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vendredi 22 juillet 2022

Fiche historique, les château-forts. Milly-la-Forêt













Fiche historique N°VII




۩   Le Château de Milly, à Milly-la-Forêt


Le Château de Milly-la-Forêt est un château situé sur la commune  de Milly-la-Forêt, dans l'ancienne province du Gâtinais, aujourd'hui le département de l'Essonne en région Île-de-France, à cinquante et un kilomètres au sud-est de Paris. Frontalier avec la Seine-et-Marne à l'est de son département et d'Etampes, Milly fut avant tout un château-fort, l'une des nombreuses places fortes de la région Ile-de-France.
 







Dénomination : Château-Fort puis château

Localisation :   91 490, Milly-la-Forêt
département de l'Essonne

Région : Ile-de-France


Année de construction : XII-XIIIe siècle





Construit au XIIe siècle par les seigneurs de Milly, le château fut ruiné lors du siège des Anglais en 1432.
À la fin du XVe siècle vers 1475, propriété de l'amiral Louis Malet de Graville, il fut reconstruit et agrandi. Ce qui était alors le donjon devint le châtelet d'entrée, le pont-levis fut remplacé par un pont en pierre définitif et une grille en fermait l'accès entre la tour de défense nord et la maison du gouverneur. Une cour carrée était ceinte de mur et présentait au centre une chapelle dédiée à Saint Valentin.
Les murs sud furent abattus pour laisser la place à des parterres et des canaux alimentés par le détournement de la rivière.
Le château fut successivement la propriété d'Hugues III de Bouville, de Olivier V de Clisson, de Jean II de Montmorency, de Jean-François de Faudoas d'Averton, de Marc-Antoine Front de Beaupoil de Saint-Aulaire et de Pierre Marie du Lau d'Allemans

Lire la suite...  http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Milly-la-Forêt


Le château et son parc sont inscrits depuis 1946 sur l’inventaire des sites. Cet ensemble, complété par la maison de Jean Cocteau et l’église, a été inscrit en 1972 à l’inventaire des sites pittoresques. Au-delà du pont de pierre qui remplace l’ancien pont-levis, le château de Milly, dont certaines parties datent du XIIIe siècle, a été reconstruit et agrandi vers 1475 par l’Amiral de Graville, il présente une belle façade avec ses deux tours rondes crénelées.







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Fiche historique, les châteaux. US

 





Dans un pays de places fortes, ce village rural du Vexin français bordant la Viosne au cœur du parc naturel régional du Vexin français est placé là au sud du Val d'Oise proche de Pontoise. Le site d'Us fut habité à l'époque préhistorique, comme en témoigne l'existence d'une allée couverte.
La chaussée Jules-César traverse la commune. Le village semble s'être construit à la fin du XIIIe siècle autour du château de Dampont, commandant tous les fiefs alentour. Les plus vieux éléments architecturaux de l'église peuvent en effet être datés de cette période.








Dénomination : Château

Localisation :  US, 95 450
Département du Val d'Oise.

Région : Ile-de-France

Année de construction: 1852


Le Château de Dampont, dit aussi château du Héron (inscrit monument historique par arrêté du 24 octobre 2002) a été construit sur la commune de Us,  dans le  Vexin français bordant la Viosne au cœur du Parc naturel régional du Vexin français dans le département du Val-d'Oise et la région Île-de-France, proche de Pontoise.

Le château est créé sous l’impulsion de Charles Guy de Kersaint au milieu du XIXe siècle. Il hérite des terres de Dampont par sa femme Laure du Tremblay de Saint-Yon. La construction dure de 1852 à 1872. En 1908 Jacques Potin achète le château à Raoul de kersaint.
En 1911 Jacques Potin confie la création du parc à Edouard Redont : le parc domine le cours de la Viosne et abrite quelques fabriques : une fausse ruine de chapelle, un temple de l'Amour rond avec six colonnes corinthiennes, il crée un étang, plante de nombreux arbres rares, fait construire un embarcadère, des ponts et une roseraie.

