Espace exposition

mardi 4 novembre 2025

Fiche historique, les édifices. Saint-Loup-de-Naud

 







Fiche N° 9









Maison-forte

Le village est située dans le Sud-Est du département de la Seine-et-Marne en région Île-de-France là au Sud-Ouest de Provins et dans l'axe Est de Melun sur un plateau entaillé assez profondément par des vallées aux flancs plutôt abrupts. Le village est très ancien, bâti en terrasses sur un éperon qui termine le plateau de la Brie, il domine deux vallées où de clairs ruisseaux, affluents de la Voulzie, prennent leurs sources. 

Une ancienne tour qui s'élève sur une terrasse en dominant les bâtiments du prieuré, nous aiguille au loin vers une tour de vigie érigée antérieurement à ceux-ci, qui par sa position avantageuse, dominait à la fois le plateau et les vallées, en fait là un point stratégique important. 








Localisation : 77 650  Saint-Loup-de-Naud
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France  



C'est aux XIIIe et XIVe siècles que la France a connu une multiplication des maisons fortes, centres de petites seigneuries rurales. Elles sont traditionnellement constituées de bâtiments rangés à l'intérieur d'une enceinte, ou d'un logis rectangulaire surmonté d'une ou deux tourelles aux extrémités. Ces tourelles jouaient le rôle de vigie et affirmaient surtout de façon symbolique la qualité seigneuriale du propriétaire (Bur, La maison forte au Moyen Age, Paris, 1986). Bien que les maisons fortes soient souvent liées à une église, la bipolarisation de l'historiographie entre les spécialistes de l'architecture militaire et ceux de l'architecture ecclésiastique a eu comme résultat un manque d'études consacrées à l'analyse de leurs rapports.

La maison forte de Saint-Loup-de-Naud est située à quelques mètres au Nord du célèbre prieuré sur la partie la plus élevée de la colline du village. Légèrement à l'Ouest se trouvent les restes d'une ferme certainement d'origine médiévale. Disposés sur une surface assez irrégulière d'à peu près 50 m sur 60 m, les bâtiments de la maison forte de Saint-Loup-de-Naud ont été connus dès le début du siècle (Roblot- Delondre, Monuments Piot, 21 (1913), p. 140-144), mais ils n'ont jamais fait l'objet d'une étude systématique. Le but de notre deuxième brève étude consacrée à l'ensemble architecturaux de Saint-Loup-de-Naud est de présenter les divers bâtiments appartenant à la maison forte et de proposer quelques hypothèses sur les liens entre celle-ci, le prieuré, la ferme et le village.


* La disposition architecturale de la maison forte
La maison forte de Saint-Loup-de-Naud se compose au Nord-Ouest d'une tour liée aux vestiges d'une porte d'entrée, au Sud-Est d'un édifice rectangulaire comprenant deux pièces, et à l'Est et au Sud de vestiges importants de l'enclos fortifié. Il est probable que le mur servant de division entre la maison forte et la zone claustrale au Nord de la nef de l'église ait fait partie de l'enclos fortifié à l'origine. Il est quasi certain que l'archéologie pourrait mettre au jour des traces du reste de l'enclos et d'autres structures appartenant à l'ensemble de la maison forte.


* La tour et la porte d'entrée
La tour, connue sous le nom de Tour de la Haute Maison a été datée du XIIIe siècle (Roblot-Delondre, p. 142), ou de la fin du XIIe siècle dans ses parties basses (Seydoux, Châteaux et manoirs de la Brie, 1991 , p. 97). Transformée en « haute maison » au XVIIe siècle, cette imposante structure est de plan quadrangulaire irrégulier, et mesure approximativement 9 m sur 10. Construite en petit et moyen appareil avec des angles arrondis, ses murs sont d'une épaisseur d'à peu près 1,50 m au niveau du rez-de-chaussée. Seuls les encorbellements carrés au sommet des murs et les ouvertures (fenêtres et portes) sont en grand appareil. Vue de l'extérieur, des fenêtres de diverses époques indiquent que la tour a été reprise plusieurs fois.
Il est impossible de fixer une date aux fondations des bâtiments qui ont constitué le fief de la Haute-Maison. La formidable tour qui s'élève sur la terrasse la plus élevée de Saint-Loup-de-Naud et qui commande à la fois le plateau et les vallées, est bâtie, non en carré, mais en losange, ce qui démontre qu'elle faisait primitivement partie d'un ensemble de bâtiments actuellement détruits. Telle qu'elle est nous pouvons y voir une tour de défense datant du XIIIe siècle avec un remaniement dans la bâtisse au XVe siècle et probablement aussi au commencement du XVIIe. Dans l'épaisseur Est de la muraille (2m,5o) un escalier de pierre, fort étroit, permettait de pénétrer dans une salle unique qui formait le premier étage. A l'extrémité opposée au débouché de cet escalier, un second escalier donnait accès à la pièce composant le deuxième étage. Les marches de ce dernier furent coupées par les grandes fenêtres ouvertes au XVIIe siècle et remplacées par un escalier de bois qui dessert actuellement les étages supérieurs. Ces salles contenaient de grandes cheminées de pierre, rétrécies au XVIIIe siècle, les foyers furent dégagés dernièrement.

