Fiche N°10
A deux pas de Dourdan sur un axe Evry, Dourdan, Chartres, Saint-Martin-de-Bréthencourt se confine dans une échancrure, au Sud du département des Yvelines, flirtant avec les régions naturelles de la Beauce et de l'Hurepoix, fortement agricole. Des noms de grandes familles comme Montlhéry, Chevreuse ont construis cette châtellenie, au XIe siècle Guy-le-Rouge fit bâtir un château-fort.
Année de construction : XIe siècle
Anciennement : Donjon de château-fort
Année de destruction ou démolition du donjon : détruit, reste une ruine
Au XIe siècle Gui le Rouge, seigneur de Rochefort, fit construire un château-fort dont il ne reste que les ruines du donjon. Celui-ci fût rectangulaire et construit en pierre armé de contrefort plats.
Les ruines du château de Bréthencourt sont placées sur un promontoire qui domine les profondes vallées où la rivière d' Orge prend sa source
La châtellenie de Bréthencourt est devenue ensuite la propriété successive des Montfort, des Vendôme, puis en 1653 des L'Hôpital et enfin en 1788 des Rohan-Rochefort.
L'architecture:
Le donjon mesure 17 mètres de longueur sur 14 de largeur, il touche presque au rempart par un de ses angles et y est joint par des murs à partir de deux autres angles ce qui divise en trois parties l' enceinte déjà si étroite. Il était fortifiée par une enceinte polygonale d'environ 50mx30m épaisse d'1,20m et d'un fossé à l'Est. Les deux grands côtés sont appuyés sur quatre contreforts et les petits côtés sur trois seulement, en tout il y a quatorze contreforts. Les murs ont 2 mètres d'épaisseur ou, pour parler plus exactement, 1 mètre 95, c'est à dire une toise ou 6 pieds de roi. Sauf la largeur des petits côtés, ce sont les mêmes dimensions et la même disposition qu'à Chevreuse, même nombre, même largeur et même saillie des contreforts. Seul le plan de Chevreuse diffère par les trois énormes éperons qui soutiennent la muraille méridionale du donjon, celui de Bréthencourt se distingue par des murs de refend d'1 mètre d'épaisseur qui divisaient son Rez-de-Chaussée en plusieurs pièces de diverses grandeurs. L'une de ces salles, de 4 mètres de côté, avait une voûte d'arête. Dans deux des pans de murs qui s'élevaient à une hauteur de 7 à 8 mètres, on distinguait les traces de grandes ouvertures rectangulaires qui ne pouvaient dater de la construction primitive.
Un fossé épousait d’abord le tracé du promontoire : c’était peut-être le fossé de l’ancien castrum romain. Il renfermait un établissement rural ; à l’intérieur de cette première enceinte.
Un peu d'histoire:
Au cours du XIVe siècle, le château possédé par les seigneurs de la maison d' Amboise et commandé par des capitaines et des gouverneurs militaires, dut nécessairement être entretenu dans un bon état de défense et lorsqu' après la funeste bataille de Poitiers il fut acquis par Pierre de Chevreuse. Ce seigneur riche et puissant dut faire réparer les divers échecs qu' il avait pu subir, en même temps, les habitants de Chevreuse s' occupaient de l' empierrement de leur ville au commencement du règne de Charles VI. Les guerres de la première moitié du XVe siècle, pendant lesquelles il fut successivement pris et repris par les Bourguignons, les Anglais et les troupes royales, lui furent particulièrement fatales. A la fin de ce siècle, en 1489, suivant les propres expressions de Nicolas de Chevreuse, son seigneur qui en avait été capitaine pour le roi, la place était en ruine et désolation.
En 1 589 la ville et le château étaient occupés par une forte garnison et en état de soutenir le siège dont ils étaient menacés, ce qui laisse à penser que les ruines avaient été réparées par les princes de la maison de Lorraine qui avaient senti toute l' importance d' une place située presqu' aux portes de Paris. Les dessins faits en 1610 par Claude Chastillon nous montrent le château sous deux de ses aspects, presqu' intact et tel que l' avaient créé et modifié six siècles d' existence Ce fut à partir de cette époque qu' il se dégrada successivement et qu' il finit par tomber en ruine accélérée par les propriétaires successifs qui le possédèrent depuis la Révolution, et défiguré par les démolitions qu'on lui a infligées vers 1824. Au XIXe siècle, M le duc de Luynes en est devenu propriétaire, espérons que ce curieux monument du passé féodal n' aura plus à subir de nouveaux outrages et que pendant longtemps encore il sera préservé de toutes destructions...
Après 700 ans d’existence, le château de Bréthencourt devint une carrière, dont le maître-maçon Brault utilisait les pierres pour la construction. Lorsque la porte fut démolie, un écusson en pierre a été trouvé, portant les armes des Hurault de Cheverny, qui furent propriétaires de Bréthencourt (XVIe). L’écusson fut enchâssé dans la muraille du château de Dourdan, près du donjon. Cette pierre est aujourd’hui visible sur le perron de l’escalier extérieur du Musée de Dourdan. Faute de documents, on ne peut avoir qu’une image assez floue de la vie à Bréthencourt et dans sa châtellenie. On ignore la superficie exacte du territoire sur lequel s’exerçait la justice du seigneur et où étaient perçus ses droits féodaux.
La ville de Saint-Martin-de-Bréthencourt
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Le château-fort
https://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Les seigneurs de Rochefort
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Rochefort.pdf
Le patrimoine à Saint-Martin
https://www.pop.culture.gouv.fr/
Tourisme Yvelines
https://destination-yvelines.fr/
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