Bâtit à l'emplacement de l'ancien manoir de Dampont, ce château de style éclectique principalement néo-renaissance mais aussi néogothique est attribué à l'architecte Eugène Viollet-le-Duc, et a été construit pour le comte Guy de Kersaint. L'édifice en pierre de taille s'articule autour d'une grosse tour rectangulaire de quatre niveaux, flanquée à une certain distance par deux tours carrées plus petites de trois niveaux, disposées à un angle de 20° par rapport à la tour rectangulaire, et communiquant avec cette dernière par des éléments d'un seul étage, en léger retrait. Les angles des trois tours sont pourvus d'échauguettes en encorbellement, et les lucarnes devant les hauts combles à la française de frontons triangulaires aigus, garnie d'une riche ornementation sculptée. Les échauguettes de la tour centrale vont sur deux niveaux, et un balcon court devant l'étage supérieur. La façade côté jardin comporte en outre un double escalier desservant un étroit balcon devant la vaste baie du premier étage

Les Seigneurs de Dampont possédaient des terres immenses non seulement à Us mais encore à Boissy, Ableiges, Bouart, Cormeilles, Frémécourt, Osny, Vigny, Santeuil, Le Perchay et jusqu’à Nauffle près Gisors.

Noms de quelques seigneurs de Dampont

Jean de Dampont marié à Agnès du Bois en 1390
Perceval de Dampont prend le titre de seigneur de Dampont en 1490
Jean de Dampont prend le même titre en 1570
André de Dampont était capitaine de Pontoise et seigneur de Cormeilles et Dampont en 1548
Hugues de Dampont épousa Jeanne de Billy en 1521
Jean de Dampont et Agnès de Mabré son épouse partagèrent la seigneurie de Dampont entre leurs neuf enfants.






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lundi 18 juillet 2022

Fiche historique, les châteaux. Condé-en-Brie










La commune se trouve dans le sud du département, à l'extrême sud de la région et historiquement dans le nord-ouest de la province Champagne en limite de la province d'Île-de-France. La proximité du confluent de la Dhuys et du Surmelin, affluent de la Marne va donner son nom au village de Condé-en-Brie. Habité depuis les temps les plus reculés, le château de Condé est un domaine privé habité toute l'année à Condé-en-Brie sur la route du Champagne, à 100 kms à l'est de Paris.









 Dénomination: Château


Localisation : 02330 Condé-en-Brie
département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France


Année de construction: 
XII-XVIIIe siècle






Le bienheureux Jean de Montmirail fut le premier seigneur de Condé. Ce n'était alors qu'un fief noble ayant haute et basse justice et autorisation de fourches patibulaires. Son gendre, Enguerrand III de Coucy construisit en 1200 le premier château digne de ce nom. Les murs de deux mètres d'épaisseur et les larges archères témoignent de cette période. Marie de Coucy, dernière de cette lignée, apporte en 1400 à son mari, le comte de Bar, les terres de Condé qui passent ensuite, toujours par le jeu des alliances, à la Maison de Luxembourg. En 1487, la Maison de Bourbon entre en possession de la seigneurie par le mariage de Marie de Luxembourg avec François de Bourbon, comte de Vendôme. À la demande des Bourbon, des princes de Savoie puis du marquis de La Faye, les plus prestigieux artistes comme Watteau et ses élèves Lancret, Pater ou Bonaventure de Bar, Boucher ou Oudry réalisèrent ses somptueux décors des XVIIe et XVIIIe siècles. Ce château permet d'évoquer une partie de l'histoire de France au travers de personnages illustres comme les Condé, les Savoie, La Fontaine ou Richelieu, sans oublier Olympe et ses « poudres » mystérieuses… La seigneurie passe ensuite à l'un de ses fils, Louis dit le cardinal de Bourbon-Vendôme, abbé de Saint-Denis, archevêque de Sens, évêque de Laon et de Luçon. Ce dernier transforme le château des Coucy en un très grand rendez-vous de chasse Renaissance dont l'édifice actuel ne représente plus qu'environ les deux tiers de la surface initiale. Ses armes surmontées du chapeau de cardinal, figurent encore au fronton d'une porte et d'une cheminée.