Seule la cheminée de la salle basse a été refaite en 1890, avec des matériaux gothiques provenant des ruines du prieuré. C'est au milieu de cette dernière pièce que se trouve une oubliette, creusée dans le tuf, profonde de 5 à 6 mètres, avec niche en pierre de taille.






La Ville

Le manoir, le village



*


Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr




*









Coupe transversale de la Maison forte (Est-ouest)












samedi 6 septembre 2025

Fiche historique, les châteaux-forts. Parnes

 







Blason de la France Ancienne












۩  Château-fort puis château , à Parnes

Nichée dans la vallée de Cuderon au Sud de Gisors, dans la latérale Sud-Est vers château Gaillard et frontalier avec le Val d'Oise là-bas au Sud-Ouest de son département, l'Oise en région Hauts-de-France, Parnes, au moyen-âge, se voit entouré de places fortes plus ou moins importantes, les plus connues sont Gisors et château Gaillard. Ce château médiéval à connu plusieurs remodelage jusqu'à devenir à ce jour le château actuel.

 







Dénomination : Château-Fort puis château

Localisation :   60 240 à Parnes
 
département de l'Oise

Région : Hauts-de-France





 
Le château d'Alaincourt est formé d'un ensemble de constructions disparates composé de moellons, pierres de taille, briques et pierres.
En 1488, la construction d'un manoir sur le domaine est présente lors de l'achat de Pierre Le Gendre. Ce dernier agrandit considérablement le manoir primitif. L'aile gauche du bâtiment construite en moellons crépis avec les angles en pierre de taille est datée de la seconde moitié du XVe siècle. L'aile composée de briques et de pierres date du tout début du XVIe siècle. Les travaux sont poursuivis par la famille de Neufville-Villeroy aux XVIe et XVIIe siècles. Vers 1565, Nicolas de Neufville de Villeroy (1542-1617) fait élever le mur d'enceinte fortifié qui clos les cents hectares de parc dont il ne reste que trois côtés. Il fait édifier une chapelle dédiée à Saint-Eutrope (1576), dont le personnage occupe la fonction de secrétaire d'état au surnom de « Seigneur d'Alincourt » sous le règne de Charles IX, Henry III, Henry IV et Louis XIII.
Les membres de la famille poursuivent l'agrandissement et la transformation de l'ensemble des bâtiments et du domaine, notamment la poterne et le colombier de pied. Un intérêt est porté sur les tourelles d'angle en encorbellement, l'appareillage des murs offrant une petite variation par rapport au corps de bâtiment et la tour d'escalier octogonal. Cette dernière est surmontée de créneaux percés d'archères, avec mâchicoulis sur consoles permettant de mettre en valeur l'entrée principale du bâtiment. La présence des donjons réalisés à cette époque du Moyen Âge et de la Renaissance est figurative et sont construits pour attester une valeur de prestige.

Lorsque Pierre Le Gendre, Trésorier de France sous Louis XII puis François Ier, acquit le domaine d'Alincourt, il dut partager son temps entre l'hôtel parisien qu'il faisait construire et le château médiéval où il effectua de grands travaux. Sa prodigieuse ascension sociale et politique allait ainsi pouvoir être matérialisée dans la pierre. Le Gendre représente bien en cela la nouvelle classe des bourgeois parvenus. N'épousa-t-il pas en secondes noces Charlotte Briçonnet, issue d'une famille appartenant au riche milieu d'affaires tourangeau ? Parallèlement à la construction du célèbre hôtel Le Gendre à Paris aujourd'hui disparu, il acquit les terres, château et seigneurie d'Alincourt, qui allaient lui permettre d'asseoir sa puissance nouvelle sur l'ancienneté de la demeure. Il se devait d'y effectuer une mise au goût du jour, mais en s'inscrivant dans la tradition. La construction allait donc composer avec l'ancien. Le château était représenté en un ensemble de bâtiments qui s'étagent sur trois plans successifs, chacun d'eux comportant une imposante porterie. Au tout premier plan, une porte isolée à bossages précède le chemin d'accès au châtelet d'entrée. Plus en retrait, au-delà d'un terre-plein gazonné, un second front fortifié barre horizontalement le dessin. A l'arrière-plan, se développe une imposante masse de bâtiments.
 
