69 m de large. La motte du Plessis de Saint-Rémy et un des plus beaux exemples des fortifications médiévales du Centre et de la Normandie. Le site a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1985.
Bien campé au rebord du plateau dominant la vallée de l’Avre, il ne fait pas de doute que cet ouvrage a été créé pour permettre au Roi de France et à son allié, le seigneur du Thimerais, de faire front au puissant Duc de Normandie.




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