L'aile Watteau et ses fresques découvertes récemment, la chambre de Richelieu, les appartements privés et l'exceptionnel salon décoré par Oudry constituent les attractions phares du château.

Le château, encore fermé autour d'une cour carrée, était lui-même entouré de murs qui s'étendaient jusqu'à deux bâtiments de cette époque : la « porterie » à l'ouest et la « capitainerie » à l'est, ancien logement du capitaine des gardes sous lequel étaient situées les prisons dont il subsiste encore la lourde porte et les verrous impressionnants. De nombreux souterrains, dont certains pourraient encore être réutilisés, reliaient entre eux les différents bâtiments au bord de la rivière. Louis, neveu du cardinal de Bourbon-Vendôme qui fut son tuteur se fit appeler « Monsieur le Prince ». Couramment désigné sous le nom de prince de Condé, ce titre lui resta sans doute parce qu'il affectionnait ce lieu après y avoir passé une partie de son enfance.

Demeure de François de Bourbon, l’ancêtre de tous les rois de France depuis Henri IV et des premiers Prince de Condé jusqu’à leurs lignages au XVIIIème siècle, le Cardinal de Richelieu possédait une chambre, la célèbre Olympe Mancini, experte en poudres d’amour et de succession invite son voisin Jean de La Fontaine, enfin pour punir le Prince Eugène, les dragons du roi saisissent la principauté. En 1719, La Faye, agent spécial, académicien et grand ami des Savoie, achète Condé et lui rend ainsi sa liberté.

Depuis cette époque, “ le bijou est à l’intérieur ! ” Le plus étonnant, c’est cette peinture de Watteau découverte il y a seulement quelques années. Quel bonheur de voir le visage des enfants s’illuminer devant le miroir magique. J’aime aussi entendre les rires des adultes à la fin du récit de ce conte si bien caché de La Fontaine. Condé, c’est également une aventure familiale hors du commun..
Regarder vers l’avant, imaginer tout ce que l’on pourrait encore améliorer est sans doute ce qui passionne le plus.

Le château de Condé fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 18 octobre 1979.







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dimanche 17 juillet 2022

Fiche historique, les châteaux. Compiègne

 










La cité se situe aux limites du Valois et du Soissonnais, point de jonction naturel des trois zones géographiques et culturelles que sont la Picardie, la Champagne, l'Île-de-France. Entre Creil et Noyon, deux grandes places fortes, Compiègne est sellé sur le flan est du département  dans l'axe et au nord-est de Paris.
De Clovis à Napoléon III, presque tous les souverains ont séjourné au château de Compiègne, résidence située aux abords de l'une des plus belles forêts de France. Plusieurs châteaux royaux se sont succédés à Compiègne, de la villa mérovingienne au palais carolingien, puis à celui de Charles V construit sur l'emplacement actuel et entouré de remparts. 









 Dénomination: palais puis château


Localisation : 60 200, Compiègne
département de l'Oise

Région : Hauts-de-France


Année de construction: 
De l'an mille au XIXe siècle



C'est sur la décision du roi Charles V que le château se construisit ainsi car il voulut acquérir des terrains à l'intérieur de la ville pour y construire un château, presque achevé à sa mort en 1380.

Si le bâtiment de Charles V fut modifié au fil du temps, il garda un aspect médiéval jusqu’au XVIIe siècle. C'est à Louis XV, qui se passionna pour Compiègne, que l'on doit le château actuel. La maison de ses ancêtres étant exigüe et démodée, il voulut une résidence à laquelle attacher son nom. Il demanda un « grand projet » à son premier architecte Ange-Jacques Gabriel qui en dessina les plans validés par le roi en 1751. Devenu roi en 1774, Louis XVI commanda à son tour des travaux au successeur de Gabriel, Le Dreux de la Châtre, qui suivit les grands traits du projet de Gabriel, réalisant l'aile neuve donnant sur le parc, que Marie-Antoinette allait s'approprier, le péristyle, la salle des colonnes, la salle des gardes et d'importants aménagements intérieurs comme l'appartement du roi et celui de la reine. C'est sous son règne qu'une partie des décors intérieurs que nous connaissons furent réalisés.