Le château d'Alincourt était constitué d'une porte d'enceinte extérieure cantonnée de pavillons qui était accostée à sa courtine talutée, son mur d'enceinte convergeait jusqu'à l'imposant pavillon isolé. Un pigeonnier et une chapelle étaient placés, celle-ci était constituée d'un passage couvert reliant l'enceinte du château proprement dit. Un imposant châtelet médiéval s'imposait muni d'une courtine qui l'accostait. Un long logis en arrière-plan et une  haute tour d'escalier coiffée d'un comble à impériale siégeaient, elle fut, par la suite, remplacée par une terrasse. 
La tour du manoir, cette tour polygonale était dotée d'un chemin de ronde crénelé sur mâchicoulis dont la caractéristique principale était de présenter une baie en partie supérieure sur une arête du polygone. 
Des contreforts médian venaient  conforter les pignons.
Une belle lucarne passante d'origine bien que dérasée est toujours visible sur l'édifice. 
La façade comportant la tour polygonale bénéficiait d'une implantation aléatoire des baies.
La partie droite, qui réunissait le corps de logis, le donjon et la tour (aujourd'hui dite du Général), reconnaissables à leur appareil polychrome si caractéristique de brique et pierre, étaient accompagnés de tourelles en surplomb. 
Un pont-levis constituait avec la porte le plus avancé du système de fortification. Derrière lui, au-delà d'une zone en herbe, pavillons et courtines se déploient. L'entrée est flanquée de deux tours quadrangulaires coiffées de toitures pyramidales, reliées par une galerie à l'étage. La porte comporte deux baies en plein cintre, l'une charretière, l'autre destinée aux piétons. Herses, mâchicoulis et assommoir devaient intimider les éventuels assaillants. L'enceinte et la porte subsistent aujourd'hui intégralement, excepté la partie haute, crénelée, de la courtine.

Une seconde ligne de murs se déploie parallèlement à la précédente. Une lice les sépare. Outre une simple tour quadrangulaire située à l'extrême gauche du mur, l'enceinte intérieure est ponctuée de petites tourelles en surplomb dont l'appareil de brique et pierre a été finement représenté. Un magnifique châtelet se détache au centre. Il est désaxé par rapport à l'entrée de l'enceinte extérieure. La porte, comme la précédente, comporte deux entrées de tailles différentes : l'une est piétonnière, la seconde, en anse de panier et très moulurée, est destinée aux attelages. Le portail, encadré de deux tourelles en surplomb, est surmonté d'un étage couvert d'une haute toiture en pavillon ornée d'une lucarne et d'une riche crête. Un élément sculpté surmonte l'entrée. Derrière cette double ligne de défense, se déploient d'un côté la basse-cour, dominée par le pigeonnier et la flèche de la chapelle, de l'autre la cour d'honneur que l'on aperçoit à peine, masquée par les logis.

A l' arrière-plan, des bâtiments se développent de façon continue depuis la basse-cour jusqu'au château, le long de l'enceinte occidentale. Sur la cour d'honneur, le corps de logis desservi par un escalier à demi hors-œuvre est ponctué par une série de lucarnes richement ornées. La tourelle en surplomb est la seule partie visible du logis neuf de Pierre Le Gendre. On aperçoit la tour d'escalier de l'ancien manoir (appelée aile du Méridien) avec ses mâchicoulis et sa coiffe ponctuée sur chacune de ses faces de petites lucarnes. Au-delà se trouvent l'importante tour dite du Général et le donjon, également attribués à Pierre Le Gendre.



L'ancien manoir

L'ancien manoir (actuel logis du Méridien) et sa tourelle d'escalier, le logis neuf de Pierre Le Gendre, la tour « du Général », et enfin le donjon ont traversé les siècles, malgré quelques transformations malheureuses, en particulier la suppression des hautes lucarnes ouvragées typiques de la Première Renaissance. En revanche, toute la partie médiane entre le logis et la basse-cour a été bouleversée, puisque le châtelet et le corps de bâtiment appuyé à la courtine ouest ont disparu.

En effet, si les ajouts du XVIIe siècle semblent avoir essentiellement consisté à établir un corps de bâtiment entre le donjon et le logis, d'importantes modifications furent réalisées au siècle suivant. Depuis le doublement des dispositifs de défense établis lors des guerres de religion, les accès au château ainsi que la circulation à travers les espaces extérieurs étaient complexes. Le visiteur devait traverser une succession de portes séparées par des espaces en chicane, avant d'atteindre la cour d'honneur. L'emploi du carrosse y était malaisé, et nous dit Régnier, c'est « du temps de M. de Sénozan », Conseiller puis Président au Parlement de Paris, entre 1733 et 1764, que des travaux furent entrepris pour créer un accès plus commode et des circulations intérieures simplifiées. Le pont-levis et l'entrée extérieure à bossage furent donc supprimés, remplacés par une jetée lancée par-dessus le vallon. Celle-ci permettait d'accéder directement à la cour d'honneur après avoir franchi un nouveau portail. L'ancien châtelet fut également détruit au profit d'une avant-cour plus vaste aménagée en terrasse. C'est à cette époque sans doute que fut remanié le bâtiment qui sépare cour d'honneur et basse-cour.


