۩ Le Château de La Ferté, à La Ferté-Loupière
Situé à la porte septentrionale de la Puisaye, cette région naturelle française aux confins de l'Orléanais, du Nivernais et de la Bourgogne accueille La Ferté, au creux de la vallée du Vrin, calée entre Auxerre et Montargis, à quelques dizaines de kilomètres de l'Ile-de-France, vers le Sud de Nemours. Le village posséda son château-fort et fut fortifié dès le Haut Moyen-âge. Deux entitées historique l'entourent, Auxerre et Sens, un peu plus au Nord.
Dénomination : Château-Fort
Localisation : 89110, La Ferté-Loupière,
département de l'Yonne
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Année de construction : XIIe siècle
Mr Christ dit : "quelques traces" (des douves et un pan de murailles) sont encore visibles audelà du cimetière actuel. "Il n'existe plus du château-fort que deux tours rondes annonçant le XVe siècle. Dans celle qui servait de prison, est une cheminée sculptée aux armes des Courtenay mais mutilée" Quantin 1868 V. L'on remarquait, au XVIIIe siècle, les traces d'un « vieux château » s'élevant à l'angle Sud-Est des fortifications du bourg, notamment ses débris, ses fondations ainsi que deux tours, dont l'une servait de colombier . Selon A. Noirot, le château des « Courtenay de La Ferté Loupière », dont l'emplacement est toujours visible, s’étend sur une surface de « 50 mètres de grand côté sur près de 35 mètres sur l'axe perpendiculaire » .
Le site castral situé dans le village correspond au second emplacement du château de La Ferté-Loupière. Nous ne connaissons pas de mention du moment exact où le château est rebâti dans la vallée. Celui-ci est probablement construit quand le précédent château est qualifié, au XIIIe siècle, de «Vieille-Ferté ». Le château de La Ferté-Loupière est donc édifié entre la fin du XIIe siècle, et le milieu du siècle suivant. Il souffre certainement de la guerre de Cent Ans, puis il est probablement reconstruit dès la seconde moitié du XVe siècle. Chef-lieu de châtellenie, il existe toujours au XVIIIe siècle. Il est démoli en majeur partie entre le milieu du XVIIIe et la première moitié du XIXe siècle.
* La tour la plus septentrionale
Très restaurée, ne comporte pas d'éléments de fortification. Les différentes restaurations l’ont singulièrement modifiée.
* La tour sud
Restée vierge de toute restauration, elle n'est pas utilisée par une habitation comme la tour nord, elle est ouverte par des meurtrières élargies en canonnières et des fenêtres à meneaux. Des traces d'arrachement signalent l’amorce d'une ancienne courtine. La maçonnerie de la tour, composée d’un blocage fait de mortier et de silex, paraît d’une grande solidité. Seules les portes, les fenêtres et les meurtrières sont en pierres de taille.
L'histoire
La Vieille-Ferté, après diverses vicissitudes historiques, joua un rôle actif à partir du jour où Jean de Sancerre y eut construit un château que les Courtenay habitèrent. Ensuite, elle échut à la maison de Quinquet qui la conserva pendant plus de deux siècles. La famille Quinquet était d'origine écossaise. Elle fut achetée par Ghislain de la Brosse qui avait épousé Mlle de la Prée, fille du seigneur de Boutin. Deux fils naquirent de cette union, et le cadet hérita de la terre. Il passa le temps de la Révolution à la Vieille-Ferté que ses enfants vendirent en 1822 au baron de Monnier, chef de cabinet sous l'Empire, chargé en 1812, de la direction de l'Intérieur et de la Police de la Lituanie. L'Empereur l'avait comblé d'honneurs. Il était franc-comtois. A la mort du marquis, son frère, chef de la branche aînée, le baron de Monnier, chef de la branche cadette, était devenu représentant de la famille. Il fit agrandir le château de la Vieille-Ferté, embellit le domaine et devint maire de la Ferté, de 1825 à 1830. Une de ses filles a épousé M. le comte de Tryon-Montalembert qui, à son tour, a été maire de La Ferté.
La Ferté-Loupière et les comtes de Champagne
La Ferté-Loupière faisait partie du Sénonais quand Richard-le-Justicier, duc de Bourgogne, s'empara de Sens au IXe siècle. Hugues-le-Grand, en 911, en avait confié la défense à un vicomte. Or, pendant la guerre de succession de Bourgogne, le comte Etienne de Champagne s'empara de la Ferté-Loupière où il se heurta à Foulques Nerra, comte d'Anjou, et la céda à Eudes, comte de Blois, de Tours et de Chartres, qui la fortifia, puis il se fit comte de Champagne (1019). En 1055, à la réunion du Sénonais à la couronne de France, la châtellenie de La Ferté-Loupière resta aux comtes de Champagne avec celle de Saint-Florentin et la suzeraineté de Joigny. Suivant la coutume du temps, vers la fin du XIe siècle, le comte confia la défense de La Ferté et de son territoire au seigneur Vivien, qui fonda en 1100 l'abbaye des Escharlis que son prévôt de Sépeaux délimita ; mais son fils, Séguin l'Enfant, mécontent des moines, brûla ce monastère. En 1143, Thibault IV, comte de Champagne, rendit hommage, au duc de Bourgogne, de la châtellenie de La Ferté-Loupière ainsi que de l'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre, des châtellenies de Joigny, d'Isle-sur-Serein, de Saint-Florentin, de Bar-sur-Seine et d'Arcis-sur-Aube. A sa mort, en 1152, La Ferté-Loupière fut donnée en partage avec Sancerre à son troisième fils, Etienne, qui prit le titre de comte de Sancerre. Comme il entra en lutte avec le comte d'Auxerre, Pierre de Courtenay, fit appel à l'aide du comte de Joigny (1161). Pour prix de ses services, il lui engagea la moitié de la seigneurie de La Ferté et lui donna en toute suzeraineté l'autre moitié. La première moitié seule devait faire retour au comte de Sancerre. De là la division de la châtellenie primitive de la Ferté-Loupière en deux : celle de la Ferté-Loupière et celle de La Coudre.
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La ville de La Ferté-Loupière
Le village sur la base Mérimée
L'histoire du village
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La Maison de Courtenay
Des photos du village
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
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