Le château fut réaménagé sous Napoléon Ier puis Napoléon III, le château de Compiègne fut un haut-lieu de la vie de cour et de l'exercice du pouvoir. L'originalité et la beauté du plus grand château néo-classique français, la qualité de ses décors intérieurs et de son mobilier, constituent un ensemble unique, un lieu historique qui, aux côtés de Versailles et de Fontainebleau, est l'une des trois plus importantes résidences royales et impériales françaises.


Architecture 

Plusieurs châteaux royaux se sont succédés à Compiègne, de la villa mérovingienne au palais carolingien, puis à celui de Charles V construit sur l'emplacement actuel et entouré de remparts.

Lorsqu'il visita le site pour la première fois, Louis XV découvrit un ensemble disparate, sans unité de style ni de plan. C'était un bâtiment incommode et surtout trop petit, sachant que Compiègne, à l'exemple de Versailles et de Fontainebleau, avait le privilège d'abriter le conseil des Ministres. En conséquence, le roi prit la décision de bâtir une nouvelle résidence.

En 1751, le projet de l'architecte Jacques-Ange Gabriel fut approuvé et mis à exécution. Il garda la direction du chantier jusqu'en 1775. Son élève, Le Dreux de la Châtre lui succéda et mena les travaux jusqu'à leur achèvement, en respectant scrupuleusement les plans de son maître. Simplicité et rigueur, telles sont les règles qui ont présidé à la conception de ce château d'une grande élégance. Et pourtant, le plan du Château de Compiègne est loin d'être classique : il forme un triangle rectangle dont le petit côté est la façade sur la place d'Armes (entrée du Château), le grand côté la façade sur la rue d'Ulm, et l'hypoténuse la façade sur le parc.
Ce plan a été imposé à Gabriel par la forme triangulaire du terrain, déterminée par les anciens remparts de la ville. La grande habileté de l'architecte est d'avoir donné toutes les apparences d'un plan régulier à un bâtiment qui ne l'était pas. A l'intérieur, la distribution est claire et les cheminements aisés, toutes les grandes circulations étant, chaque fois que possible, doublées par une circulation de service. Pour l'élévation, Gabriel a su, là encore, s'adapter au terrain, dont toute la partie vers le parc était surélevée.

La façade sur le jardin n'a que deux niveaux, mais par rapport au sol, elle a été exhaussée par un grand mur de terrasse. Tout le reste du bâtiment comporte trois niveaux apparents. La réussite est telle que ce changement de niveau n'est jamais sensible : à aucun moment, on n'aperçoit ensemble deux parties comportant un nombre de niveaux différents. Le décor architectural, sobre et précis, est purement rythmique: ses accents soigneusement calculés relèvent du répertoire le plus classique et n'ont d'autre but.

Après la révolutions et ses vandalismes, de grands travaux intérieurs furent lancés, sous la conduite de l'architecte Louis-Martin Berthaut, qui venait de travailler pour Joséphine à la Malmaison. Ils se déroulèrent de 1808 à 1810 et entrainèrent une nouvelle distribution des espaces et surtout de nouveaux décors avec un mobilier qui nous est en partie parvenu. L’Empereur occupa l’ancien appartement du roi tandis que l’Impératrice fut logée à l’extrémité de la terrasse ; l’ancien appartement de la Reine devint un appartement destiné à un souverain étranger. L’essentiel des décors muraux est l'oeuvre des ateliers de Dubois et Redouté tandis que les meubles furent réalisés par Jacob-Desmalter et par Marcion. Il s'agit des appartements les plus complets du Premier Empire en France.