Texte sur un essai de restitution du château écrit au XXe siècle 
par Jean-Louis Rebière et Anne Boussotrot




Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons



*


























lundi 4 août 2025

Fiche historique. Les donjons. Senlis

 




















Senlis se situe sur la Nonette, entre les forêts de Chantilly et d'Ermenonville au sud, et d'Halatte au nord, à quarante kilomètres au nord de Paris. Dressée au sud du département de l'Oise et entourée de bois, la ville, de fondation antique, séjour royal durant le Moyen Âge, conserve de sa longue histoire un riche patrimoine et possède plusieurs musées.  

 





Localisation : 60 300, Senlis, 
département de l'Oise. 

Région : Hauts-de-France

Anciennement : Beffroi



Le château royal de Senlis est un site remarquable, non seulement de l'histoire de Senlis, mais aussi de l'Histoire de France.

En face, immédiatement à droite de l'entrée à l'angle nord-est du parc, se trouve une grosse tour carrée de la fin du Xe siècle, écrêtée au XVIIe siècle. Son apparence d'origine est inconnue, mais bien des caractéristiques la rapprochent d'un donjon. Bâti avec des gros blocs d'appareil provenant de bâtiments publics du Senlis antique (Augustomagus), la bâtisse a pendant un certain temps été confondue avec une construction gallo-romaine. En réalité, seules les fondations contiennent des vestiges archéologiques de cette époque. La tour se distingue par de très larges contreforts saillants et des murs épais de 4,5 m, pour une superficie construite de 21,5 m sur 17 m. L'intérieur contient une unique salle rectangulaire, remaniée à l'époque gothique, avec un puits dans la partie sud-est. C'est près de cette tour que le socle de la statue de l'empereur Claude a été découvert, exposé au musée d'art et d'archéologie de Senlis. La tour ne se visite pas ; elle n'était vraisemblablement pas reliée au château royal de Louis le Gros.

Les beffrois de Senlis et d'Evreux.
Il serait un peu tard pour rendre compte du volume de travaux publié en 1893 par le Comité archéologique de Senlis (3e sér., t. VII, année 1892). Négligeant donc deux mémoires de MM. l'abbé Müller et Anthyme Saint-Paul, qui appelleraient, d'ailleurs, un long commentaire, nous présenterons simplement ici de très courtes observations motivées par l'article intéressant que M. le vicomte de Caix-de-Saint-Aymour a intitulé : Le beffroi de Senlis. 

Essai de restitution .
Le beffroi de Senlis n'existe plus depuis l'année 1802. C'était une tour carrée, surmontée d'une toiture recouverte de plomb, avec des lucarnes et un campanile ou « petit clocher ». Ce couronnement de charpente avait, d'ailleurs, été remplacé, dans les premières années du règne de Louis XV, par une flèche en pierre. Aucun dessin ou gravure ne nous a conservé l'aspect exact de cette curieuse construction municipale, soit avant, soit après les travaux du XVIIIe siècle. Les deux figures intercalées dans le texte de M. de Saint-Aymour sont des essais de restitution tentés par M. de Clercq, d'après un croquis fait de mémoire par un vieil habitant de Senlis qui, dans son enfance, avait vu le beffroi debout. Si l'on s'en rapporte à ces deux figures, le beffroi de Senlis offrait une analogie extraordinaire avec la Tour de l'Horloge d'Évreux. Même nombre d'étages, même hauteur relative de ces étages, même porte en arc bandé avec tympan, arcade en tiers point et accolade ; mêmes baies étroites et sans ornements, même balustrade portée sur un encorbellement très accentué ; même parti de gargouilles sous une saillie de moulures. A Senlis, il est vrai, le plan carré continuait sans changement de la base au sommet, tandis qu'à Évreux il passe à l'octogone entre le deuxième et le troisième étage ; mais c'est un point secondaire, qui prouve seulement que les ressources étaient inégales dans les deux villes. Les arêtes, en effet, sont nues de part et d'autre, et les deux ensembles ont un caractère commun de simplicité élégante absolument particulier.

Or, de l'une des deux constructions, la date est connue. On sait, par des renseignements certains, que la tour d'Evreux fut commencée en 1490 et terminée en 1497. La tour de Senlis, telle qu'elle nous est présentée, ne saurait donc être identifiée, comme M. de Saint-Aymour semble le faire, avec celle réparée en 1392, suivant un devis publié par M Flammermont (Com. archéol. de Senlis, 1875). Elle datait de la fin du XVe siècle, et non de la fin du XIVe.

