Situé au Nord du département de l'Essonne jouxtant les Yvelines sur l'axe Etampes-Rambouillet, Dourdan, village celte puis cité gallo-romaine, berceau des Capétiens, ville royale depuis le Xe siècle et capitale du l'Hurepoix, Dourdan est aujourd’hui encore célèbre pour son château du XIIIe siècle exceptionnellement conservé et sa vaste forêt. Mêlant patrimoine historique et environnemental de qualité, il est située aux portes de l’agglomération parisienne à mi-chemin entre la capitale et Chartres.
Dénomination : Donjon
Localisation : 91 410, Dourdan, département de l' Essonne.
Région : Ile-de-France
Année de construction : XIIIe siècle
Anciennement : Donjon
Année de destruction ou démolition du donjon : encore existant
La période médiévale consacre Dourdan comme ville royale. Hugues le Grand, duc de France, meurt à Dourdan en 956. A l’avènement de son fils Hugues Capet, la cité devient propriété de la Couronne de France. Berceau des Capétiens, Dourdan possède un premier château probablement en bois dont l’emplacement n’est pas déterminé. Philippe II Auguste choisit d’ériger une puissante forteresse de pierres aux abords de la ville médiévale, dont la construction s’achève vers 1222. Remarquable exemple d’architecture militaire, ce château devient, au fil des siècles, l’apanage des grands du royaume, de la famille d’Évreux aux ducs d’Orléans.
Le donjon, cylindrique, intact encore aujourd’hui dans toutes ses parties essentielles mesure du bas des fossés jusqu’à la plate-forme qui repose sur la voûte du second étage par laquelle il se termine maintenant, 25 m 80 de hauteur, ou 18 m du sol de la cour, d'un diamètre, hors œuvre de 13 m 50. La base qui repose au fond du fossé va en s’élargissant à sa partie inférieure, et son diamètre, comparé à celui de la tour, donne environ 0,60 m en plus. Cette base est construite en grès taillés et appareillés et s’élève à peu près au niveau du sol de la rue. À partir de ce niveau, la tour est formée d’assises de pierres soigneusement taillées et jointoyées, montées avec un aplomb qui fait encore aujourd’hui l’admiration des hommes. Le calcaire de Beauce fin et dur qui a servi à cette construction ne se rencontre pas sur les lieux et a dû être transporté de loin, peut-être des carrières qui ont pu exister à l’origine de la vallée, au-dessus de Saint-Martin, à en juger par la grande analogie de ces matériaux avec ceux de la tour de Saint-Martin de Bréthencourt. La pierre est demeurée intacte surtout du côté du Nord et de l'Est. La base du donjon n’a pas encore été explorée. Nous avons tout lieu de penser qu’elle n’est pas pleine. Une salle ou cave, voûtée en calotte de four, dans laquelle on ne pénétrait que par une sorte de regard au milieu de la salle du premier étage, existe vraisemblablement et servait de silo pour les provisions et de magasin pour les munitions.
La salle du premier étage était la grande salle, la salle commune. Tout ce qui est nécessaire à la vie, en temps de siège, s’y trouvait réuni. La voûte de cette salle est portée sur six fortes nervures terminées par des culs de lampe représentant des feuillages finement sculptés. La hauteur du plancher à la clef est de 8 m 45. Bien que le diamètre de la tour soit de 13 m 50, hors œuvre, le diamètre ou vide intérieur de cette salle n’est que de 6 m, les murs ayant une épaisseur de 3 m 75, c’est à dire de plus du quart du diamètre. Trois larges embrasures ou berceaux en ogive forment dans l’épaisseur du mur trois passages ou réduits qui agrandissent singulièrement la salle et se terminent par trois ouvertures sur l’extérieur. Deux de ces ouvertures se regardent. L’une est une porte ogivale qui donne du côté du château qui communiquait par une passerelle avec la cour quand le fossé entourait de toutes parts le donjon. Au-dessus du linteau de grès de cette porte l'on trouve une baie qui a été agrandie, c'est dans cette embrasure que s'ouvre la porte de l'escalier montant aux étages supérieurs dans l'épaisseur du mur. L'ouverture qui fait face à cette porte est une autre porte ogivale qui regarde la rue de Chartres et servait de communication avec l'extérieur au moyen d'un pont-levis dont les corbeaux sont encore visibles. La troisième embrasure est éclairée vers l'Ouest par deux étroites fenêtres rectangulaires superposées. Sur une des parois, dans un enfoncement ogival, se voit le puits de 0.80m de diamètre, cylindrique, monté en pierres, admirablement taillées et dressées comme la maçonnerie. De l'autre côté de la salle une grande cheminée dont l'intérieur a plus de deux mètres de large se terminait par un manteau pyramidal de près de quatre mètres de haut dont l'arrachement se voit encore et dont les deux pilastres subsistent. Au fond de cette cheminée un four permettait de cuire le pain en temps de siège. Le long des parois de la salle un enfoncement qui correspond à une fosse servait de latrines. Dans le plancher, un large trou qui était sans doute recouvert d'une dalle correspond à la bouche du souterrain ou casemate qui mettait le donjon en communication avec l'intérieur de la place et très probablement aussi avec l'extérieur. En effet, ce souterrain passe sous le fossé de 7 m qui séparait le donjon de la cour.
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Matériaux : Pierre
* La ville sur la base pop culture
Un document sur le donjon, le château:
La ville de Dourdan
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
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