* Napoléon III et ses chasses

Napoléon poursuit la tradition des chasses au cerf en forêt de Compiègne, selon un esprit proche de celui de l’Ancien Régime. En 1852, le comte Ney est nommé chef d’équipage, à charge pour lui de recruter des hommes ayant une bonne connaissance de la forêt et des pratiques cynégétiques. Le marquis de l’Aigle lui ayant cédé ses quarante chiens anglais, les premières chasses ont lieu en novembre 1852, avec pour invitées la comtesse de Montijo et sa fille, la future impératrice Eugénie. Organisée autour du grand veneur, le maréchal Magnan, suivant une hiérarchie parfaitement codifiée, la vénerie impériale comprend également un vétérinaire et un boulanger dont la fonction est de subvenir aux besoins des 120 chiens de la meute. Comme au temps de la royauté, la vénerie impériale a ses codes vestimentaires. L’ancien uniforme bleu de France est remplacé par l’habit vert à la française, culottes blanches, bottes à l’écuyère et tricorne galonné d’or. L’empereur porte en sus la plume blanche au chapeau.


* L'extérieur du château
La façade donnant sur la place d' armes forme l'entrée principale
Elle est composée de deux pavillons accompagnés chacun d'une aile de bâtiment en arrière corps et liés ensemble par une colonnade dorique de 50 mètres qui porte une grande galerie à l'Italienne formant balcon. Cette colonnade au milieu de laquelle siège une très belle grille surmontée d'un fronton aux armes de France ferme la cour d'honneur. Le fond de cette cour est décoré d'un balcon portant quatre colonnes ioniques couronnées par un fronton, sur lequel Beauvalet a sculpté "la chasse de Méléagre". La façade de l'aile principale qui donne sur le jardin est très belle, elle mesure 200 mètres de long et se compose d'un avant corps décoré de quatre colonnes ioniques supportant un fronton et de deux autres parties de bâtiments en arrière corps. Entre ces colonnes l'on distingue trois écussons aux armes de France. Cette aile contient un Rez-de-Chaussée et un premier étage qui correspondent aux premier et second étages des autres bâtiments. Elle est couronnée par une balustrade à l'Italienne.

Lire la suite, l'intérieur du château https://www.google.fr/books






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Compiègne au XVIIe




Sous l'ancien régime






lundi 11 juillet 2022

Fiche historique. Les donjons. Neaufles-Saint-Martin

 









۩   Le donjon de Neaufles-Saint-Martin, à Neaufles-Saint-Martin












Situé dans le département de l'Eure, au Nord-Ouest d'Evreux, la commune est frontalière avec le département de l'Oise, elle est séparée par la vallée de l'Epte qui, au moyen-âge, faisait office de frontière entre le royaume de Normandie et le royaume de France. Le côté Nord de la commune, sur lequel se trouve la route de Rouen que couronne la forêt de Gisors, a des pentes douces alors qu'au Sud le terrain s' élève brusquement et forme un plateau sur le bord duquel est placé le château de Neaufles. le château-fort était avant la construction de Gisors fut la plus forte place du pays et la clef de cette partie de la Normandie.







Dénomination : Donjon


Localisation :  27830, Neaufles-Saint-Martin, 
département de l'Eure.

Région : Haute-Normandie


Année de construction :  XI e Siècle







L'architecture : 

Le donjon de Neaufles a été démantelée en 1647 de la même manière que celle de Courcelles, Château sur Epte, Gallardon, Maurepas, etc... On l' a coupée en deux et on a renversé une des deux moitiés par la sape. M de Caumont en a donné un fort bon dessin dans son Architecture militaire qu' il nous permet de reproduire, et qui est dû au crayon de M Victor Petit. On y voit que l'étage supérieur était percé symétriquement de quatre œils, ou jours circulaires, dont deux subsistent encore. Leurs dimensions sont à peu près cela ; à l'intérieur de la tour l m60 au milieu du mur, sur O,40cm à O,50cm, et 0,80cm à l' extérieur. Trente trois claveaux forment le cercle intérieur, seize le cercle extérieur, ces derniers, longs de Om 40, portent un gros boudin saillant qui forme un cercle autour de ces singulières ouvertures et leurs donnent un peu d'élégance. Il fallait ramper pour mettre la tête par la fenêtre, un vrai entonnoir, il était impossible de lancer par là le moindre trait sur l'ennemi. D'autres ouvertures rectangulaires alternaient avec celles-ci, celle qui était située au Nord est une porte étroite; donnant dans un cabinet, pratiqué dans l'épaisseur du mur, sans doute des latrines, car un égout débouche à l'extérieur 1m au dessous. Un escalier en colimaçon montait de cet étage au comble.