La conclusion est qu'il existe, entre la forme donnée au monument par l'artiste, auteur de la restitution et l'un des documents ayant servi à cette restitution, contradiction absolue. Mais nous ne voulons pas incriminer trop sévèrement le joli croquis de M. de Clercq ; s'il « donne bien la silhouette que devait présenter le vieux beffroi », nous ne pouvons vraiment le considérer comme une restitution, dans le sens exact du mot. On sait que le beffroi d'Évreux a été grandement popularisé par la gravure; tous les auteurs de manuels, entre autres, le donnent, avec raison, comme le type achevé du genre. C'est ce qui explique sans doute les souvenirs trop fidèles à l'influence desquels n'a pu échapper M. de Clercq.

Rien n'empêche que le même architecte ait pu, à la fin du XVe siècle, donner les plans du beffroi d'Évreux et du beffroi de Senlis. Mais pour qu'une affirmation ou même une hypothèse puisse se produire à cet égard, il est besoin d'autres documents qu'un croquis fait de mémoire au XIXe siècle.   


L. RéGiNier.







La ville de Senlis


*


Le donjon




Tourisme Oise 

https://www.oisetourisme.com/


*



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Château-fort et places fortes ayant existés 
en Ile-de-France

Le monde des châteaux





























jeudi 31 juillet 2025

Fiche historique, les châteaux-forts. Nangis

 







Fiche N° XXIII








۩  Château-fort puis château , à Nangis

Nichée au centre de la Brie et du département de la Seine-et-Marne entourée de terres agricoles et de parcelles boisées, la commune se situe entre Melun et Provins, deux grandes places au moyen-âge et à 60kms au Sud-Est de Paris. Nangis acquière assez vite sa motte castrale puis son château-fort qui connait les rebondissements du moyen-âge. Nangis est érigée en ville par François Ier en 1544.

 







Dénomination : Château-Fort puis château

Localisation :   77 370 à Nangis
 
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France





 
Nangis est mentionné dans les textes dès 1157 et la commune connut deux châteaux successivement: le Chastel et la Motte Beauvoir, qui sont chacun à l'origine d'un noyau d'habitat.
Le premier, le Chastel était une forteresse datant d'après l'an mille. Le Chastel est abandonné car la route amène trop de pillards. Cette forteresse avait deux avant-postes: la Grande et la Petite-Bretèche, au lieu-dit Bertauche.
Le château médiéval du XIIe siècle, au lieu-dit La Motte-Beauvoir, était le siège d'une importante seigneurie. Il est entouré de douves qu'un pont enjambe (le pont des marquis). Le château était de plan carré avec trois corps de bâtiments et des tours aux angles. Il ne reste qu'une aile avec deux tours. Aux Xlle-XIlle siècle, le fief appartenait à la famille de Britaud qui dota Nangis d'une église, d'un hôtel-Dieu et d'une léproserie. Au XIVe siècle, le roi Charles VII donna la seigneurie à Denis de Chailly. Puis, elle passa dans les mains de la famille de Brichanteau au XVIe siècle et devint un marquisat en 1612 sous Louis XIII. Au XVIIe siècle, le château a été modifié pour en effacer les signes défensifs et de larges fenêtres sont venues percer les façades pour en faire une résidence agréable à habiter. Un parc entoure l'élégante demeure.
Autour du château, les communs du château forment ce qu'on appelle « la ferme du château », dont l'entrée se faisait par la porte monumentale en pierre de taille, conservée et inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques en 1963 en même temps que «la ferme» du château. Les bâtiments sont disposés autour d'une cour, dans laquelle a été construite une maison d'habitation. Une grange, une étable, une bergerie et une halle pour les récoltes sont disposées autour. Le pigeonnier est un droit féodal, dû au statut de seigneur d'un fief. Sa taille reflète toujours l'étendue du domaine par le nombre de trous de boulins. Généralement, un trou vaut pour 1/2 hectare. Celui de Nangis en comporte 873. Les pigeonniers, ou colombiers, ont souvent été détruits à la Révolution car représentatifs du pouvoir de la noblesse.


* Le château dans le temps

Pendant leur séjour à Nangis les Guerchy (XVIIIe siècle) avaient essayé de faire revivre l' animation de l' époque des Brichanteau, leur château vit se renouveler sous Louis XV les réceptions d' autrefois: on y donna plusieurs fêtes princières auxquelles s' associaient les habitants du voisinage. D' après un manuscrit de ce temps, ce château remanié sous Henri II et sous Louis XIII avait encore une grande apparence avec son avenue précédant la grille de l' avant cour, avec sa façade exposée au soleil levant dressée de deux grandes ailes parallèles et flanquée de quatre tours en gresserie. Les trois corps de logis élevés de deux étages au dessus du rez-de-chaussée étaient couverts d' ardoises, ils masquaient les communs: deux basses cours, le colombier à pied et une chapelle de Saint- Mathurin reconstruite en 1757. Sur la façade principale rehaussée munie d' embrasures de chaînes, de corniches, de pilastres en pierre, les Brichanteau avaient fait sculpter leurs armes ; D' azur à six besants d' argent qui furent aussi les armes des Guerchy.
On a dit avec raison que ce mélange de constructions successives d' anciennes tours démantelées, de tourelles et de pavillons formait un pèle-mêle un peu disparate. Ce n' était pas moins une belle demeure, malheureusement sans perspective située en plat pays dans le bourg même près de l' église. L' ensemble des bâtiments se trouvait encadré de larges fossés à fond de cuve qu' on franchissait au moyen de deux ponts, au midi s' étendaient les jardins et le parc à l' anglaise dont la superficie fut portée de 40 à 65 arpents (de 50 400 à 81 900m2) au cours du dix huitième siècle. Du côté du parc, l' aspect primitif avait peu changé bien que l' ancien appareil féodal eût été fort négligé depuis que l' on s' attachait à donner au séjour de la campagne plus de confort et d agrément. Mais c' est surtout l' intérieur de l' habitation qui s' était transformé. Les contrats des deux derniers siècles mentionnent trop sommairement les lambris dorés plafonds, les tableaux, chassis, ornements et autres choses servant à l' embellissement et à la décoration du château.

Malgré les démolitions opérées comme l' écrivait Amédée Aufauvre (XIXe siècle) dans son livre sur les Monuments de Seine et Marne, la masse de l' ancien château, le pourpris, l' avant-cour, les fossés étaient encore très apparents. Près de l' église et presque en face du portail s' ouvre une porte plein cintre à bossage et à entablement qui date de Louis XIII, un peu plus loin sur l' angle, en tirant vers la place, se dresse une tour ronde. Toutefois ce n' est pas de ce côté qu' il faut chercher la trace de l' ensemble du vieux manoir, il faut aller du côté sud de l' église. Il reste là un fossé dont l' escarpe est commandée par un rempart, les courtines sont reliées par des tours et des bastions malheureusement rasés. En retrait de cette enceinte du côté de la campagne, s' élève un corps de logis dont les ouvertures refaites et déformées ont affaibli le caractère. Aux angles il y a deux tours, celle de gauche est marquée au cachet du seizième siècle qui la modifie, celle de droite, si l' on s' en rapporte aux formes générales et en l' absence de tout détail caractéristique doit être contemporaine de Charles VII et de Louis XI. Cinq contreforts montent du fossé pour soutenir cet unique corps de logis isolé au milieu du vide qui s' est fait aux alentour. C' est en cet état que se trouvaient les restes du château quand la ville de Nangis en est devenue propriétaire en 1859.

Texte de l'histoire du château écrit au XIXe siècle 
par Th LHUILLIER

Correspondant du Comité des Sociétés des Beaux Arts des départements à Melun.



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons



*





Reconstitution de la façade côté jardin au XVIIe


L'ancien château féodal


Le château actuellement


Reste des remparts



Porte du château de l'ancienne prison
























mardi 22 juillet 2025

Fiche historique, les châteaux-forts. Maillebois

 















۩   Le Château-fort puis château , à Maillebois

Nichée au creux d'un grand espace boisé, au nord du département de l'Eure-et-Loir proche de Dreux, Maintenon et Epernon à l'Est dans le pays de thymerais au coeur d'une terre flanquée de territoires agricoles, de forêts, de zones agricoles hétérogènes qui marque la transition entre les massifs domaniaux de Châteauneuf et de Senonches. Autrefois Château-Fort puis château au XVIIe siècle, Maillebois est devenu au fil du temps cette majestueuse bâtisse brique et pierre.

 







Dénomination : Château-Fort puis château

Localisation :   28 170 à Maillebois
 
département de l'Eure-et-Loir

Région : Centre-Val-de-Loire





 
Comme tout château médiéval, celui de Maillebois a dû être bâti en bois avant de l'être en pierre de silex durant la seconde moitié du Moyen Âge. La présence d'un ouvrage de défense est attestée sur le site en 1383, l'édification du château de brique actuel par Jeanne d'O, ses six tours puis la chapelle, remontent aux alentours de 1460. Son descendant, François d'O était l'un des mignons d'Henri III qui occupa plusieurs charges honorifiques et fort rémunératrices : gouverneur de Caen, gouverneur de Paris, surintendant des Finances. Amateur d'Art, de sculpture et de peinture, il "laissa fort embellies les demeures qu'il occupa à chaque poste". En lui adjoignant une chapelle (1495) qui deviendra l'église paroissiale. Il fait aussi coiffer les tours de hautes toitures effilées, toutes différentes, et percer de nombreuses fenêtres: la demeure fortifiée devient une maison de plaisance.