 

* La motte du donjon 

Elle est entourée d'un fossé de 6 à 8 m de profondeur, comme le terrain, a une pente assez prononcée, sa hauteur d'environ 12 m à l'Ouest est presque doublée à l' Est. La plate forme du donjon est ovale. A côté de la tour on remarque une dépression qui indique peut être un ancien puits, la tour est cylindrique, sa hauteur, autrefois séparée en quatre étages par des planchers, est d'environ 20m au dessus de la motte, ceci sans compter le niveau du souterrain profond de 6 m. Son diamètre est de 13m 60, dont 7m 80 pour le vide intérieur et 2 m90 pour les murs. On voit que ces dimensions sont plus fortes que celles de la tour du vieux donjon de Gisors, elles sont, de peu inférieures à celles du second donjon bâti par Philippe Auguste, elles l' emportent cependant par la plus forte épaisseur de ses murs, par la beauté de son appareil, et par les voûtes qui séparent ses étages.


* L'intérieur

 Au premier étage se trouve une meurtrière, presque aussi incommode que les yeux de l'étage supérieur, large de 1m60, elle mesure 0,80m à l'extérieur, elle se réduit progressivement de manière à n'être, au centre du mur, qu'une fente large de 15 à 18 centimètres. Les meurtrières des temps postérieurs présentent souvent des ouvertures aussi étroites au nu du mur, mais qui s'évasent à l'intérieur et qui sont précédées d' une large arcade ; ici, la meurtrière, étranglée à près d'un mètre du parement, s'élargit lentement, et comme, en outre, elle présente un talus assez incliné, on voit qu'elle n'était destinée qu'à donner du jour et de l'air, et pas à faciliter la défense de la tour.
 A droite on voit les traces d'une autre fenêtre qui paraît avoir été plus large, à gauche, au dessous de l'escalier en limaçon, l'ébrasement d'une autre ouverture, il s'agit de la porte de la tour qui s'ouvrait au premier étage, à une hauteur d'environ 6 mètres.

 Au dessous, se trouve le Rez-de-Chaussée, qui n'a aucune ouverture dans la partie conservée de la tour, et, encore plus bas, il y a un souterrain à demi comblé. On y voit les restes d'une voûte qui forment, dans le mur, une niche ogivale très élevée. Cette arcade ogivale jure avec tout le reste de la tour qui est de style roman, il s'agit là d'une fausse ogive, car la partie inférieure de l'arc, jusqu'à deux entailles pratiquées à l'intrados, est tracée suivant un plein cintre. La partie supérieure est une pointe surélevée qui ne suit pas la courbe première. Cette niche pénètre de 2m dans la muraille qui n'a plus, en cet endroit, qu'une épaisseur de l m large pour plus de 5m au fond. Elle se rétrécit vers le centre de la tour, ses côtés suivent le rayon du cercle. Elle devait s'étendre plus loin, elle renferme un espace triangulaire, ou plutôt une demi circonférence voûtée en cul de four. Les arrachements de la voûte, qui sont irréguliers, permettent cette supposition.

 Un canal de 33 centimètres carré, débouche perpendiculairement au sommet de cette voûte, au dessus se trouve le cabinet du second étage qui est peut-être des latrines, il se pourrait que cette cave, en partie creusée dans l' épaisseur de la muraille, fût une fosse d'aisance.



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Le château de Neaufles 

Il se composait de trois parties ; le donjon situé au centre, au Nord-Est, au pied de la motte qui le supporte, l'on pouvait distinguer la basse cour d'au moins un hectare d'étendue, et, à l'Ouest, une enceinte plus restreinte et plus fortifiée avait été construite. * La basse cour 

Elle n'a peut-être jamais été entourée que d'un fossé surmonté d'une banquette en terre et d'une palissade, ou toute trace de murs a disparu. Cette enceinte n'était pas flanquée de tours, la cour ouest, placée sur un terrain plus élevé côté du ravin, conserve les restes d'un mur qui la liait au donjon et peut être, l' entourait tout entière. Il ne reste qu'un double fossé, pour franchir le premier il faut descendre 4 mètres et en remonter 6, puis, immédiatement, descendre 6 mètres dans le second pour en remonter 10 jusqu'au sommet du rempart élevé de 2 à 3 mètres au dessus du sol.