C’est une forteresse qui contrôlait le passage de la Blaise et celui des troupes entre l’Île-de-France et la Normandie qui se sont longtemps combattues. Bâtiment militaire de plan carré, flanqué de quatre tours, intégrant le logis et la chapelle, il devait ressembler au château de Villebon. Ce château en habit d'Arlequin était complété de deux petites tours placées au milieu des enceintes, le tout protégeant une cour carrée fermée par un portail décoré de deux tourelles intérieures. De l’époque médiévale subsistent des murs d’une large épaisseur inclus dans le bâtiment et les fondations de la partie nord, signalées par des murets.
Au corps principal s'ajoutent deux tours carrées formant un U, auxquelles viennent se flanquer deux grosses tours rondes. Des mâchicoulis soulignent la façade et les tours créant un ensemble harmonieux. Le château de Maillebois tel qu'il existe aujourd'hui est un mélange de plusieurs styles. Bâti en bois, puis en pierre de silex durant la seconde moitié du Moyen Âge, les murs d'origine atteignent par endroits plus de 2 mètres de large. Maillebois est à l'époque une vraie forteresse, avec un pont-levis, un donjon, quatre tours de garde et des murs à créneaux.
Depuis ses origines, le fief de Maillebois dépend de la baronnie de Châteauneuf-en-Thymerais. Il est la propriété d'une branche cadette des Vendôme-Montoire puis par le jeu des alliances, celle des Vieuxpont, Le Baveux et Ô.



* Le château actuel

Le château de Maillebois, situé à 30 kilomètres au nord-ouest. Les bâtiments des communs, oeuvre de Nicolas Desmarets, surintendant des finances sous Louis XIV, datent de la fin du XVIIe siècle. Ils ont été restaurés par le Vicomte de Maleyssie au début du XIXe siècle. C'est Lionel-Henri Latham, grand-père de l'actuel propriétaire, qui fit construire les écuries en 1882, à l'arrière des communs. Très caractéristiques de la fin du XIXe siècle, elles s'organisent autour d'une cour à demi-creusée dans la colline. On note l'unité des matériaux utilisés : silex, briques de différentes couleurs, granit et marbres. Le passage et les salles sont couvertes de voûtes et de voûtains ornés de motif de briques vernissées. Les murs sont construits en rognons de silex avec des joints en mortier coloré, tous les encadrements, bandeaux et entablements sont en briques, les ouvertures ont des linteaux en arc en anse de panier. Les mangeoires et les abreuvoirs sont en marbre. Deux bronzes de Rainot ornementent les abreuvoirs extérieurs. Un exèdre constitue le pédiluve pour les chevaux. Le mobilier équestre est toujours en place. Le décor est régulièrement ponctué des initiales entrelacées LHL qui signifient Lionel-Henri Latham. Ce qui est remarquable, c'est l'homogénéité de l'ensemble : absolument toutes les pièces sont réalisées de la même façon, mais sans monotonie aucune, grâce à la richesse des jeux combinés de la polychromie et de la géométrie. Ces écuries sont toujours utilisées. Le château médiéval, brûlé par les Anglais en 1425, fut rebâti sur les anciens soubassements. À la Renaissance, un nouveau château dans le goût de l'époque fut édifié puis embelli ou modifié au cours des siècles suivants jusqu'à ce que la Révolution le réquisitionne comme bien national. Depuis, il n'a appartenu qu'à deux familles.
Le château est inscrit en tant que monument historique le 22 décembre 1941, les façades et toitures des communs sont inscrites en 1974 et la totalité des écuries est inscrite en 2001.Quant à l'intérieur du château, voici ce que Mme Latham, quand elle faisait les honneurs de son château, signalait à ses hôtes, en traversant le salon aux fines boiseries Louis XV : les tapisseries des Noces de Persée acquises par M. de Maleissye à l'hôtel Talhouët à Paris, une cheminée et un lit en provenance du château de Crécy, ainsi qu'un tableau de Mignard représentant la duchesse de la Vallière. Malheureusement, les sept tapisseries dont Mme Latham était si fière ont été volées en 1984. Il n'en reste plus que le souvenir grâce aux photos.




Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons



*




Le château au XVIIe







La cour



Le porche des écuries















mardi 3 juin 2025

Fiche historique, les châteaux-forts. Evreux

 



















۩   Le Château-fort puis château , à Evreux

Nichée au creux de la vallée, Evreux cette charmante ville de l' Eure et Capitale de son département, reste une ville à échelle humaine. Situé dans la vallée de l'Iton sur un plateau de craie, Evreux fait face en son sud à Dreux, puis Chartres un peu plus loin et Paris vers l'Est. Héritière d’une histoire bimillénaire, siège épiscopal à partir du  IVe siècle, capitale du comté d'Évreux vers 990, elle appartient au duché de Normandie, uni au royaume d'Angleterre de 1066 à 1204.







Dénomination : Château-Fort puis château

Localisation :   27 000 à Evreux
 
département de l'Eure

Région : Normandie





 
Le château d'Evreux est situé dans la cité, il est la siège et le chef-lieu d'une seigneurie des plus considérables du royaume. On peut dire que ce château a été très considérable et très ancien. Des vestiges se voyaient aux environs de celui qui existait au XIXe siècle, les fossés ont été comblés à la même époque pour y bâtir des maisons et des jardins. Il subsistait depuis longtemps au milieu du XIe siècle puisqu' il est expressément fait mention que le monastère de Saint-Sauveur fut bâti en ce temps là. Le château qui subsistait au XIXe siècle, était un édifice irrégulier et simple par son aspect, il parait que celui qui a conduit cet ouvrage n'avait pas plus de goût pour l'architecture que pour les antiquités. Il y avait une ancienne chapelle dans le château qui était servie par trois chapelains lesquels étaient pourvus de plein droit par les comtes d' Evreux.
Des fouilles archéologiques au XVIIIe et XIXe siècle ont démontré l’existence, à l’angle nord-est de la cité, d’un castellum, camp militaire romain, entouré de fossés et de remparts. Puis, tout au long du Moyen Âge s’y élève un château, dont l’existence est attestée dès 1060, dans une charte concernant la fondation de l’abbaye de Saint Sauveur par Richard, comte d’Evreux. Selon la période, ce château dépend de l’autorité du roi de France, du roi d’Angleterre ou du Duc de Normandie. A l’angle ouest se trouve un donjon, nommé “grosse tour du chastel”. En 1462, Louis XI fait reconstruire l’édifice, dont aucune vue ni description n’est conservée. Ce bâtiment est abattu en 1662 par les ducs de Bouillon, qui le remplacent par une construction de style classique, conforme au goût du jour.

Evreux, ville forte
A proximité de l’actuelle place Sepmanville se rejoignent le rempart gallo-romain (ou castrum), édifié à la fin du IIIème siècle ap. J.-C. et qui entoure la Cité, et l’enceinte médiévale, construite à la fin du XIIème siècle, destinée à protéger le bourg commerçant et paroisse Saint-Pierre, organisé autour de son église. Le développement de ce bourg, au nord de la cité antique, résulte de la proximité avec le bras septentrional de l’Iton. La fortification médiévale rejoint le castrum gallo-romain en deux points : à l’ouest, par une jonction toujours visible au niveau du cours de la rivière en face de la terrasse du MataHari, et à l’est, au niveau de la « grosse tour du châtel » (à gauche de l’actuel Hôtel de ville), située à l’angle nord-est du castrum.

À quoi ressemble Évreux entre les Xe et XIIe siècles ? Difficile de le dire avec certitude car les archives municipales ou départementales, le fonds patrimonial n’ont pas d’images de cette période montrant la ville. Mais il y en a pour les siècles suivants. Les gravures du XVIIe ou du XVIIIe siècle montrent que le centre d’Évreux, autour de la cathédrale, du château comtal connu depuis 1060, du palais de l’évêque (épiscopal), ressemble aux autres cités françaises de l’époque.
Dans l’hypothèse d’un premier état du castrum, les parcelles diagnostiquées se trouveraient dans l’espace délimité par la muraille et incluant les thermes toujours en fonction. Il serait même possible, selon les restitutions proposées, qu’un tronçon de cette muraille longe intérieurement la limite nord de l’emprise prescrite. La construction du second castrum a quant à elle entraîné l’exclusion des parcelles de l’aire urbaine.
La cité médiévale se développe par la suite dans l’enceinte du castrum tardo-antique, lequel accueillit, dans son angle nord-est, le château des comtes d’Évreux dont la première attestation remonte à 1060. Son emplacement est aujourd’hui occupé par la mairie d’Évreux.
Les recherches menées sur le castrum suggèrent, comme nous l’avons vu, l’existence d’un premier état de cette fortification englobant totalement les terrains diagnostiqués (fig. 6), et relevant du 3e quart du IIIe siècle.
La base des fondations du mur du castrum, il est présent sous la façade Est du théâtre, en débord de plus d’un mètre.
Le rôle défensif des fortifications s’amenuisant à la fin de la période médiévale, les ponts levis sont progressivement immobilisés et remplis de pavés et de terre. C’est notamment le cas au XVIIe siècle des ponts levis de la Porte aux Febvres et de la Porte Peinte.