 Le second rempart dominait donc le premier et était commandé à son tour par le donjon. Cette partie, est séparée de la basse cour par deux fossés, entre lesquels une étroite levée de terre coupée par deux tranchées est dominée à droite par le rempart de la basse cour et à gauche par celui de la seconde enceinte. C'est sans doute le chemin qu' il fallait suivre pour entrer dans le château, en franchissant trois ou quatre pont.


Matériaux : Pierre




Historique :


C'était avant la construction de Gisors la plus forte place du pays et la clef de cette partie de la Normandie. Au milieu du XIe siècle le duc Guillaume le Bâtard (Guillaume-le-Conquérant) la confia à Guillaume Crespin en lui conférant le titre de vicomte héréditaire du Vexin normand. Il le chargea, dit le moine du Bec, auquel nous devons ces détails, de couvrir cette frontière contre les entreprises des Français et surtout de Gautier comte du Vexin qui prétendait que ses possessions devaient s'étendre jusqu à l' Andelle. Après la construction à Gisors d'une forteresse de premier ordre, Neaufles devint son satellite offrant un peu en arrière de l'Epte, un point d' appui important et empêchant l' investissement de cette place dont il suivit toujours la fortune donné ou pris en même temps qu' elle. Il y a quelques années, les ruines de Neaufles, couvertes de bois, étaient peu faciles à aborder et à explorer, mais aussi à exploiter ; aujourd'hui la famille de La Grange a vendu avec les bois qui ont été défrichés, les ruines dont elle se souciait peu. Les fossés se comblent, les pans de murs disparaissent, l' on ne trouve plus nulle trace de l' habitation où mourut Blanche d Évreux en 1398, enfin la tour qui se dresse fièrement au sommet de sa motte tombera sans doute à son tour, pour être vendue au mètre cube. La tour de Neaufles a été démantelée en 1647 de la même manière que celle de Courcelles, Château sur Epte, Gallardon, Maurepas, etc... L' âge de cette tour paraît difficile à déterminer, l'on peut hésiter entre le règne de Guillaume le Conquérant et celui de Henri II.







Les bourgs castraux et frontière en Normandie au XI-XIIe Siècle.


La ville de Neaufles Saint-Martin




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vendredi 8 juillet 2022

Fiche historique. Les donjons. Chaumes-en-Brie

 



Fiche historique N°8



La Chaumes-en-Brie est située en haut d'une éminence qui domine la vallée de l'Yerres et celle d'un de ses affluents. Là-bas au loin, l'on devine Melun et Crécy-la-Chapelle qui la cerne de deux cotés ici au centre-est du département de la Seine-et-Marne. Chaumes accueilla un château dont il ne reste que ces tours qui sont les derniers vestiges d'une ancienne ferme fortifiée, située sur le fief de La Forêt et ruinée pendant la Révolution.







Dénomination : Donjon 


Localisation :  77 390,Chaumes-en-Brie, 
 département de la Seine-et-Marne. 

Région : Ile-de-France 


 



A l'origine, la ferme comporte deux tours distribuées autour d'une cour carrée. La maison du maître, entourée d'eau, se trouve à l'extérieur. En 1481, les Louviers, seigneurs de Maurevert, acquièrent ce fief. Ils sont connus pour avoir mené une chasse à l'homme contre les habitants d'Ozouer-le-Voulgis en novembre 1621, avec à leur tête François de Louviers. Jaloux du libre usage du bois communal dont jouissent les habitants, à la suite d'un don de Jude de Cresne, les Louviers tuent et blessent plusieurs villageois dans leur forêt. Ils sont assignés en justice, condamnés à avoir la tête tranchée et portée en effigie.







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